Où me cherches-tu l’ami ?
Je suis là avec toi.

Je suis ni dans l’idole
Ni dans le pèlerinage
Ni dans l’isolement aux confins du monde
Ni dans le temple
Ni dans la mosquée
Ni dans la Kaaba ou sur
Le mont Kaïlash
Je suis en toi, l’ami
Je suis là, en toi
Ni dans la prière ou les austérités
Ni dans la discipline ou le jeûne.

Je ne suis ni dans les bonnes actions
Ni dans le yoga du renoncement.

Ni dans le prana ni dans la pindala
Ni dans l’éther de Brahma
Ni dans le Dharma ni dans le Karma.

Ici ni Védas ni puja.

Je suis dans tous les souffles des souffles.

 

 

Kabir, poète mystique indien (1440-1518)
(pour en savoir plus sur kabir, cliquer ici)

Cité sur un forum icietmaintenant

Je suis « une maison de prière »…
St Paul me désigne comme un « temple de l’Esprit ».
Je suis bâti par et pour Dieu.
Et C’est la prière qui me le dit,
c’est elle qui me construit.
Bien sûr, je suis bâti pour l’amour.
Mais le même Esprit de Jésus me suggère
que c’est tout un, prier et aimer.
C’est pour cela qu’il me construit à ciel ouvert.
Je n’ai pas à lui ouvrir,
c’est de l’intérieur qu’il vient et qu’il opère;
voilà pourquoi on ne sait jamais trop
d’où il vient, ni surtout
comment s’édifier soi-même dans l’amour.

Christian de Chergé, prieur des moines de Tibhirine,
extrait de « Prier 15 jours avec Christian de Chergé »

Cité par: Communion Béthanie
Source photo : cristianosgays.com

On ne mesure pas l’Amour à sa durée. On mesure l’Amour à la transformation qu’il génère. Parfois les connexions les plus longues font très peu grandir, tandis que les rencontres les plus éphémères, peuvent tout changer. Le cœur ne porte pas de montre – il est hors du temps. Peu lui importe que deux personnes se connaissent depuis très longtemps ; peu lui importe qu’un couple fête sa quarantième année de mariage si la connexion n’a plus d’énergie. La seule chose qui importe au cœur, c’est la résonance. La résonance qui l’ouvre, la résonance qui insuffle la vie, la résonance qui le rappelle chez lui, dans sa propre maison. Et quand le cœur trouve cette résonance, la transformation commence…

Jeff Brown
(traduction Barbara Gardénia)

Source texte : Féminité & Spiritualité
Pour en savoir plus sur le chemin spirituel de Jeff Brown, écouter par exemple l’audio que lui consacre Emmanuelle Labat sur son blog aimaenergy.com ou lire sa transcription ici.

Photo : Le secret de Brokeback Mountain.

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Je vous partage ce poème magnifique d’une jeune fille lesbienne qui proclame sa foi tout en assumant sa lesbianité. Par respect pour l’auteur, je l’ai laissé au féminin et ai choisi une illustration correspondante. En lisant ce poème en anglais, je n’avais pas compris immédiatement que c’était une jeune femme qui parlait (“I’m a gay christian.”) mais au total je comprends mieux encore la solidarité LGBT qu’outre-Atlantique on désigne de plus en plus par le mot “queer” de manière à ne pas insister sur telle ou telle singularité : homme, femme, gay, lesbienne, transgenre, bisexuel-le, asexuel-le… Or, tous ont en commun d’être ressentis comme “étranges”, ce qui est à proprement parler le sens du mot “queer” et la souffrance que chaque population éprouve dans son chemin d’acceptation par soi et par les autres les rend profondément sensibles aux souffrances éprouvées par les autres singularités.

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Je suis une chrétienne gay.

Constamment, je suis étiquetée comme une hypocrite
parce que j’ai confiance en un Dieu qui apparemment
ne m’accepte pas.

Dieu appelle tout le monde à lui.
C’est l’église qui ne m’accepte pas.

Mes prières ne seraient-elles pas été entendues parce que
tous les soirs avant de me coucher, j’embrasse les lèvres d’une femme
au lieu de celles d’un homme?

Quand je m’agenouille devant la croix,
est-ce que je viens juste d’être sale
parce que je me suis également agenouillée
entre les cuisses d’une fille?

Je suis une chrétienne gay.

Chaque jour, on me dit: “Mais la Bible déclare clairement que
le mariage est entre un homme et une femme.
Comment justifiez-vous cela?”

Je pourrais en dire long sur le contexte historique
et la manière de lire entre les lignes.

Est-ce que ma compréhension de la Bible a une moindre
importance que la vôtre parce que vous prenez tout au mot près
et que ma foi me rend certaine que Dieu m’aime toujours?

Quand je lève les mains dans la prière,
est-ce que c’est en vain juste parce que
ces mains tiennent aussi ma petite amie la nuit?

Je suis une chrétienne gay.

Lorsque j’ai fait mon coming out,
j’ai reçu des messages sur Facebook citant le Lévitique,
des versets j’ai entendu mille fois.

Il est facile de se cacher derrière un écran d’ordinateur
pour me dire des choses que je peux vous répéter mot pour mot.

Est-ce que je ne suis pas autorisée dans l’église
parce que vous avez peur que j’essaie de convertir
tout le monde à être quelque chose qui n’est pas votre choix ?

Quand je lis la Bible,
est-ce que je suis incapable de de voir ce qu’elle dit
parce que ma «maladie» l’empêcherait?

Je suis une chrétienne gay.

On m’a dit que j’avais choisi de m’identifier comme gay,
mais, en fait, j’ai juste fait le choix d’accueillir ce que Dieu a fait
de moi pour que je sois heureuse.

La plupart des croyants n’ont aucune idée de ce que vous sentez
lorsque vous êtes attirée par quelqu’un
que vous n’êtes pas censé aimer.

Quand je regarde les yeux de mon aimée,
n’est-ce pas la même chose que ce qu’un homme et une femme
voient dans les yeux l’un de l’autre ?

À mon mariage, je vais commencer à pleurer lorsque je verrai ma mariée
descendant l’allée en blanc, alors dites-moi
que ce n’est pas le même amour!

Je suis une chrétienne gay.

Source : Musings and Rants of a Sketchbook Artist

Photo : extrait d’une vidéo faite par Monkey Business Images

Amour, où es-tu ?

Où es-tu ,
où es-tu,
où es-tu …

Tu es en moi,
je le sais,
je le sens,
je le vis,
et pourtant,
je ne t’accueille pas
totalement.

Tu es en moi,
et je te cherche
désespérément
en dehors de moi.

Qu’y a-t-il,
en moi,
qui me fasse si peur,
que je ne sois pas
disponible
pour t’accueillir,
t’ouvrir la porte
– les portes –
et te laisser entrer,
me submerger,
m’inonder,
m’abreuver ?

Tu es
ma vie,
toute ma vie,
qu’y a-t-il en moi
qui te fuit
encore ?

Amour,
toi qui ne peux pas ne pas être,
toi qui ne peux pas partir ou t’enfuir,
attends-moi, je viens, j’arrive,
je suis là.

Je sais trop
que ma vie n’a pas de sens
sans ta douce présence.

Tu es mon origine
tu es mon but,
tu es la raison
de mon passage
sur cette terre.

Viens maintenant,
en cette humble existence,
viens me libérer de mes entraves
par cette douce présence
et réaliser
ce pour quoi tu m’as voulu
sur cette terre.

Zabulon – 28 juillet 2017

Source photo : Paul Freeman, photographe.