le-vent

Le vent souffle où il veut
Et toi tu entends sa voix,
Mais tu ne sais pas d’où il vient,
Et tu ne sais pas où il va,
Le vent.

Amis, il m’arrive des choses étonnantes en ce moment, très très fortes émotionnellement. Très, très bonnes aussi.
De mon coeur jaillit un cri dont je me fiche éperdument de savoir s’il est stupide ou pas, il doit sortir :

Le vent… Seulement le laisser aller.  En ce moment il m’emmène vers de tellement beaux rivages ! Que ce vent m’emporte, m’emporte, je ne veux plus jamais le quitter!

Pour aider à entrer dans cette belle réalité spirituelle, voyez cette belle version mise en images avec la mer, les vagues, la plage, les bateaux, le vent…

LE VENT
(Michel Scouarnec /Jo Akepsimas)

Le vent souffle où il veut
Et toi tu entends sa voix,
Mais tu ne sais pas d’où il vient,
Et tu ne sais pas où il va,
Le vent.

As-tu compté les grains de sable
sur les bords de la mer ?
As-tu compris les chants des vagues,
aux pays des matins clairs ?

Quand tu regardes les étoiles
au manteau de la nuit,
Tu voudrais bien lever le voile
qui te masque l’infini.

Comme l’oiseau, loin de la terre
tu voudrais t’envoler,
Vers le soleil, vers la lumière
dans un ciel de liberté.

un ami extraordinaire

J’ai un ami extraordinaire
et son nom est… Non, ça, c’est notre secret.

J’ai un ami extraordinaire,
il se reconnaîtra ou pas, en lisant ces lignes.

J’ai un ami extraordinaire,
car notre relation est virtuelle.

Ah, ça ! ça doit faire sourire,
Que peut-il bien venir de bon du virtuel?

Eh bien, c’est oublier que le coeur des hommes,
lui, n’est pas virtuel.

Derrière chaque ami virtuel, il y a un homme, un coeur, une vie.

Certes, le plus souvent cela est complètement superficiel.
Mais, il n’empêche, j’affirme haut et fort
que j’ai un ami extraordinaire;

Notre relation n’est que virtuelle,
mais il a une sensibilité qui m’a touché,
et il en est de même pour lui.

Cela pose plein de questions,
sur la définition de l’amitié,
la possibilité de confusions,
illusions ou manipulations.

Mais cela demeure:
J’ai un ami extraordinaire.

Nous ne nous parlons pas souvent,
et c’est toujours en mots mesurés.
A vrai dire, il n’aime pas beaucoup se disperser en parlottes
comme je le ferais facilement.
Mais chaque mot, chaque intervention, est posée, sentie, ajustée.
Chaque échange nous révèle,
nous fait naître et grandir.

Pourquoi dis-je que c’est un ami?

Parce que sa sensibilité répond à la mienne,
sans nous connaître, nous sentons les mêmes choses
et nous complétons aisément.
Pas de longs discours, pas de longues démonstrations.
Nous nous comprenons,
nous nous apprécions,
nous nous savons présents l’un à l’autre
sans qu’il y ait besoin d’en rajouter.

Il est attentif à ce que j’écris,
je suis attentif à ce qu’il écrit.
Le petit mot doux, gentil et qui fait avancer.
Toujours juste.
Il dit la même chose de moi, me semble-t-il.

C’est un ami extraordinaire.

Peut-être ne nous rencontrerons nous jamais,
peut-être que si.
Ca ne semble pas avoir une grande importance.

Mais si nous nous rencontrons un jour,
j’aimerais qu’il n’y ait pas beaucoup de mots.
J’aimerais que nous plongions nos regards l’un dans l’autre,
doucement, tranquillement, sans peur ni honte,
nous qui n’avons rien à nous cacher
et pas besoin de mots pour le dire.

Peut-être se tenir les yeux fermés,
mains dans les mains,
pour ne rien gâcher de cette rencontre.

Ou peut-être pas.
Il est possible que cet ami
soit gêné dans l’expression de ses sentiments.

Et goûter, goûter seulement,
la Présence.

Ce sera comme nos échanges virtuels,
ce sera comme notre amitié présente,
en plus grand peut-être
et en tout autant éphémère
puisqu’il faudra bien se séparer et se quitter.

Ce sera peut-être très court, et même très furtif,
car nous sommes différents.
Moi porté sur l’intensité relationnelle du moment,
Lui sur la relation ouverte et partagée à tous.

Mais cette présence,
ce coeur à coeur,
cette douceur partagée,
c’est cela qui est l’ordinaire de l’amitié vraie.

Si rare n’est-ce pas
que je dois bien le confesser :

J’ai un ami extraordinaire !

Zabulon – 7 mai 2016

Guerre 1939-1945. Affiche à la mémoire des otages fusillés à Châteaubriant (Loire-Atlantique). Dessin de Simo. Le 22 octobre 1941.

Guerre 1939-1945. Affiche à la mémoire des otages fusillés à Châteaubriant (Loire-Atlantique). Dessin de Simo. Le 22 octobre 1941.

Les fusillés de Châteaubriant

Ils sont appuyés contre le ciel
Ils sont une trentaine appuyés contre le ciel,
Avec toute la vie derrière eux
Ils sont pleins d’étonnement pour leur épaule
Qui est un monument d’amour

Ils n’ont pas de recommandation à se faire
Parce qu’ils ne se quitteront jamais plus
L’un d’eux pense à un petit village
Où il allait à l’école
Un autre est assis à sa table
Et ses amis tiennent ses mains
Ils ne sont déjà plus du pays dont ils rêvent
Ils sont bien au dessus de ces hommes
Qui les regardent mourir
Il y a entre eux la différence du martyre
Parce que le vent est passé là où ils chantent
Et leur seul regret est que ceux
Qui vont les tuer n’entendent pas
Le bruit énorme des paroles
Ils sont exacts au rendez-vous
Ils sont même en avance sur les autres
Pourtant ils disent qu’ils ne sont plus des apôtres
Et que tout est simple
Et que la mort surtout est une chose simple
Puisque toute liberté se survit.

René-Guy Cadou 
Pleine Poitrine (1946)

 

Quand il écrit ce texte, en 1941, René-Guy Cadou est encore un jeune homme. Un jeune homme sensible, apprenti poète. Un jeune homme gauche et maladroit. Mais il a un coeur et une capacité assez incroyable à ressentir et percevoir de l’intérieur des choses cachées. Cela donnera une poésie inclassable, dans laquelle on rentre ou pas.

Par bonheur, j’y suis entré un jour et ne l’ai plus jamais quitté.  Dans ce poème, il parle des fusillés de Châteaubriant, une trentaine de jeunes gens  pris en otage et fusillés en représailles de l’assassinat d’un officier allemand par la Résistance.

Ce poème a une histoire : celle de l’impuissance de René-Cadou, jeune homme, qui croisera un fourgon qui emmène les otages au supplice. Impuissance sublimée. Le poète écoute et entend, au delà l’apparence, le sens de ce qui se passe vraiment.

Cette impuissance, c’est la mienne. Un peu toi, un peu moi, un peu nous. Alors que fais-je de ma capacité à me relier, à puiser le sens et le ramener pour tous?

Ils sont exacts au rendez-vous
Ils sont même en avance sur les autres

« Pourtant ils disent qu’ils ne sont pas des apôtres
Et que tout est simple 
»

« Et leur seul regret est que ceux
Qui vont les tuer n’entendent pas
Le bruit énorme de leurs paroles 
»

Aujourd’hui 8 mai, mémoire de la victoire de 1945, souvenons-nous de la résistance à la haine sous toute ses formes: racisme, homophobie, exclusion sociale. Ce rejet de l’autre, de la différence apparente, qui n’est qu’un non-sens puisque quand j’élimine l’autre, c’est une partie de moi que je refuse.

Je salue particulièrement mes amis de confession juive, mes amis homosexuels, mes amis de toute classe sociale, tous ceux qui ne sont pas dans le camp des vainqueurs mais qui ont un coeur qui sait s’indigner.

chaque-ami

Il n’y a pas deux amis de pareil. Chacun a un cadeau pour nous. Il ne faut pas s’attendre à ce qu’un seul ami puisse nous donner tout ce dont nous avons besoin.

L’un d’eux peut nous offrir son affection, un autre peut nous stimuler intellectuellement, un autre fortifier notre âme. Plus nous sommes capables d’accepter les cadeaux que nos amis ont à nous donner, plus nous serons capable de donner à d’autres nos propres cadeaux. Et l’amitié partagée créera une merveilleuse tapisserie d’amour.

Henri Nouwen

[Source texte français (complété) : Louise Bréault]

—–

No two friends are the same. Each has his or her own gift for us. When we expect one friend to have all we need, we will always be hypercritical, never completely happy with what he or she does have.
One friend may offer us affection, another may stimulate our minds, another may strengthen our souls. The more able we are to receive the different gifts our friends have to give us, the more able we will be to offer our own unique but limited gifts. Thus, friendships create a beautiful tapestry of love.

[Source texte anglais : henrinouwen.org]

—–

No hay dos amigos iguales. Cada uno tiene su propio regalo para nosotros. Si esperamos que un amigo esté en posesión de todo cuanto necesitamos, seremos siempre hipercríticos y no estaremos nunca satisfechos de lo que se tiene.

Un amigo puede ofrecernos afecto, otro proporcionarnos estímulos intelectuales, un tercero, fortalecer nuestra alma. Cuanto más capaces seamos de recibir las distintas dádivas que cada amigo tiene para darnos, más capaces seremos nosotros de ofrecerles la nuestra propia, única, pero limitada. Así, las amistades pueden crear un bello tapiz de amor.

[Source texte espagnol : henrinouwenblog.blogspot.fr via cristianosgay]

signatureNouwen

en-attendant-modus-vivendi

 

En attendant….

 

Nathan Goshen – Thinking About it (Let it go) – נתן גושן

 

Pourquoi tu as fais ça ?
T’installer pour un instant
Tu ressembles à n’importe qui, je sais.

Pourquoi voudrais-tu le dire comme ça ?
Tu ne sais pas que les rêves se réalisent vraiment
Quand t’y mets tout ton coeur comme ça

Alors, en attendant…

J’y pense
Laisse aller, laisse aller
Tout va se réparer tout seul
J’y pense
Laisse aller, laisse aller

Je sais que tu travailles dur
Et que tu n’attends que de sortir de ce sous-sol.
Mais si je t’emmène loin
Tu me supprimeras juste pour me remplacer.

Alors, en attendant…

J’y pense
Laisse aller, laisse aller
Tout va se réparer tout seul
J’y pense
Laisse aller, laisse aller

Il y a de bonnes choses juste devant mes yeux
Juste devant mes yeux
Il y a de bonnes choses juste devant mes yeux
Juste devant mes yeux.
J’y pense
Laisse aller, laisse aller
Tout va se réparer tout seul
J’y pense
Laisse aller, laisse aller

 

What did you do this for?
Settle down for a little bit
You look like any other fool I know.

Why would you say it like that?
Don’t you know dreams really come true
When you give away your heart like that?

So in the meantime

I’m thinking about it
Let it go, let it go
It will all fix itself
I’m thinking about it
Let it go, let it go

I know you work so hard
And you can’t wait to get out of this basement.
But If I’ll take you this far
You kill me just to find a replacement.

So in the meantime

I’m thinking about it
Let it go, let it go
It will all fix itself
I’m thinking about it
Let it go, let it go

There’s a really good thing right in front of my eyes
Right in front of my eyes
There’s a really good thing right in front of my eyes
Right in front of my eyes.
I’m thinking about it
Let it go, let it go
It will all fix itself
I’m thinking about it
Let it go, let it go

 


sources paroles (anglais/français) :www.musixmatch.com

Source photo : modus vivendi, printemps-été 2016


 

– Un rapport avec l’Ascension ? ( fête d’aujourd’hui)
– Non, mais on peut toujours trouver. “tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et il était emporté au ciel.” Il se sépara d’eux… Alors, en attendant… J’y pense, j’y pense et je laisse aller !