Tu ne peux pas mettre la main sur Jésus.
Tu n’as pas à mettre la main sur lui.
Tu n’as pas à “avoir” Jésus.
Tu n’as même pas à être en présence de Jésus.
Tu as à devenir Jésus,
Christ.
Zabulon
NOUS SOMMES NUS !
Du kleidest dich in deinem Wohlstand, Versteckst dich im Klischee
Vous vous drapez magnifiquement dans votre opulence,
Vous représentez le stéréotype parfait de la prospérité
Du klammerst dich voll stolz an Treibsand in einem goldenen See
Les sables mouvants ne peuvent vous avaler, vous nagez déjà dans un océan d’or.
Du kaufst dir täglich neue Masken und hoffst das keiner fragt
Vous vous achetez un nouveau masque chaque jour et vous espérez que personne ne va vous demander
wie dein Gesicht dahinter aussiehst, weil du es nicht kapierst
quel est vraiment votre visage derrière, car vous ne comprenez pas :
WIR SIND NACKT
NOUS SOMMES NUS !
Unter unserem Namen fließt das gleiche Blut (WIR SIND NACKT)
Derrière nos noms différents, coule le même sang (NOUS SOMMES NUS)
Tief in uns vergraben hab ein Bißchen Mut (WIR SIND NACKT)
Au fond de chacun d’entre nous, il y a un peu de valeur (NOUS SOMMES NUS)
Unter deinem Kragen gibt’s kein arm und reich (WIR SIND NACKT)
En dessous du cou, il n’y a pas de riche ou de pauvre (NOUS SOMMES NUS)
Denn hinter ihren Farben sind alle Menschen gleich (WIR SIND NACKT)
Parce que, au delà de leur couleur, les êtres humains sont tous égaux (NOUS SOMMES NUS)
Du fürchtest dich vor allem Fremden, zeigst keinen dein Gesicht
Vous avez peur de l’étranger, vous ne montrez jamais votre véritable moi
Du warst noch nie in anderen Ländern, Traust deinen Freunden nicht
Vous n’êtes jamais allé dans un autre pays, vous ne faites confiance même pas à vos amis
Du hältst das Meer deiner Gefühle in aber tiefer Macht
Vos émotions sont profondes comme la mer mais vous les gardez en bouteille,
avec encore plus de fureur,[que la mer]
und verkneifst dir jede Regung weil du es nicht kapierst
Et vous ne vous autorisez pas à ressentir une seule émotion, car vous ne comprenez pas :
WIR SIND NACKT
NOUS SOMMES NUS
Unter unserem Namen fließt das gleiche Blut (WIR SIND NACKT)
Derrière nos noms différents, coule le même sang (NOUS SOMMES NUS)
Tief in uns vergraben hab ein Bißchen Mut (WIR SIND NACKT)
Au fond de chacun d’entre nous, il y a un peu de valeur (NOUS SOMMES NUS)
Unter deinem Kragen gibt’s kein arm und reich (WIR SIND NACKT)
En dessous du cou, il n’y a pas de riche ou de pauvre (NOUS SOMMES NUS)
Denn hinter ihren Farben sind alle Menschen gleich (WIR SIND NACKT)
Parce que, au delà de leur couleur, les êtres humains sont tous égaux (NOUS SOMMES NUS)
Irgendwo ist Licht
Il y a quelque part une lumière
ein heller Fleck im Licht
Une lueur d’espoir dans la lumière
öffnet eine Tür
Une porte qui s’ouvre
ein neuer Weg für dich
une autre façon de faire pour vous
du wartest Stundent auf irgendjemand der dich am Kragen packt
Mais vous attendez encore qu’il y ait quelqu’un qui vous saisisse par le collet
der dich schüttelt bis du atmest has du es jetzt kapiert???
et vous secoue pour vous réveiller, est-ce que vous comprenez maintenant ?
WIR SIND NACKT
NOUS SOMMES NUS
Unter unserem Namen fließt das gleiche Blut (WIR SIND NACKT)
Derrière nos noms différents, coule le même sang (NOUS SOMMES NUS)
Tief in uns vergraben hab ein Bißchen Mut (WIR SIND NACKT)
Au fond de chacun d’entre nous, il y a un peu de valeur (NOUS SOMMES NUS)
Unter deinem Kragen gibt’s kein arm und reich (WIR SIND NACKT)
En dessous du cou, il n’y a pas de riche ou de pauvre (NOUS SOMMES NUS)
Denn hinter ihren Farben sind alle Menschen gleich (WIR SIND NACKT)
Parce que, au delà de leur couleur, les êtres humains sont tous égaux (NOUS SOMMES NUS)
Régulièrement, revient en débat la question des frères de Jésus.
Jésus a-t-il eu des frères de sang ?
La réponse de ceux qui veulent tenir l’origine divine du Christ et la virginité de Marie est évidemment que ce n’est pas possible. C’est la position actuelle de l’Eglise Catholique : ” Jésus , eût-il des frères ? Non, bien sûr que non ! C’était des cousins, ou une parenté élargie, comme il est d’usage au Proche-Orient.” L’Eglise orthodoxe admet, quant à elle que Jésus aurait peut-être eu des demi-frères, issus d’un premier mariage de Joseph, mais n’explique pas alors pourquoi dans la fratrie , Jésus – qui ne serait pas alors le premier enfant – serait héritier du trône de David, et accessoirement pourquoi on accomplit pour lui au Temple les rites réservés au premier-né. Peut-être Joseph veut-il faire plaisir à sa jeune épouse, pourrait-on imaginer, mais au mépris des usages et rites du temps ? Curieux.
Jésus, a-t-il eu des frères de sang ?
Les textes canoniques, comme les apocryphes (qui ne sont pas déniés de toute valeur), comme la documentation historique existant par ailleurs pour cette époque, parlent d’ adolphos,ce qui désigne en grec, sans aucun doute possible, des frères de sang. Les textes du Nouveau Testament savent très bien faire la différence entre le frère, le cousin, l’ami, l’apôtre, le disciple. Seuls certains, et toujours les mêmes, sont désignés sous l’appellation “frère de Jésus”.
Jésus a-t-il eu des frères ?
Oui, semble-t-il. Jacques, Jude, autres frères et deux soeurs,
personnages importants de la communauté naissante (ou déjà née du vivant de Jésus) à Jérusalem.
Jacques, frère du Seigneur, sera le premier évêque de Jérusalem. A lui se réfèrent les premiers chrétiens. Paul, mais aussi Pierre, respectent son autorité. Les premiers mots de la seule lettre écrite sous son nom sont les suivants : ” De la part de Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ. J’adresse mes salutations à l’ensemble du peuple de Dieu dispersé dans le monde entier.“(dans la version ZeBible, ou dans la nouvelle traduction liturgique : “JACQUES, SERVITEUR DE DIEU et du Seigneur Jésus Christ, aux douze tribus de la Diaspora, salut !“)
Jésus a-t-il eu des frères ?
Il eût des amis aussi.
Des gens privilégiés qui le connurent et partagèrent son intimité.
Parmi ceux-ci, certains paraissent plus proches encore.
Pierre, Jacques (autre Jacques) et Jean,
témoins privilégiés de certaines révélations,
dont la Transfiguration,
ce qui laisse penser que Jésus
a donné des enseignements particuliers
à quelques-uns.
Et puis, il y a aussi Didyme, Thomas, le jumeau.
Thomas, le disciple fidèle mais qui ne comprend rien,
à qui il faut tout expliquer en détail,
celui qui doit voir pour croire,
toucher pour savoir,
goûter pour reconnaître,
et enfin savourer la Présence.
Certains, ceux qu’on affuble aujourd’hui avec dédain
du nom de gnostiques, y ont vu l’image du double, du miroir.
Thomas est l’archétype de l’homme qui est appelé à croire,
de l’homme appelé à s’abandonner à l’Esprit du Seigneur
et à se laisser modeler pour devenir tel le Seigneur lui-même.
Thomas, c’est cet âne bâté d’humain,
si lent à voir, si lent à croire,
invité à devenir tel le Christ lui-même,
à se laisser façonner par l’Esprit de Jésus vivant
au point que s’imprime en lui le visage et le message de Jésus
et que l’on ne puisse plus les distinguer.
Thomas, ce jumeau, ce double, c’est toi, c’est moi,
c’est toute l’humanité.
Frères, amis, jumeau…
Jésus eût-il des frères ?
Toi, ami, il t’invite à devenir son frère.
Zabulon
& & &
Pour en savoir plus sur Jacques le Juste, frère de Jésus, voir l’excellent livre de Simon Claude Mimouni, Jacques le juste, frère de Jésus de Nazareth, ouvrage très documenté mais qui pourra paraître assez ardu aux non spécialistes. Bien que convaincant, ce n’est pas forcément le dernier mot sur la question. La question des frères de Jésus est également agitée par Françoise Chandernagor qui publie un roman, Vie de Jude, frère de Jésus
, appuyé sur une forte documentation historique, sur Jude, autre “frère du Seigneur”, à qui elle fait raconter fictivement les évènements. Pour illustrer que le débat est loin d’être clos, voir la réaction de Renaud Silly, dominicain toulousain, dans un article publié sur le site du Figaro, intitulé “Jésus, avait-il des frères ?” L’auteur réfute que Jésus ait pu avoir des frères de sang au motif principal que l’on ne comprendrait pas alors pourquoi Jésus confie Jean à sa mère, et Marie à Jean, avec ces paroles : “Femme, voici ton fils ” et au disciple (qu’il aimait) : “Voici ta mère“.
En lisant l’ouvrage de Mimouni, qui ne s’attarde pas à cet argument, il est vrai, on comprend néanmoins qu’il peut être balayé ou à tout le moins discuté aisément, l’Evangile de Jean ayant été écrit plus tardivement que les traditions qui parlent des frères du Seigneur, à un moment où le débat sur l’origine divine du Seigneur était déjà lancé et créait certains clivages dans la communauté des premiers disciples. Car, derrière l’écrit, c’est l’intention qu’il faut chercher : si elle est réelle, pourquoi nier l’existence de la fratrie de Jésus si ce n’est pour valoriser son essence divine, essence qui serait dévalorisée par une famille humaine ( sperme et sang sont considérés alors comme des souillures). Si elle n’est pas réelle, pourquoi donc la soutenir sinon pour insister sur la valeur historique de Jésus , son incarnation et son rattachement au peuple juif. Les deux intentions sont nobles et pas forcément contradictoires.
Bref, le débat n’est pas clos…
La vie va te casser. Personne ne peut t’en protéger, et vivre seul n’aidera pas, car la solitude aussi te brisera avec sa nostalgie. Il te faut Aimer. Il te faut ressentir. C’est pour cela que tu es sur terre. Tu es ici pour risquer ton coeur. Tu es ici pour être englouti. Et quand il t’arrivera d’être cassé, ou trahi, ou quitté, ou blessé ou effleuré par la mort, assieds toi sous un pommier et écoute les pommes tomber et s’entasser autour de toi, gaspillant leur douceur.
Dis toi que tu en as goûté autant que tu le pouvais.
Louise Erdrich, romancière américaine
Source photos : Sage-nudien par Julien Wolga et le jardin d’Olivier
Grâce à la chanson “Take me to Church“, postée sur Youtube, le chanteur Hozier a connu un succès phénoménal alors qu’il n’avait pas encore terminé l’album qu’il était en train de préparer. La voix, les paroles, le rythme entraînant, le scénario de son clip, tout concourt au succès de cette chanson. “Emmène-moi à l’église“, cela pourrait être ironique quand on sait la difficulté à reconnaître l’amour homosexuel par les religions et l’agitation récente concernant le mariage (civil !) entre personnes de même sexe.
Ironique, non, ça ne l’est pas. Hozier déclare lui-même ne pas être gay mais avoir voulu réaliser cette chanson pour s’indigner des persécutions faites aux personnes homosexuelles en Russie et autres régions du monde. Ainsi le clip montre comment se met en place la répression face aux homosexuels tandis que la chanson supplie : “Emmène -moi à l’église“. L’interprétation est libre, suivant l’imagination de l’artiste, car on cherchera en vain le lien entre les répressions sévères de tel ou tel pays et le rapport à l’église , sinon que… l’homophobie est partout.
“Emmène -moi à l’église“. Et pourquoi donc aller à l’église ? Pour se marier ? pas forcément. Pour être protégé peut-être, les églises ne sont-elles pas réputées pour être des havres de paix , des lieux où les persécutés de tout genre- faible, pauvre, oppressé – peuvent se réfugier et y voir reconnu leur droit à vivre ? Et puis surtout, l’église, n’est-ce pas le lieu du sacré ? Qui empêchera qu’un amour soit sacré s’il est don sincère de soi, émerveillement devant la présence et l’oeuvre de Dieu en l’autre, invitation à le louer et à partager le bonheur d’aimer ? Tout amour est sacré.
Alors, non, pas d’ironie, une blessure, un cri qui, à la fois, professe la pérennité de l’amour et dénonce l’hypocrisie de ceux qui, en Eglise, refusent l’hospitalité : si nous sommes des malades comme ils disent, eh bien Bon Dieu, rends -moi bon et accepte la vie que je te remets entre tes mains
TAKE ME TO CHURCH (Hozier)
My lover’s got humour
Mon aimé a de l’humour
She’s the giggle at a funeral
Elle (L’Eglise ) ricane lors des funérailles,
Knows everybody’s disapproval
Elle sait que tout le monde désapprouve
I should’ve worshipped her sooner
J’aurais dû pratiquer le culte plus tôt
If the heavens ever did speak
Si les cieux avaient pu parler
She’s the last true mouth-piece
Elle serait leur porte-parole
Every Sunday’s getting more bleak
Chaque dimanche est de plus en plus sombre
A fresh poison each week
Un poison frais chaque semaine
We were born sick
“Nous sommes nés malades”,
You heard them say it
Tu les as entendus dire ça
My Church offers no absolutes
Mon église ne m’offre aucune absolution
She tells me, “Worship in the bedroom.”
Elle me dit « Adore dans (le secret de) ta chambre »
The only heaven I’ll be sent to
Le seul Paradis auquel je serai envoyé
Is when I’m alone with you—
Ce sera quand je serai seul avec toi –
I was born sick, but I love it
Si je suis né malade, j’aime cela
Command me to be well
Dirige-moi pour que je sois bien
Aaay Amen. Amen. Amen.
Amen. Amen. Amen.
REFRAIN (X2) :
Take me to church
Emmène-moi à l’église
I’ll worship like a dog at the shrine of your lies
Je m’agenouillerai comme un chien devant le sanctuaire de
tes mensonges
I’ll tell you my sins and you can sharpen your knife
Je confesserai mes péchés et tu pourras aiguiser ton
couteau
Offer me that deathless death
Offre-moi cette mort éternelle
Good God, let me give you my life
Bon Dieu, laisse-moi te donner ma vie
If I’m a pagan of the good times
Si je suis un païen des beaux moments,
My lover’s the sunlight
Mon aimé est la lumière du soleil
To keep the Goddess on my side
Pour garder la divinité de mon côté,
She demands a sacrifice
Elle exige un sacrifice
Drain the whole sea
Assécher la mer toute entière
Get something shiny
Trouver quelque chose de brillant
Something meaty for the main course
Quelque chose de consistant pour le plat principal
That’s a fine looking high horse
Voilà un bon moyen de monter sur ses grands chevaux,
What you got in the stable?
Mais qu’avez-vous trouvé dans l’écurie?
We’ve a lot of starving faithful
Nous avons plein de fidèles (loyalistes) affamés
That looks tasty
Ça a l’air délicieux
That looks plenty
Ça a l’air abondant
This is hungry work
C’est du travail d’affamé !
REFRAIN (X2) :
Take me to church
Emmène-moi à l’église
I’ll worship like a dog at the shrine of your lies
Je m’agenouillerai comme un chien devant le sanctuaire de
tes mensonges
I’ll tell you my sins and you can sharpen your knife
Je confesserai mes péchés et tu pourras aiguiser ton
couteau
Offer me that deathless death
Offre-moi cette mort éternelle
Good God, let me give you my life
Bon Dieu, laisse-moi te donner ma vie
[pont musical]
No Masters or Kings when the Ritual begins
Ni maîtres ni rois lorsque commence le rituel
There is no sweeter innocence than our gentle sin
Il n’y a pas d’innocence plus douce que notre doux
péché
In the madness and soil of that sad earthly scene
Dans la folie et la boue de cette piteuse scène terrestre
Only then I am Human
Alors seulement je suis humain
Only then I am Clean
Alors seulement je suis pur
Amen. Amen. Amen. Amen.
Amen. Amen. Amen. Amen.
REFRAIN (X2) :
Take me to church
Emmène-moi à l’église
I’ll worship like a dog at the shrine of your lies
Je m’agenouillerai comme un chien devant le sanctuaire de
tes mensonges
I’ll tell you my sins and you can sharpen your knife
Je confesserai mes péchés et tu pourras aiguiser ton
couteau
Offer me that deathless death
Offre-moi cette mort éternelle
Good God, let me give you my life
Bon Dieu, laisse-moi te donner ma vie
La chanson de Hozier a inspiré le danseur Sergei Polunin qui propose une chorégraphie magnifique dans la vidéo ci-dessous :