Tu as voulu
l’adresse de mon logement
d’étudiant
et,
chaque semaine,
tu as pris l’habitude
de m’envoyer
quelques mots
par la poste.
Rien d’important.
Quelques banalités
qui disaient cependant
que tu pensais à moi.
Je m’y suis habitué.
Sauf à une chose
qui m’a surpris
dès la première fois.
Avant de signer de ton prénom
tu écrivais :
“Bisous”.
Et moi,
dans mon univers,
des garçons
qui se connaissent à peine,
même s’ils sont amis,
ne se font pas
de bisous.
Un jour,
tu l’as vraiment fait,
ce bisou,
en posant tes lèvres sur ma joue.
Rapidement,
mais clairement,
et le regard amusé.
Va savoir pourquoi
tu m’envoyais des bisous
avec quelques mots griffonnés
à la hâte,
apparemment
sans importance…
Moi, je tombais amoureux.
Z- 23/02/2025
Photo : Lucas et Marcus Dobre sur pxfuel
Bonjour,
qu’y a-t-il de plus beau qu’un bisou, qu’un tendre bisou, expression d’une tendre affection, expression de tout son corps qui touche avec ses lèvres celui de l’autre que l’on a du mal parfois à toucher plus parce qu’on n’ose pas, parce qu’on a peur de gâcher une certaine fraîcheur, un certain bien-être avec quelqu’un que l’on aime déjà un peu… puis après il y a le baiser qui, lui, fait frissonner tout le corps et qui provoque chaleur et communion, puis il y a le “bisou partout” plus charnel peut-être mais aussi spirituel quand il n’est pas d’abord possession d’un corps mais admiration de ce corps et louange au Créateur tout à la fois.
MERCI pour tes poèmes, et plus largement pour tous tes posts ça me fait du bien.
J’adore cette “petite” histoire, cette prose tendre. Merci ces quelques émotions.