Il dépend de celui qui passe
Que je sois tombe ou trésor,
Que je parle ou me taise.
Ceci ne tient qu’à toi,
Ami n’entre pas sans désir.Paul Valéry
« Et si un jour….
Si un jour tu me vois triste,
Ne me dis rien, aime moi tout simplement.
Si tu me rencontres alors que je suis seul dans la nuit obscure,
Ne me demande rien, marche avec moi.
Si tu me regardes sans que je te vois,
Ne pense rien, comprends moi.
Si c’est l’amour dont tu as besoin
N’aie pas peur, aime moi.
Puis quand tu te lasseras de moi,
Ne dis rien, mais souviens toi de moi ! »Nizar Kabbani
source : Fred Ô plaisir
Nous étions côte à côte.
Tu me parlais de ta vie,
tes peurs, tes rêves,
tes difficultés,
de ce sentiment d’enfermement
qui t’oppresse,
de tes désirs d’avenir,
de vivre.
Je t’écoutais.
A un moment, sans y penser,
j’ai passé ma main dans tes cheveux,
et l’ai laissée caressant l’arrière de ta tête.
Machinalement.
Toi, tu parlais, tu parlais.
Je t’écoutais,
totalement absorbé parce que tu confiais.
Tu as continué ainsi un certain temps.
Tout à coup,
tu t’es relâché,
laissant aller ta tête en arrière
et, les yeux fermés,
dans un soupir, tu as murmuré :
« Ca fait du bien ! »
Alors seulement,
j’ai pris conscience de la situation.
Nous deux,
toi, moi,
et ce geste :
ma main caressant ta tête.
Nous sommes restés ainsi
quelques instants en silence,
tu savourais ce moment, enfin détendu.
Que sommes-nous l’un à l’autre ?
Je l’ai fait sans y penser, sans calcul,
sans m’en rendre compte à vrai dire,
et c’était le geste approprié.
Que sommes-nous l’un à l’autre ?
Cette capacité à faire du bien
qui est là et se transmet
sans qu’on sache ni pourquoi ni comment.
Je m’étonne et m’émerveille
de ce qui se produit par moi,
cette sorte de prescience
qui agit à propos sans rien demander.
Quelque chose ou Quelqu’un,
ou quelque part,
en moi,
savait ce qui convenait et l’a fait
sans que cela vienne à ma conscience.
Si j’avais su, ou pensé,
les normes sociales et l’éducation m’auraient retenu.
Oui,
nous humains,
que sommes-nous l’un à l’autre ?
Quel est ce mystère qui fait
que, lorsqu’on y est disponible ou disposé,
la rencontre se fait de manière
communielle ?
Instant de grâce.
Zabulon – 22/11/2014
Gagnée ou perdue, toute guerre se réduit à une défaite de l’homme.
Robert Sabatier,
Le livre de la déraison souriante (1991)
11 novembre,
commémoration de l’armistice de la “Grande Guerre,
4 ans d’horreur, de souffrance , de boucherie,
à cause de la rivalité, l’amertume, l’esprit de vengeance des hommes et des peuples frères.
TOI, MOI, LUI
Moi, Toi, Eux
Moi, Toi, Nous
Moi, Toi, Lui.
Toi, Moi, Eux,
Toi, Moi, Nous,
Toi, Moi, Lui
Eux, Nous, Moi
Eux, Nous, Toi,
Eux, Nous, Lui
Lui, Eux, Nous,
Lui, Nous, Eux,
Lui, Toi et Moi.
Lui, Lui, Lui…
Lui, Toi, Moi, Nous, Eux
Lui.
Zabulon
[à laisser retentir en soi, en silence
comme une méditation, une prière, une rencontre.
Lui, c’est Le Seigneur Jésus.]