“Regarde,regarde bien ceux qui se lèvent. Tant de personnes aujourd’hui oeuvrent pour l’unité de la grande famille humaine…

…en cherchant à rencontrer des gens blessés par l’abandon, le rejet et l’angoisse ; à libérer notre Terre des abus et de l’avarice. Tant de merveilleuses associations soutiennent des projets dans des pays où la grande misère demeure, et viennent en aide aux réfugiés (…) Oui, un printemps s’annonce, peut-être fragile entre les ténèbres annoncées par les médias. Dieu est là au coeur de notre monde. Il attend que nous ouvrions nos coeurs pour qu’il puisse se révéler à travers chacun de nous, comme acteur de bonté et de paix.”

Jean Vanier, mars 2017.

Source Photo : photo prise à Hung Hoa Lu, Vietnam

christ-nu

 

« Je demande pourquoi Notre Seigneur voulut être tout nu sur la croix. La première raison fut parce que , par sa mort, il voulait remettre l’homme en état d’innocence, et les habits que nous portons sont la marque du péché. Ne savez-vous pas qu’Adam tout aussitôt qu’il eut prévariqué commença à avoir honte de lui-même, et se fit au mieux qu’il put des vêtements de feuilles de figuier? car avant le péché il n’y avait point d’habits et Adam était tout nu. Le Sauveur par sa nudité même montrait qu’il était la pureté même, et de plus, qu’il remettait les hommes en état d’innocence.

Mais la principale raison fut pour nous enseigner comment il faut, si nous voulons lui plaire, nous dépouiller et réduire notre coeur en la même nudité qu’était son sacré corps, le dépouillant de toutes sortes d’affections et prétentions, à fin qu’il n’aime ni désire autre que lui.

Un jour le grand abbé Serapion fut trouvé tout nu dans une rue par quelques uns de ses amis ; ceux-ci, émus de compassion, lui dirent : qui vous a mis dans un tel état et qui vous a ôté vos habits. Oh, dit-il, c’est ce livre qui m’a ainsi dépouillé , parlant du livre des Evangiles qu’il tenait.

Et moi, je vous assure que rien n’est si propre à nous dépouiller, que la considération de l’incomparable dépouillement et nudité du Sauveur crucifié.»

Saint François de Sales,
Sermon pour le Vendredi Saint , 28 mars 1614

Source : francoisdesales.wordpress.com

Lorsque (les fils de Jessé) arrivèrent et que Samuel aperçut Eliab, il se dit : “Sûrement, c’est lui le messie, lui qui recevra l’onction du Seigneur!” Mais le Seigneur dit à Samuel : “Ne considère pas son apparence ni sa haute taille, car je l’ai écarté. Dieu ne regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence, mais le Seigneur regarde le coeur.” (1 Sam 16, 6-7)

Le regard divin est libre de tous les déterminismes, pensées toutes faites ou habitudes solidement établies. La leçon vaut pour tous les temps et tous les hommes désireux de le suivre.(…) Le critère du choix de l’élu ne se fondera jamais sur “l’apparence” – fût-elle séduisante – mais bien sur la qualité du coeur.

Encore faut-il ne pas se méprendre sur ce que représente l’organe cordial dans la pensée biblique. Plus que la vie affective, le coeur est le centre de l’être, le lieu où l’homme dialogue avec lui-même et avec Dieu. C’est là et en cette présence que s’opèrent ses choix décisifs. En quelque sorte, Dieu regarde avant tout le lieu dans lequel Il célèbrera ses noces avec l’homme ! une chambre nuptiale qui doit être large et ouverte, dénuée d’a-priori, de raisonnements et de mentalisations en tout genre – fussent-elles les plus saintes.

Frère Irénée, moine à Chevretogne
La Vie, 23 mars 2017

Source photo: Photo prise par Thomas Knight

 


Là où je me rend régulièrement c’est une communauté monastique ouverte d’esprit ou ils ne rejettent pas les gays car certains des frères le sont.

(…) La première fois, j’y suis allé à reculons. J’ai fait confiance à mon accompagnateur qui m’avait conseillé d’y passer 3 jours seulement, pour commencer. J’y suis arrivé – c’est tout un truc, ça m’a tellement marqué ! – j’y suis arrivé un après-midi, la veille des Cendres, le jour de la Chandeleur, un mardi donc.

Déjà, avant d’arriver, je trouvais le paysage joli car on ne voit pas l’abbaye depuis la route. Et là, en m’approchant, j’ai vu cette abbaye cachée dans la végétation. J’ai trouvé ça beau. J’ai posé mes affaires à l’hôtellerie puis je suis allé à l’église. Cette église, quand j’y suis entré, ça m’a frappé : la beauté et la simplicité. Quelque chose m’interpellait. Je me suis assis et j’y suis resté un long moment, à la regarder.

Puis vint l’office des Vêpres. Le fait de voir ces moines tout en noir avec ces visages qui rayonnaient, ça m’a frappé. J’ai trouvé ça joli. Ils rayonnent ces gens-là. Ils sont arrivés deux par deux. Ça n’en finissait pas d’arriver. Je me suis dit “Mais ils sont combien ces gens là ?”. C’était un truc de fou. T’en voyais jamais la fin. Ça ne s’arrêtait jamais !

Et là, dès les premières notes de l’orgue pour le psaume, ça ma pris aux tripes, dès le 1er hymne. J’en avais les larmes aux yeux, des frissons partout. Je pleurais littéralement de joie. Je ne pouvais pas m’arrêter. Ce n’était pas de la tristesse mais de la joie. J’avais ressenti que la vie monastique m’attirait. J’avais ressenti un appel sans réussir à mettre de mot dessus. Mais là ça m’a interpellé… J’essayais de trouver une excuse : l’orgue, la qualité du chant, les voix…? C’est la 1ère fois de ma vie que j’ai ressenti ce que c’était une joie profonde. Je me suis dit “T’es là, t’es chez toi”.

Source texte : richard.giraud.over-blog.com : Est-il possible d’être gay et croyant en 2016?
Source photo :oeuvre de Rob Gonsalves via www.upsocl.com

Où Es-Tu ?

Où es tu mon cœur…
Mon amour, mon bonheur,
Toi qui me fais trembler
Rien que par ta pensée…
Je rêve de partager nos vies,
Vivre dans notre petit paradis,
Rempli de câlins et de tendresse
De sincérité, de respect et de caresses…
Et j’attends patiemment
Espérant chaque jour ce moment
Où nous construirons notre nid,
Où nous avancerons à deux dans la vie…

Jérome (42) (Kk)

www.poeme-france.com

Source photo : jj-tryskel.hautetfort.com