revolte

Fauve – “de ceux”

Ah ! le vent de la révolte adolescente !
Avec ses excès.
Avec ses idéaux.
Ma vie, je te retrouve.
Mon souffle.
Mon sang.

Régression
ou refondation ?

Et la Poésie,
Art révolutionnaire,
Vent de révolte
intérieure,
Elan de survie,
Souffle de vie,
A jamais

Z- 3 dec 2016

[Une pensée spéciale à toi, qui te reconnaîtras, qui m’as introduit à Fauve. Tu sais des choses que je ne sais pas.]

FAUVE – “De ceux”

Nous sommes de ceux qu’on n’remarque pas
Des fantômes, des transparents, des moyens
Nous sommes de ceux qui n’rentrent pas en ligne de compte
Nous sommes de ceux qu’on choisit par défaut

Nous sommes de ceux qui ont la peau terne, les traits tirés,
Le regard éteint, des visages pâles, des teints gris
Nous sommes de ceux qui s’délavent de jour en jour
Nous sommes de ceux qui ont du mal à s’entendre penser

Nous sommes de ceux qui s’maîtrisent difficilement
Nous sommes de ceux qui mettent mal à l’aise en public
Nous sommes de ceux qui dérapent dans les escaliers des bibliothèques
Nous sommes de ceux qui dansent de façon embarrassante

Nous sommes de ceux qui font l’amour en deux temps
Nous sommes de ceux qui s’y prennent à l’envers avec les autres
Nous sommes de ceux sur lesquels on n’parie jamais
Nous sommes de ceux qui savent plus raisonner d’façon logique

Nous sommes de ceux qui ont tout fait comme il faut mais qui arrivent pas
Des ratés modernes, des semi défaites, des victoires sans panache
Nous sommes de ceux qui n’tiennent pas la pression
Nous sommes de ceux qui s’font balayer à répétition

Nous sommes de ceux qui s’font assister
Des baltringues, des éclopés, des faibles
Nous sommes de ceux qui prennent des trucs pour t’nir le coup
Nous sommes de ceux qui savent pas dire non,
Qui connaissent pas la rébellion, qui soutiennent pas les regards
Nous sommes de ceux qui sont à bout

Et pourtant…

Nous sommes de ceux qui n’renoncent pas
Des chiens enragés, des teigneux, des acharnés
Nous sommes de ceux qui comptent bien devenir capables de tout encaisser
Nous sommes de ceux qui établissent des stratégies dans l’obscurité
Pour reprendre la main, jouer selon leurs propres règles et forcer le destin

Nous sommes de ceux qui en ont assez de leur propre férocité
Des requins tigres en bout de course, des voyous qui demandent pardon, des apprentis repentis
Nous sommes de ceux qui veulent à tout prix tabasser leur part d’ombre et faire taire leur sales travers

Nous sommes de ceux qui cherchent à rejoindre les rangs des lions,
Des maquisards, des résistants, des sentiments
Nous sommes de ceux qui roulent pour eux et pour leur périmètre
Nous sommes de ceux qui pissent encore dans la douche mais qui espèrent réussir un jour à pisser droit

Nous sommes de ceux qui cherchent à désarmer la mort à coup d’grenades lacrymo
Pour l’effrayer et la maintenir à distance
Nous sommes de ceux qui espèrent croiser la vie un soir, au détour d’une avenue,
Pour la séduire, la ramener et lui faire l’amour de façon brûlante

Nous sommes de ceux qui ont les yeux écarquillés en continu
Des ahuris, des ébahis qui guettent les comètes, les planètes et les épiphanies
Nous sommes de ceux qui cherchent à déterrer ce qui est enfoui
Tout ce qui est caché et qui n’demande qu’à être sorti

Nous sommes de ceux qui veulent rétablir le contact avec ceux qui sont partis trop tôt
Parce qu’ils savaient pas qu’ y avait une fin cachée
Nous sommes de ceux qui continueront à courir, comme si ils étaient poursuivis par les balles
Qui desserreront jamais les mâchoires sauf pour sortir les crocs

billy-eldridge-bonheur

Il est où le bonheur ? L’Evangile proclamé lors de la fête de Tous les Saints (1er novembre) est l’Evangile des béatitudes. Promesse de bonheur qu’ont su anticiper ceux que la ferveur populaire et ecclésiale reconnaît “saints”. IL y a quelque temps, on disait qu’ils étaient les amis de Dieu, façon de dire qu’ils n’avaient rien anticipé du tout mais qu’ils avaient tout misé sur la confiance, la rencontre du Christ Jésus. Ils s’étaient rendu disponibles à l’amour fou de Dieu dans leur vie, s’étaient laissé façonnés par la présence de l’Ami Jésus. Jean-Paul II les a désigné un jour du joli nom de “témoins de l’avenir“…

Promesse de bonheur, mais pourquoi à venir?
Il est où le bonheur? Il est là, là, dans tout ce que nous vivons déjà.
Juste le voir, le percevoir, le recevoir.

J’ai fait la cour, j’ai fait mon cirque
J’attendais d’être heureux
J’ai fait le clown, c’est vrai et j’ai rien fait
Mais ça ne va pas mieux
J’ai fait du bien, j’ai fait des fautes
On fait comme on peut
J’ai fait des folies, j’ai pris des fous rires, ouais
Je croyais être heureux

Voici une version de la chanson de Christophe Maé interprétée par Mok Saïb, un jeune artiste algérien, qui donne à cette chanson des nuances et des couleurs qui manquaient à l’austère interprétation de Christophe Maé.

Il est où le bonheur (Christophe Maé), interprété par Mok Saïb

Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?

J’ai fait l’amour, j’ai fait la manche
J’attendais d’être heureux
J’ai fait des chansons, j’ai fait des enfants
J’ai fait au mieux
J’ai fait la gueule, j’ai fait semblant
On fait comme on peut
J’ai fait le con, c’est vrai ; j’ai fait la fête, ouais !
Je croyais être heureux

Mais, y a tous ces soirs sans potes
Quand personne sonne et ne vient
Ces dimanches soir, dans la flotte
Comme un con dans son bain
Essayant de le noyer, mais il flotte
Ce putain de chagrin

Alors, je me chante mes plus belles notes
Et ça ira mieux demain

Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?

Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !

J’ai fait la cour, j’ai fait mon cirque
J’attendais d’être heureux
J’ai fait le clown, c’est vrai et j’ai rien fait
Mais ça ne va pas mieux
J’ai fait du bien, j’ai fait des fautes
On fait comme on peut
J’ai fait des folies, j’ai pris des fous rires, ouais
Je croyais être heureux

Mais, y a tous ces soirs de Noël, où l’on sourit poliment
Pour protéger de la vie cruelle

Tous ces rires d’enfants
Et ces chaises vides qui nous rappellent
Ce que la vie nous prend
Alors, je me chante mes notes les plus belles
C’était mieux avant

Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !

C’est une bougie, le bonheur
Ris pas trop fort d’ailleurs
Tu risques de l’éteindre
On l’veut le bonheur, on l’veut, ouais !
Tout le monde veut l’atteindre
Mais il fait pas de bruit, le bonheur, non, il fait pas de bruit
Non, il n’en fait pas
C’est con le bonheur, ouais, car c’est souvent après qu’on sait qu’il était là

Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?

Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !

Mais, il est où le bonheur ?
Il est où le bonheur ?
Il est où ?
Il est où ?

Mais, il est où le bonheur ?
Mais il est là !
Le bonheur, il est là, il est là
Et il est là !
Le bonheur, il est là, il est là

—-
Source photo : Billy Eldridge

Dieu-seul-sait

God only knows (The beach boys)
by Choir! Choir! Choir !

I may not always love you
But long as there are stars above you
You never need to doubt it
I’ll make you so sure about it

Il se peut que je ne t’aime pas pour toujours
Mais aussi longtemps qu’il y aura des étoiles au dessus de toi
Tu n’auras jamais à en douter
Je te donnerai tant de certitudes à ce sujet

God only knows what I’d be without you
Dieu seul sait ce que je deviendrais sans toi…

Dieu seul sait ce que je serais sans toi…

If you should ever leave me
Though life would still go on believe me
The world could show nothing to me
So what good would living do me

Si jamais tu devais me quitter
La vie continuerait, crois-moi
Mais le monde n’aurait plus rien à m’apporter
Alors à quoi de bien me servirait de vivre

God only knows what I’d be without you
Dieu seul sait ce que je serais sans toi

Source photo : João Gabriel Vasconcellos et Rafael Cardoso dans le film Jamais sans toi

laisse-moi-t-aimer

Let me love you by Justin Bieber

Le dernier titre de Justin Bieber… Je n’y peux rien, je suis fan*. Ce gars, il a la musique dans la peau, sa musique se transforme en émotions et j’y suis hyper-réceptif. En plus, le message comme la musique s’accordent bien… Mmmm, ( soupir) comme j’aimerais pouvoir dire cela à quelqu’un qui serait prêt à le recevoir. 🙂 Oui je l’aime bien, Justin Bieber.

Laisse-moi t’aimer
N’abandonne pas, non, non, non
Je n’abandonnerai pas, non, non, non
Laisse-moi t’aimer


Let me love you

I used to believe
We were burnin’ on the edge of somethin’ beautiful
Somethin’ beautiful
Sellin’ a dream
Smoke and mirrors keep us waitin’ on a miracle
On a miracle

Say, go through the darkest of days
Heaven’s a heartbreak away
Never let you go, never let me down
Oh, it’s been a hell of a ride
Driving the edge of a knife
Never let you go, never let me down

Don’t you give up, nah-nah-nah
I won’t give up, nah-nah-nah
Let me love you
Let me love you
Don’t you give up, nah-nah-nah
I won’t give up, nah-nah-nah
Let me love you
Let me love you
Oh baby, baby

Don’t fall asleep
At the wheel, we’ve got a million miles ahead of us
Miles ahead of us
All that we need
Is a rude awakening to know we’re good enough
Know we’re good enough

Say go through the darkest of days
Heaven’s a heartbreak away
(Never let you go, never let me down)
Oh it’s been a hell of a ride
Driving the edge of a knife
Never let you go, never let me down

Don’t you give up, nah-nah-nah
I won’t give up, nah-nah-nah
Let me love you
Let me love you
Don’t you give up, nah-nah-nah
I won’t give up, nah-nah-nah
Let me love you
Let me love you
Oh baby, baby

 

Laisse-moi t’aimer

Je croyais
Que nous brûlions sur le bord de quelque chose de beau
Quelque chose de beau
vendant du rêve
Avec la fumée et les miroirs pour nous entretenir dans la croyance d’un tel miracle
Un tel miracle

Dis au revoir à tes jours les plus sombres
Paradis d’un chagrin lointain
Ne jamais te laisser partir, ne me laisse pas tomber
Oh ça a été un enfer sans fin
Sur le fil du rasoir
Ne jamais te laisser partir, ne me laisse pas tomber

N’abandonne pas, non, non, non
Je n’abandonnerai pas, non, non, non
Laisse-moi t’aimer
Laisse-moi t’aimer
N’abandonne pas, non, non, non
Je n’abandonnerai pas, non, non, non
Laisse-moi t’aimer
Laisse-moi t’aimer
Oh bébé, bébé…

Ne t’endors pas
Au volant, nous avons un million de kilomètres devant nous
Kilomètres devant nous
Tout ce dont nous avons besoin
c’est d’un réveil brutal pour savoir qu’on en vaut la peine
Savoir qu’on en vaut la peine
Dis au revoir à tes jours les plus sombres
Paradis d’un chagrin lointain
(Ne jamais te laisser partir, ne me laisse pas tomber)
Oh ça a été un enfer sans fin
Sur le fil du rasoir
Ne jamais te laisser partir, ne me laisse pas tomber

N’abandonne pas, non, non, non
Je n’abandonnerai pas, non, non, non
Laisse-moi t’aimer
Laisse-moi t’aimer
N’abandonne pas, non, non, non
Je n’abandonnerai pas, non, non, non
Laisse-moi t’aimer
Laisse-moi t’aimer
Oh bébé, bébé…

(*) : mais pas que de Justin…Bientôt d’autres publications musicales…dont je suis devenu fan aussi 🙂

Source photo : Prayers for Bobby

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«Wayfaring Stranger» par Ed Sheeran

Revenir…
Voilà une belle chanson issue du folklore américain du début du XIXè siècle, admirablement reprise par Ed Sheeran. Elle évoque ce thème biblique, éternellement humain : je suis un étranger sur cette terre, je vais revenir à la maison. Relu par les esclaves noirs américains, c’était l’espoir christianisé de trouver un jour une terre de retour, Afrique ou Terre Promise. Mais ce serait limité que de s’arrêter là. L’esprit les mots sonnent comme d’autres chants bibliques ou comme le fameux “Return Again” dont nous avons déjà parlé ici, ou encore dans le retour à la maison de Drake, interprété par Nathan Hawes.

Revenir…
Consciemment ou pas, volontairement ou pas, nous sommes partis. Nous savons être en exil. Nous devons revenir. Et ce n’est pas vraiment en un lieu qu’il nous faut revenir. C’est à l’Être. Revenir, cela commence par revenir à nous-même, non pas dans une tentative égoïste de toute-puissance mais dans un acte d’abandon à Celui qui nous donne l’être et l’essence. Nous sommes partis de Lui, nous ne pouvons pas vivre sans Lui. Voilà pourquoi il nous faut revenir, pauvres étrangers voyageurs que nous sommes.

Cela passe par une opération vérité. Impossible de revenir si je me cache à moi-même qui je suis. Voilà pourquoi je ne crains plus d’admettre qui je suis. Le Seigneur m’aime ainsi et m’accueillera ainsi. Tout masque, toute illusion, toute apparence n’a plus cours.

Seulement revenir.

[N.B. (*) Les paroles varient comme pour toute chanson populaire. Ed Sheeran choisit de chanter je reviens vers ma mère, là où d’autres versions disent vers mon père]


I am a poor wayfaring stranger
While traveling through this world of woe
Yet there’s no sickness, toil or danger
In that bright world to which I go

I’m going there to see my father*
I’m going there no more to roam
I’m only going over Jordan
I’m only going over home

I know dark clouds will gather around me
I know my way is rough and steep
Yet beauteous fields lie just before me
Where God’s redeemed, their vigils keep

I’m going there to see my mother*
She said she’d meet me when I come
I’m only going over Jordan
I’m only going over home

 

Je suis un pauvre étranger voyageur
Alors que je traverse ce monde de malheur
Mais il n’y a pas de maladie, de labeur ou de danger
Dans ce monde lumineux où je vais

Je vais là-bas pour voir mon père*
Je vais là-bas pour mettre fin à mon errance
Je vais seulement par-delà le Jourdain
Je rentre seulement à la maison

Je sais que des nuages sombres s’accumuleront autour de moi
Je sais que mon chemin est rude et escarpé
Pourtant des champs merveilleux s’étendent juste devant moi
Où Dieu a racheté leurs veilles

Je vais là-bas pour voir ma mère*
Elle a dit qu’elle viendrait à ma rencontre quand je viendrai
Je rentre seulement par-delà le Jourdain
Je rentre seulement à la maison

Source photo : Patrick Ribbsaeter dans une campagne pour sauver les derniers éléphants.