L’article suivant parle du rapport publié sous la direction de J.M. Bailey, en mai 2016 sous le titre « Orientation sexuelle, controverses et science ». J. Michael Bailey est psychologue et professeur a la Northwestern University, il pense pouvoir démontrer qu’une composante génétique est un facteur parmi d’autres qui prédispose à telle ou telle orientation sexuelle. Le rapport fait l’état de l’ensemble des connaissances actuelles sur le sujet et montre que l’on ne choisit pas son orientation sexuelle.

Dans toute culture, souligne le rapport, un petit pourcentage de gens éprouvent des attirances « non hétérosexuelles » qu’il ne faut donc pas confondre avec leur expression sociale qui varie beaucoup selon les normes en vigueur de chaque société.

Des « évidences scientifiques » suggèrent que des facteurs biologiques, incluant des influences hormonales ou des profils génétiques, contribuent à l’orientation sexuelle, bien qu’ils ne soient pas les seules causes. Par ailleurs, des études contredisent l’idée que l’orientation sexuelle puisse être acquise d’une manière ou d’une autre : les enfants adoptés par des couples homos, par exemple, ne manifestent pas de plus grande préférence homosexuelle que le reste de la population.

Selon les auteurs du rapport, ces premières conclusions font consensus parmi les chercheurs. Mais d’autres questions sont plus controversées. Alors que J.M. Bailey décrit l’orientation sexuelle comme clairement polarisée (entre gay, lesbienne, hétérosexuel, bisexuel), certains chercheurs comme Ritch Savin-Williams, autre spécialiste de la question, soutiennent que l’orientation sexuelle est plutôt distribuée selon un continuum.

La question de savoir si les gens peuvent choisir ou non leur orientation sexuelle est abordée à la fin du rapport. À ce sujet, les auteurs distinguent nettement l’attirance sexuelle et les pratiques réelles, la première ne concordant pas toujours. L’attirance étant fondée sur le désir, il n’est pas vraiment possible de « choisir » ses désirs. Selon J.M. Bailey, la question sensible du « choix » est faussée par une confusion entre les positions morales et les connaissances scientifiques.

Jean-François Dortier
Sciences Humaines n° 284 – août-septembre 2016

Source texte : www.scienceshumaines.com

Source photo : Je suis gay et musulman, documentaire de Chris Belloni sur la situation des personnes homosexuelles au Maroc.

 

Puisqu’il n’en est pas une, on comprend pourquoi Dieu n’aime pas les idées. Par l’un de ses commandements, Il nous demande de ne pas nous faire une image de Lui. Or, Lui qui est sans image, nous a créés “à son image”. C’est donc que Lui non plus ne veut pas se faire d’image de nous. Il nous veut libres des idées, celles qu’on se fait de Lui, de notre prochain et de nous-même.

Sans les Evangiles, on voit Jésus briser les glaces dans lesquelles notre reflet se fige. On le voit passer outre la réputation de la prostituée. On le voit crever le costume du centurion pour aller au coeur de la personne dans ce qu’elle a de réel, de charnel, d’irréductible.

Jésus n’est pas d’abord venu  pour juger, selon une certaine idée, mais pour aimer. L’adultère l’intéresse donc moins que la femme adultère. Le vol l’intéresse moins que Zachée. Et l’homme, comme idéal, suscite en lui moins d’attention que Jacques et Jean, Madeleine, Lazare.

 

Martin Steffens, in Les Essentiels de La Vie, 12 janvier 2017.

 

 

Source photo : Eugin Cöre, Cara con Chanfle sur flickr et facebook

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(…) Non, la question du genre n’est pas une “théorie”, ce sont des personnes bien réelles, personnes différentes dans leurs genres, c’est un fait et non une lubie.

Quand on est transidentitaire, on se rend compte que l’on est femme avec un corps d’homme ou homme avec un corps de femme et l’on veut simplement avoir le corps qui correspond à son identité. De même, quand on est intersexe ( né avec une partie souvent atrophiée des deux sexes), à l’âge de l’adolescence se révèle que l’on est homme ou femme, et l’on veut que son corps corresponde à son identité, être ce que l’on est.

Messieurs les censeurs, qui êtes-vous pour savoir mieux que ces personnes quelle est leur sexualité ou leur identité? Qui êtes-vous pour rejeter ce qu’elles sont et leurs transformations pour être des hommes ou des femmes comme les autres?  C’est dans ce combat et son accompagnement d’humanité qu’est la Bonne Nouvelle.

Laurent Schneider,
Diacre permanent engagé dans l’association L’Hêtre (Mulhouse, 68),
association qui accueille de jeunes personnes homosexuelles, transidentitaires, rejetées par leurs familles et  la société du fait de leur différence.

 

 

Source texte : courrier des lecteurs dans la version papier du magazine “La Vie”  du 20 octobre 2016, (reproduction avec autorisation de l’auteur).

Source photo : James Charles, un jeune newyorkais de 17 ans qui s’est fait connaître en choisissant de pratiquer sur lui-même le maquillage pendant un an/. Il a fait la une de cover-girl et publie aujourd’hui ses photos et conseils de maquillage sur instagram.