« Les visages trompent rarement.On a l’âme de son visage et le visage de son âme. »
Paul Brulat
source : Fred Ô plaisir
« Les visages trompent rarement.On a l’âme de son visage et le visage de son âme. »
Paul Brulat
source : Fred Ô plaisir
Qu’y-a-t-il dans le regard de l’homme ?
Cette profondeur,
Cette étincelle parfois,
Qui permet de contempler sa beauté.
Sa beauté,…ma beauté,
Comme une promesse.
La plupart du temps,
Les yeux sont comme éteints, inexpressifs,
Et c’est le reste du visage qui s’exprime.
Passions du moment,
Emotions qui passent,
Peurs et ardeurs,
Crispations et fixations.
Et pourtant…
Au fond des yeux, il y a encore cette lueur.
Elle est d’ailleurs et elle est d’ici.
Elle est toi, comme dormante à toi-même,
Et elle me réveille, moi.
Et pourtant, je voudrais te la rendre, mon ami
Car elle est toi, elle vient de toi
Elle est part de toi indestructible.
Quel est donc ce mystère,
Par lequel tu me révèles à moi-même
Sans t’en apercevoir ?
Tu réveilles le feu en moi
Le nourrit, l’embrase,
Pour toi et les autres êtres,
Et ne t’en aperçois point,
Ou n’en es pas touché.
Quel est donc ce mystère ?
Pourquoi, comment, suis-je touché
Par cette beauté qui me réveille
Et qui n’est pas de moi ?
Voilà la suite du mystère :
Je suis incapable de produire en toi
La beauté que tu produis en moi.
Pourquoi, pourquoi ?
Je voudrais tellement que tu connaisses,
Toi aussi, cette promesse d’éternité.
Pas le moment,
Ou seulement pour moi,
Ou… quoi ?
Il faut accepter de ne pas savoir parfois.
Dans ton regard,
Au-delà, tout au fond,
Très loin, en toi,
Cette promesse d’éternité.
Zabulon– 10/11/2014
TOI, MOI, LUI
Moi, Toi, Eux
Moi, Toi, Nous
Moi, Toi, Lui.
Toi, Moi, Eux,
Toi, Moi, Nous,
Toi, Moi, Lui
Eux, Nous, Moi
Eux, Nous, Toi,
Eux, Nous, Lui
Lui, Eux, Nous,
Lui, Nous, Eux,
Lui, Toi et Moi.
Lui, Lui, Lui…
Lui, Toi, Moi, Nous, Eux
Lui.
Zabulon
[à laisser retentir en soi, en silence
comme une méditation, une prière, une rencontre.
Lui, c’est Le Seigneur Jésus.]
Celui qui entre par hasard dans la demeure d’un poète
Ne sait pas …
Celui qui entre par hasard
Celui qui entre par hasard dans la demeure d’un poète
Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui
Que chaque noeud du bois renferme davantage
De cris d’oiseaux que tout le coeur de la forêt
II suffit qu’une lampe pose son cou de femme
A la tombée du soir contre un angle verni
Pour délivrer soudain mille peuples d’abeilles
Et l’odeur de pain frais des cerisiers fleuris
Car tel est le bonheur de cette solitude
Qu’une caresse toute plate de la main
Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes
La légèreté d’un arbre dans le matin.
René-Guy CADOU