Tu es la joie
parce que Tu donnes à ma vie sa vraie signification,
sa dignité, sa sécurité.
Tu es ma joie, parce que Toi aussi, Seigneur,
Tu as souffert, Tu as été pauvre,
Tu as travaillé avec fatigue, et Tu as même été mis en croix.
Tu nous comprends, Tu es notre compagnon, Tu es notre consolateur.
Jésus, Tu es l’espérance de qui est malheureux et sans aide !
Jésus, c’est Toi qui nous rends frères,
qui nous donnes le sens de la justice,
Qui nous rends forts à souffrir, forts à vouloir.
Jésus, c’est Toi qui nous apprends à aimer,
C’est Toi qui nous donnes la paix,
la vraie paix,
Avec le pain pour cette vie,
Et avec le pain pour l’éternelle vie, meilleure que celle-ci.
C’est Toi, Jésus, le prophète des béatitudes.
Jésus, tu es la joie de notre vie !
Paul VI
(Transcription par Michel Cool d’une homélie prononcée sur le parvis de l’église Sainte-Cécile de Bogota (Colombie) le 24 août 1968 – Postée par Michel Cool sur son compte Facebook.
Voici un magnifique poème de Rûmi mis en musique par Amand Amar pour accompagner le film réalisé par Nacer Khémir dans lequel il raconte un épisode de la vie du grand poète et mystique soufi Rûmi, un des piliers fondateurs du soufisme, Bab’Aziz, Le Prince qui contemplait son âme (2016).
L’histoire raconte de manière poétique, le périple d’une petite fille, Ishtar, qui accompagne son grand-père, bien vieux et devenu aveugle, Bab’Aziz (Rûmi) dans le désert, sous prétexte de se rendre à une réunion de derviches qui n’a lieu que tous les trente ans.
– (Ishtar) Bab’Aziz, nous allons sûrement nous perdre dans le désert…
– (Bab’Aziz) Ishtar, ceux qui sont en paix avec eux-mêmes ne peuvent perdre leur chemin.
Le film raconte en fait les derniers instants du sage. Pour Bab’Aziz, il s’agit en fait d’aller rejoindre sa tombe, délimitée par un carré de cailloux. Mais le voyage s’avère plein de surprises et de rencontres, occasions pour le vieux sage de distiller son amour de la vie et sa sagesse.
Alors que Bab’Aziz défait son turban et s’assied sur sa propre tombe pour attendre la mort, un jeune homme lui demande pourquoi il est si calme :
– La mort est la fin de toute chose” dit le jeune homme en pleurant.
– Comment cela peut être la fin de quelque chose quand il n’y a pas de début ? ” répond le vieil homme avec douceur.
La danse des atomes (qu’on appelle souvent le poème des atomes) nous raconte la communion ente toutes choses de l’univers et ce fil ténu et invisible qui fait que tout tient. Tous les atomes dansent. Le soleil, le vent, le désert et les hommes-mêmes. Tous et chacun, nous sommes invités à entrer dans la danse…
La musique a été composée par Armand Amar, d’après des paroles du célèbre mystique persan Rûmi. Les chanteurs sont Haroun Teboul , puis Salar Aghili .
Ô Jour, lève-toi!
Fais resplendir ta Lumière, les atomes dansent.
Grâce à Lui l’Univers danse, les âmes dansent, éperdues d’extase,
libérées du corps et de l’esprit,
Je te murmurerai à l’oreille où les entraîne leur danse.
Tous les atomes dans l’air et dans le désert dansent,
étourdis et ivres dans un rayon de lumière,
comme fous.
Tous ces atomes ne sont pas si différents de nous,
heureux ou malheureux,
hésitants et déconcertés
Nous sommes tous des Êtres dans le rayon de lumière du Bien-Aimé,
au-delà des mots.
Sans son, ça chante
Et sans rythme, ça danse
Ecoute la musique inaudible.
Attribué à Mirabaï
Mirabaï (1498 – 1546) est une poétesse de l’hindouisme, auteur de chants d’amour mystique dédiés au dieu Krishna et qui sont encre chantés dans le nord de l’Inde. Le poème cité ici est mentionné par Michel Gay dans “Kabir : Une expérience mystique au-delà des religions“, Collection “Spiritualités vivantes, Albin Michel, 2012, qui, lui-même le tient de Catherine Clément, La princesse mendiante, Editions du Panama 2007.
On retrouve dans ce poème une même source mysqtique que celle signalée, il y a quelques jours,chez le poète persan, Sohrab Sepehri, de tradition soufie.
Photo : Piero Méndez, modèle espagnol sur Instagram
On ne mesure pas l’Amour à sa durée. On mesure l’Amour à la transformation qu’il génère. Parfois les connexions les plus longues font très peu grandir, tandis que les rencontres les plus éphémères, peuvent tout changer. Le cœur ne porte pas de montre – il est hors du temps. Peu lui importe que deux personnes se connaissent depuis très longtemps ; peu lui importe qu’un couple fête sa quarantième année de mariage si la connexion n’a plus d’énergie. La seule chose qui importe au cœur, c’est la résonance. La résonance qui l’ouvre, la résonance qui insuffle la vie, la résonance qui le rappelle chez lui, dans sa propre maison. Et quand le cœur trouve cette résonance, la transformation commence…
Là où je me rend régulièrement c’est une communauté monastique ouverte d’esprit ou ils ne rejettent pas les gays car certains des frères le sont.
(…) La première fois, j’y suis allé à reculons. J’ai fait confiance à mon accompagnateur qui m’avait conseillé d’y passer 3 jours seulement, pour commencer. J’y suis arrivé – c’est tout un truc, ça m’a tellement marqué ! – j’y suis arrivé un après-midi, la veille des Cendres, le jour de la Chandeleur, un mardi donc.
Déjà, avant d’arriver, je trouvais le paysage joli car on ne voit pas l’abbaye depuis la route. Et là, en m’approchant, j’ai vu cette abbaye cachée dans la végétation. J’ai trouvé ça beau. J’ai posé mes affaires à l’hôtellerie puis je suis allé à l’église. Cette église, quand j’y suis entré, ça m’a frappé : la beauté et la simplicité. Quelque chose m’interpellait. Je me suis assis et j’y suis resté un long moment, à la regarder.
Puis vint l’office des Vêpres. Le fait de voir ces moines tout en noir avec ces visages qui rayonnaient, ça m’a frappé. J’ai trouvé ça joli. Ils rayonnent ces gens-là. Ils sont arrivés deux par deux. Ça n’en finissait pas d’arriver. Je me suis dit “Mais ils sont combien ces gens là ?”. C’était un truc de fou. T’en voyais jamais la fin. Ça ne s’arrêtait jamais !
Et là, dès les premières notes de l’orgue pour le psaume, ça ma pris aux tripes, dès le 1er hymne. J’en avais les larmes aux yeux, des frissons partout. Je pleurais littéralement de joie. Je ne pouvais pas m’arrêter. Ce n’était pas de la tristesse mais de la joie. J’avais ressenti que la vie monastique m’attirait. J’avais ressenti un appel sans réussir à mettre de mot dessus. Mais là ça m’a interpellé… J’essayais de trouver une excuse : l’orgue, la qualité du chant, les voix…? C’est la 1ère fois de ma vie que j’ai ressenti ce que c’était une joie profonde. Je me suis dit “T’es là, t’es chez toi”.