Il est où le bonheur ? L’Evangile proclamé lors de la fête de Tous les Saints (1er novembre) est l’Evangile des béatitudes. Promesse de bonheur qu’ont su anticiper ceux que la ferveur populaire et ecclésiale reconnaît “saints”. IL y a quelque temps, on disait qu’ils étaient les amis de Dieu, façon de dire qu’ils n’avaient rien anticipé du tout mais qu’ils avaient tout misé sur la confiance, la rencontre du Christ Jésus. Ils s’étaient rendu disponibles à l’amour fou de Dieu dans leur vie, s’étaient laissé façonnés par la présence de l’Ami Jésus. Jean-Paul II les a désigné un jour du joli nom de “témoins de l’avenir“…
Promesse de bonheur, mais pourquoi à venir?
Il est où le bonheur? Il est là, là, dans tout ce que nous vivons déjà.
Juste le voir, le percevoir, le recevoir.
J’ai fait la cour, j’ai fait mon cirque
J’attendais d’être heureux
J’ai fait le clown, c’est vrai et j’ai rien fait
Mais ça ne va pas mieux
J’ai fait du bien, j’ai fait des fautes
On fait comme on peut
J’ai fait des folies, j’ai pris des fous rires, ouais
Je croyais être heureux
Voici une version de la chanson de Christophe Maé interprétée par Mok Saïb, un jeune artiste algérien, qui donne à cette chanson des nuances et des couleurs qui manquaient à l’austère interprétation de Christophe Maé.
Il est où le bonheur (Christophe Maé), interprété par Mok Saïb
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
J’ai fait l’amour, j’ai fait la manche
J’attendais d’être heureux
J’ai fait des chansons, j’ai fait des enfants
J’ai fait au mieux
J’ai fait la gueule, j’ai fait semblant
On fait comme on peut
J’ai fait le con, c’est vrai ; j’ai fait la fête, ouais !
Je croyais être heureux
Mais, y a tous ces soirs sans potes
Quand personne sonne et ne vient
Ces dimanches soir, dans la flotte
Comme un con dans son bain
Essayant de le noyer, mais il flotte
Ce putain de chagrin
Alors, je me chante mes plus belles notes
Et ça ira mieux demain
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
J’ai fait la cour, j’ai fait mon cirque
J’attendais d’être heureux
J’ai fait le clown, c’est vrai et j’ai rien fait
Mais ça ne va pas mieux
J’ai fait du bien, j’ai fait des fautes
On fait comme on peut
J’ai fait des folies, j’ai pris des fous rires, ouais
Je croyais être heureux
Mais, y a tous ces soirs de Noël, où l’on sourit poliment
Pour protéger de la vie cruelle
Tous ces rires d’enfants
Et ces chaises vides qui nous rappellent
Ce que la vie nous prend
Alors, je me chante mes notes les plus belles
C’était mieux avant
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
C’est une bougie, le bonheur
Ris pas trop fort d’ailleurs
Tu risques de l’éteindre
On l’veut le bonheur, on l’veut, ouais !
Tout le monde veut l’atteindre
Mais il fait pas de bruit, le bonheur, non, il fait pas de bruit
Non, il n’en fait pas
C’est con le bonheur, ouais, car c’est souvent après qu’on sait qu’il était là
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est où le bonheur, il est où ?
Il est où ?
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
Il est là le bonheur, il est là !
Il est là !
Mais, il est où le bonheur ?
Il est où le bonheur ?
Il est où ?
Il est où ?
Mais, il est où le bonheur ?
Mais il est là !
Le bonheur, il est là, il est là
Et il est là !
Le bonheur, il est là, il est là
—-
Source photo : Billy Eldridge
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(…) Non, la question du genre n’est pas une “théorie”, ce sont des personnes bien réelles, personnes différentes dans leurs genres, c’est un fait et non une lubie.
Quand on est transidentitaire, on se rend compte que l’on est femme avec un corps d’homme ou homme avec un corps de femme et l’on veut simplement avoir le corps qui correspond à son identité. De même, quand on est intersexe ( né avec une partie souvent atrophiée des deux sexes), à l’âge de l’adolescence se révèle que l’on est homme ou femme, et l’on veut que son corps corresponde à son identité, être ce que l’on est.
Messieurs les censeurs, qui êtes-vous pour savoir mieux que ces personnes quelle est leur sexualité ou leur identité? Qui êtes-vous pour rejeter ce qu’elles sont et leurs transformations pour être des hommes ou des femmes comme les autres? C’est dans ce combat et son accompagnement d’humanité qu’est la Bonne Nouvelle.
Laurent Schneider,
Diacre permanent engagé dans l’association L’Hêtre (Mulhouse, 68),
association qui accueille de jeunes personnes homosexuelles, transidentitaires, rejetées par leurs familles et la société du fait de leur différence.
Source texte : courrier des lecteurs dans la version papier du magazine
Source photo : James Charles, un jeune newyorkais de 17 ans qui s’est fait connaître en choisissant de pratiquer sur lui-même le maquillage pendant un an/. Il a fait la une de cover-girl et publie aujourd’hui ses photos et conseils de maquillage sur instagram.
L’ÉGLISE CATHOLIQUE ET LA SEXUALITÉ
La malheureuse phrase du Pape François sur le prétendu enseignement de la théorie du genre à l’école en France a relancé le débat concernant la conception de la sexualité.
Comme en cosmologie à l’époque de Galilée, l’Église catholique a sans doute à opérer une conversion à propos de l’approche de la sexualité humaine. Elle reste à une image naturaliste de la sexualité et en dénie la profonde structuration psychique et socio-culturelle mise en évidence par les sciences humaines depuis un siècle. La pensée catholique a à clarifier et à assouplir sa doctrine de l’être humain sexué. Comment peut-elle en rester à un dogmatisme naturaliste, elle qui conçoit le corps humain comme lieu de l’incarnation de l’Esprit et non comme simple produit de la nature ?
Pierre Judide, publié sur son blog : judide.blogspot.fr
– Pourquoi l’aimez-vous?
– Parce que je me retrouve en lui.
– Est-ce impossible de se retrouver en soi ?
– Je ne songe jamais à ça… se retrouver chez l’autre est plus exaltant.
– Pourquoi ?
– Ça rend plus indulgent.
– C’est à dire ?
– C’est comme son reflet dans un miroir, à force d’étudier des pauses qui conviennent, on finit par s’accepter.
– Et les photos ?
– Toujours loupées… elles sont trop vous. Difficile d’expliquer en quoi le mensonge organisé est plus réel que toutes les vérités spontanées.
– Et quand on n’aime plus ?
– Vous ne vous retrouvez plus dans l’autre, c’est tout. Faut chercher un nouveau miroir. C’est un peu comme si son reflet grandissait au point de vous faire de l’ombre !
© Michel Giliberti
Source texte : http://michelgiliberti.com Michel Giliberti
Source photo : Prisons, peinture de Michel Giliberti (lire ici l’intéressante histoire de ce tableau)
Tais-toi.
C’est donc ainsi
Que j’ai été accueilli.
Tais-toi.
Ne fais pas de bruit,
Tu déranges !
Tais-toi.
Fais-toi oublier,
Rentre dans les normes.
Tais-toi.
Apprends à t’oublier,
Apprends à faire plaisir.
Surtout,
Ne dérange pas
Peut-on imaginer
Combien ce ressenti intériorisé,
Au point de l’oublier,
Peut marquer
Profondément la vie
D’un petit homme ?
Tais-toi :
Quand je ne sais pas exprimer mes désirs.
Tais-toi :
Quand je n’ai pas de préférence.
Tais-toi :
Quand je ne sais pas choisir un métier.
Tais-toi :
Quand je n’arrive pas à imaginer être aimé.
Tais-toi :
Quand il faut se dévoiler, se mettre en avant,
avec la trouille d’entendre d’autres « tais-toi ».
C’est bon.
Je ne me tairai plus.
J’écouterai
Profondément ce qu’il y a en moi.
Car cela parle en moi,
Cela parle beaucoup !
Tout ce que je suis,
Tout ce que je dois être
Tout ce que j’ai à être.
La partie de moi
Qui veut parler
S’exprimer
Comme on s’engage
Dans le monde.
La partie de moi sacrée
Qu’elle soit divine
Ou innée,
Qui avait reçu si violemment
Ce « tais-toi ! »
Et qui désormais
Veut se déployer.
Je parlerai,
Je vivrai.
Zabulon – 15/10/2016
“Je crois, et je parlerai, moi qui ai beaucoup souffert…” (Psaume 115,10)
Source photo : Michel Giliberti, photographe