jake-sims-denudation

denudation

Il faut partir à sa découverte
et s’engendrer.

Nous naissons physiquement
et nous avons à naître ontologiquement.

Tant qu’on n’a pas pris conscience
d’une manière extrêmement intense,
vivante,
des recès de sa psyché,
on n’a pas fait ce travail de dénudation
qui prépare la venue de la seconde naissance.

Charles Juliet

Source photo : Jake Sims

communauté-siècles


Là où est le lien d’amour est l’espace de Dieu…

Nous devons garder à l’esprit que la communauté, comme la solitude, est essentiellement une qualité de coeur.

Certes, nous ne saurions pas ce qu’est une communauté si nous ne nous étions jamais réunis en un lieu, mais la communauté ne signifie pas nécessairement être physiquement ensemble. Nous ne pouvons vivre en communauté tout en étant seul. Même lorsque le temps et l’espace nous séparent, nous pouvons agir librement, parler sincèrement et souffrir patiemment à cause du lien d’amour qui nous unit aux autres.

La communauté d’amour ignore non seulement les frontières des pays et des continents, mais aussi celles des décennies et des siècles. Outre la présence dans nos coeurs de ceux qui sont au loin, le souvenir de ceux qui ont vécu il y a longtemps peut nous introduire dans une communauté qui nous guérit, nous sustente et nous guide. L’espace de Dieu dans la communauté transcende toutes les limites spatiales et temporelles.

Henri J.M. Nouwen
Invitation à la vie spirituelle, Dangles,1995

Source photo : in elegance we trust

difficile-choisir-ami

Le plus difficile :
“Choisir un ami,
refuser à qui demande,
réclamer à qui ne peut donner.”

 

A ‘Adî b. Hâtim *, on posa cette question :
“Qu’y a-t-il de plus difficile selon toi ?”
Il répondit :
“Choisir un ami, refuser à qui demande, réclamer à qui ne peut donner.”

Puis cette autre :
“Qu’y a-t-il de plus mauvais pour l’homme?”
Il déclara :
“Parler plus qu’il ne faut, ne savoir garder un secret, donner sa confiance à tout le monde.”

TawhîdîDe l’amitié,
extraits choisis et traduits de l’arabe, Sindbad/Actes Sud, 2006.

 

(*) : ‘Adî b. Hâtim, compagnon du prophète, et transmetteur de hadîths, mort vers 687/688

Source photos : Gijs Blom & Ko Zandvliet dans Jongens (Boys)

hospitalité

 

Tous les hommes qui se présentent
seront reçus comme le Christ,
car lui-même dira :
j’ai été votre hôte et vous m’avez reçu ;
et à tous on rendra les égards qui s’imposent,
surtout aux proches dans la foi et aux pèlerins.

Lorsqu’un hôte aura été annoncé,
le supérieur et les frères iront au devant de lui
avec tout le dévouement de la charité.
Ils commenceront par prier ensemble
puis ils se donneront le baiser de paix. (…)

L’abbé versera l’eau sur les mains des hôtes
et, avec la communauté entière,
il leur lavera les pieds. (…)

C’est surtout en accueillant les pauvres et les pèlerins
qu’on montrera un soin particulier,
parce qu’en eux on reçoit davantage le Christ ;
car, pour les riches, la crainte qu’ils inspirent
porte d’elle même à les honorer.

 

– Règle de saint Benoît, 53 –

 

 

Source photo : Roman Khodorov

Dieu-seul-sait

God only knows (The beach boys)
by Choir! Choir! Choir !

I may not always love you
But long as there are stars above you
You never need to doubt it
I’ll make you so sure about it

Il se peut que je ne t’aime pas pour toujours
Mais aussi longtemps qu’il y aura des étoiles au dessus de toi
Tu n’auras jamais à en douter
Je te donnerai tant de certitudes à ce sujet

God only knows what I’d be without you
Dieu seul sait ce que je deviendrais sans toi…

Dieu seul sait ce que je serais sans toi…

If you should ever leave me
Though life would still go on believe me
The world could show nothing to me
So what good would living do me

Si jamais tu devais me quitter
La vie continuerait, crois-moi
Mais le monde n’aurait plus rien à m’apporter
Alors à quoi de bien me servirait de vivre

God only knows what I’d be without you
Dieu seul sait ce que je serais sans toi

Source photo : João Gabriel Vasconcellos et Rafael Cardoso dans le film Jamais sans toi