Frero-Delavega-ami-perdu
Parfois on regarde les choses
Telles qu’elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu’elles pourraient être
En se disant pourquoi pas

Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps

J’ai perdu un ami
parce que je n’ai pas pris le temps…
Il me l’avait demandé pourtant
mais je n’avais pas ce temps
c’est dur à comprendre, je sais

J’ai perdu un ami
peut-être reviendra-t-il ?
Le plus probable est que non,
même si je sais que nous sommes liés.

Il lira peut-être, il saura,
que le temps je ne l’avais pas
et que mon impatience
n’était pas juste un caprice
ni une tentative de captation.

Il saura peut-être
que si le silence m’était si insupportable
c’est qu’il m’en rappelait d’autres,
et que toute insouciance même légitime
agissait en moi comme le poignard de l’indifférence.

J’ai perdu un ami,
toute explication, toute justification,
l’éloignera encore plus loin, je le sais bien.

Je n’ai pas eu le temps
Je n’ai pas eu le temps

de me taire, de faire silence,
de l’accueillir, de le respecter
dans ce qu’il attendait de moi.

J’ai de la peine et je n’en ai pas.
Il y a des choses contre lesquelles
on ne peut pas lutter,
un jour, il saura ou pas
et il reviendra ou pas.

Parfois on regarde les choses
Telles qu’elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu’elles pourraient être
En se disant pourquoi pas

Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps

Il y a par Frero Delavega

Pam pam pam padam pam pam pam pam
Pam pam pam padam pam pam pam pam
Il y a là la peinture
Des oiseaux, l’envergure
Qui luttent contre le vent
Il y a là les bordures
Les distances, ton allure
Quand tu marches juste devant

Il y a là les fissures
Fermées les serrures
Comme envolés les cerfs-volants
Il y a là la littérature
Le manque d’élan
L’inertie, le mouvement

Parfois on regarde les choses
Telles qu’elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu’elles pourraient être
En se disant pourquoi pas

Parfois on regarde les choses
Telles qu’elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu’elles pourraient être
En se disant pourquoi pas

Il y a là les mystères,
Le silence sous la mer
Qui luttent contre le temps
Il y là les bordures
Les distances, ton allure
Quand tu marches juste devant

Il y a lalala
Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps
Il y a là la littérature
Le manque d’élan
L’inertie, le mouvement
Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps

hahahahahouhou […]
Si l’on prenait le temps
Si l’on prenait le temps

Parfois on regarde les choses
Telles qu’elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu’elles pourraient être
En se disant pourquoi pas

Parfois on regarde les choses
Telles qu’elles sont
En se demandant pourquoi
Parfois, on les regarde
Telles qu’elles pourraient être
En se disant pourquoi pas


Fin de la période Bieber pictures…retour à la normale, après un mois de grandes émotions… J’en parlerai plus tard.

bieber-eggs

A découvert, je suis plus vulnérable.
J’avais oublié cette réalité.

Probablement, sans m’en rendre compte,
j’ai revêtu les habits de conformité
qu’on voulait que j’ai.
C’était plus facile, plus confortable.
Apparemment.

Probablement, enfant, ai-je eu très peur
de cette intensité en moi
que je ne savais pas gérer
et qui ne semblait pas acceptable.

Alors, je l’ai enfouie,
enfouie très loin
pour ne plus en entendre parler,
pour ne plus être envahi.

Seuls quelques rayons de lumière
venaient parfois, de l’intérieur,
percer la carapace
et laisser percevoir
un ailleurs joyeux.

Ce n’est plus tenable ;
la carapace est en train de tomber,
et je ne peux rien faire pour l’empêcher.

Voilà tous ces sentiments qui reviennent
ce bouillonnement intérieur, plein de vie et de joie,
comme l’être qui s’exprime.

Mais voilà aussi cette intensité émotionnelle
qui revient, qui renaît, qui déborde,
et que je ne sais pas partager.

C’est immense, c’est bon,
mais c’est tellement lourd à porter seul.
Tellement dur quand il n’y a pas d’objet défini.
Tellement crucifiant quand ce n’est pas reçu
par ceux-là même qui le provoquent.

J’avais fui cela.
Mais, avec la carapace qui tombe,
me revoilà avec toute cette intensité
qui curieusement est belle et fait mal à la fois.
Que vais-je faire de cela?

Je n’avais pas réalisé
à quel point cette carapace me protégeait
et que c’était nécessaire,
alors.

Et maintenant, si elle tombe,
et il semble qu’il soit nécessaire qu’elle tombe,
je me retrouve si fragile et vulnérable.

A découvert,
je suis vulnérable.

J’avais oublié
combien ça fait mal
et c’est déstabilisant,
les incompréhensions,
les remises en cause
et même les insultes.

Il va pourtant falloir faire avec.
Je ne fuirai pas.

Pas cette fois.

Z – 1er juin 2016

—-
N.B. L’accumulation de photos de Justin Bieber… un voeu que j’ai fait d’illustrer tout article avec des photos de Justin Bieber pendant un mois et que je suis en train d’honorer.

Justin-Bieber-funny

J’ai bien conscience que ce blog peut sembler devenir n’importe quoi. Un mélange de journal intime et de coming out, avec des confidences spirituelles, des éclosions existentielles, une affectivité débordante, une sensibilité à fleur de peau et des prises de conscience psychologiques.

Que ce soit n’importe quoi, je ne le pense pas, mais il est à l’image de ce qui est ma vie en ce moment.

A mes amis et connaissances, pas forcément followers de ce blog mais dont j’entends bien les questions, j’ai envie de répondre. Suis-je malade? Non. Enfin, je ne crois pas. Déprimé? Euh…non. En pleine crise de delirium ou illuminé? Euh, je ne crois pas non plus. Ai-je des révélations, suis-je un saint? Ah ! ah! Elle est bien bonne! Non plus.

Alors quoi? Ben, je sais pas. Il y a plein de choses qui semblent s’être mises d’accord pour remonter et faire un joli charivari en moi. Y’a du beau, du sensible, de l’excès, de l’illusion… Il surgit des profondeurs qui s’expriment et viennent à la surface un peu confusément. Plein de souvenirs, aussi, qui me reviennent et que peut-être je raconterai un jour ici.

C’est difficile de dire ce qui provoque exactement cela tant ça paraît être un conglomérat de choses qui arrivent en même temps : le travail fait sur moi-même, ma vie spirituelle, les blessures d’enfant enfin revenues à la surface, le ras-le bol d’une situation trop longtemps étouffante, l’amitié simple et douce de celui que j’ai appelé mon ami extraordinaire, le désir de vivre. Oui, de vivre.

Que vais-je faire de tout ça? Je n’en sais strictement rien. Je sais seulement que ça n’est pas n’importe quoi et que ce qui est en train d’advenir doit advenir.

Il me semble que j’ai à clarifier ce qui est de l’ordre de la psychologie des profondeurs, ce qui est de l’ordre de l’émoi amoureux et ce qui est de l’ordre de la rencontre spirituelle. A vrai dire, ça me va bien que ce soit confus car c’est très agréable à vivre, mais je vois bien que cela peut m’amener à des comportements inadaptés, inadéquats. Par exemple, il ne serait pas juste de faire supporter à l’amitié le poids des blessures de l’enfant intérieur, ce qui peut paraître tout à coup complètement disproportionné et obscurcir le discernement.

Justin-Bieber-whatPeut-être trouvez-vous impudique d’étaler cela ici?

En vérité, ça l’est. Mais – car, il y a un mais – à lire les témoignages de nombreuses personnes qui se découvrent homosexuelles, témoignages ô combien salutaires pour d’autres, je sais que le mien, sans être plus important, peut rejoindre l’un ou l’autre de ceux qui lisent ce blog.

Je ne prétends faire la leçon à personne, et surtout pas théoriser quoi que ce soit alors que j’avance en tâtonnant et en balbutiant. Mais, je ne veux plus vivre enfermé. Comme l’exprime la prière Rainbow que je publierai prochainement ici, il me faut sortir de mes “placards à secrets”, de mes enfermements.

Après tout, c’est mon blog n’est-ce pas? Je l’avais entrepris à la suite de celui de Loquito grâce à qui je me laissais enfin toucher dans des vérités que je ne voulais pas voir. Loquito m’a dit un jour que son blog c’était une sorte de thérapie pour lui-même. Probablement ce blog-ci a-t-il les mêmes vertus. Probablement, un jour, quelqu’un devra prendre également le relais.

Ainsi va la vie.

Justin-nude

 

Une fois publié et posté l’article précédent, je passe à autre chose et n’y pense plus.
Et  voilà que je tombe sur l’annonce d’une retraite spirituelle, déjà passée, organisée par le Carrefour des chrétiens Inclusifs :

Retraite spirituelle 2016 : “J’ai pris peur car j’étais nu et je me suis caché” Gn 3,10

Dans le jardin de Dieu,
tu n’as pas à avoir peur.
Il te connaît, c’est Lui qui t’as créé.
il te connaît,
il connaît tes limites,
il connaît ta nudité.

Son émerveillement
devant ta beauté,
qui est la sienne,
à son image et selon sa ressemblance,
est tendresse infinie.

Ta cacher à ses yeux,
c’est te renier toi-même.
Si tu fais ça,
tu t’en vas loin,
tu te coupes de ton créateur,
tu perds son regard
plein d’amour.

Le Seigneur crée
toute oeuvre belle et bonne.

Je voudrais paraître devant lui
tel que je suis
sans rien cacher
et qu’il me reçoive
et m’enlace,
à jamais,
de son amour infini.

Z – 26 mai 2016

—-
N.B. L’accumulation de photos de Justin Bieber… un voeu que j’ai fait d’illustrer tout article avec des photos de Justin Bieber pendant un mois et que je dois maintenant honorer.