calme-mer-etale

Et tout à coup,
C’est le calme.

Immense,
Présence,
Silence.

Cela ressemble
à cette mer étale
des marées sans vent.

Le temps arrêté,
L’air en suspens
Le clapotis des vagues

A peine perceptible.

Le calme.

Pas une tranquillité factice,
Pas un endormissement,
Pas un rêve même éveillé.

Le calme.

Qui prend le corps,
Curieusement le réveille
Mais sans douleur,

avec une infinie douceur.
Et au cœur de ce calme,
Comme une présence,

LA présence.

Je suis vivant,
Mon corps redit
Des émotions enfouies.

Une onde jaillit,
D’un tréfonds jusque-là occulté,
Douce, silencieuse.

Mon corps se réveille.
Je me sens bien.
Calme, si calme.

Hara.

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Zabulon – 29/09/2015

le-vent

 

Je suis.

Je suis le vent qui passe.

Tour à tour,
Tourbillon,
Tornade
Ou brise légère.

C’est vrai,
Tu entends ma voix
Mais tu ne me vois pas,
Mes voies te sont inconnues.

Tu ne sais d’où je viens
Ni ou je vais,
Tu ne sais pas par où je passe
Ni pourquoi  je passe  ou pas.

Et pourtant,
Si tu prêtais attention…

Ecoute et tends l’oreille.
Et si tu n’entends rien,
Ecoute  quand même,
Mon fils.

Ecoute autrement,
Ecoute totalement.

Si tu n’entends rien,
C’est que le murmure de mon mouvement
Est si bas que tu ne le perçois même pas.

Je suis le vent,
Un souffle,
Un souffle d’air.

Je suis l’air.

L’air qui se déplace,
L’air que tu inhales,
L’air que tu déplaces.

Je suis l’air,
Je suis le souffle,
Je suis la Vie.

Je traverse toute chose,
toute cellule,
toute nation,
toute relation.

Ruah.
Je suis toujours présent.
Mais tu me cherches ailleurs.

Je suis là.

Je suis.

Zabulon – 19/09/2015

 

cequejesuis

 

Je n’ai que
ce que je suis.

Elle est vaine,
la course
pour avoir
ou pour paraître.

Je ne peux offrir au monde
que ce que je suis.

Je ne peux m’offrir à moi-même
que ce que je suis.

La vérité
est que tout investissement
dans l’avoir ou le paraître
me détourne de moi-même.

Illusions que
faire,
avoir,
paraître.

En vivant hors de même,
je m’inflige une profonde souffrance,
et probablement l’infligè-je au monde qui m’entoure.

Je n’ai que ce que je suis.

La paix, la joie viendront en moi
et seront éternelles,
si je rends justice
à ce que je suis,
si je reviens à moi-même.

Là est le lieu de la vérité,
le lieu de l’authenticité
le lieu de la rencontre.

Apprendre à être
qui je suis.

Zabulon – 16/09/2015

source photo : isaloha

amour-ou-es-tu

Amour où es -tu?

Tu passes,
tu remplis de ta présence,
mais toujours fugace.

Tu passes
tu combles de ta présence
et tu t’en vas.

Il reste
tout-à-coup la perception
que quelque chose manque.

Tu es passé,
tu as comblé,
tu as laissé.

Pourquoi ce vide,
cette béance,
ce réveil?

Pourquoi?
Ou aller maintenant?
Que faire en t’attendant?

Car tu vas revenir, n’est-ce pas?

Tu vas revenir, Amour,
et combler encore,
furtivement.

A chaque fois cela semble plus,
à chaque fois c’est trop
quand tu t’en vas.

T’en vas-tu d’ailleurs,
ou te caches-tu ?

Ta présence est tellement bonne,
tu crées en moi un désir
très fort.

Désir de t’appartenir
désir de te retrouver,
désir de ne plus te perdre.

Amour, que fais-tu?
Si tu n’étais si bon,
je trouverai ce jeu cruel.

Mais ce n’est pas un jeu, n’est-ce pas ?

Tu m’appelles
et m’apprends à me dépouiller
pour te retrouver
à chaque fois plus complètement.

Je sais le Cantique,
Je sais le chant de Jean et Thérèse,
je sais tout cela.

Est-ce cela que tu fais en moi, Seigneur?

Peut-être,
peut-être pas.

Mes illusions,
mon orgueil.

Mais tu sais,
mon désir aussi de toi.

Quand tu viens, Seigneur,
je suis tellement bien.

Je t’attendrai.
Je t’attendrai,
Tu viendras ou pas,
de la manière que tu voudras
– comment pourrait-il en être autrement ?

Mais viens Seigneur,
car je me languis,
et mon âme sait
qu’il n’y a que toi qui pourras la combler.

Zabulon – 12/09/2015

appel-a-etre

Qu’as-tu à transmettre?

Sinon la vie,
le désir d’être,
l’encouragement à être
chez autrui.

Si son être
ne m’indiffère pas,
c’est que je suis lié.

Bien sûr,
il y a cette séparation
qui fait que l’autre
me sera à jamais
insaisissable.

Il est mystère,
merveilleux mystère.

Souvent inaccessible
à lui-même.

Mais un jour,
nous nous retrouverons.

C’est une conviction
fondamentale que j’ai
et que je ne saurai
argumenter.

Nous nous retrouverons.
Non seulement nous nous verrons
tel que nous sommes
et nous nous reconnaîtrons,

Mais il y a plus encore.

Nous nous révélerons
comme infiniment et intimement
liés.

Il ne peut pas y avoir
de division de l’Être.

Et tout cet appel à être
que je perçois en toi,

qui est ton appel à être
mais qui est le mien aussi,

en éveillant
et faisant tressaillir
mon être,

ne peut pas mourir.

L’appel à Être
est toujours signe d’éternité.

C’est pourquoi aujourd’hui
ton être m’est à la fois
familier et insaisissable.

J’ai le désir que tu sois,
que tu t’éveilles et te déploies,
et le désir de te retrouver
un jour secret de l’éternité

Où cela fait nous fera
sourire, et même rire.

Car toute retrouvaille
est joyeuse.

Et cette complicité qui nous lie
sera retrouvaille.

J’ai dit désir ?
C’est-peut-être un besoin fondamental.
Celui d’être, justement.

Qu’as-tu à transmettre ,
me demandai-je.

Rien.
Rien sinon d’être,
sans intérêt ni désir particulier,
Seulement être
pour t’inviter
à être aussi.

Z – 14/08/2015

source photo : les frères Cannata, Travis et Troy, sur fashionablymale