Charles Levi

 

Je viens , Seigneur, j’arrive,
Attends-moi !

Tempete-[odyssee-de-Pi]C’est si dur de retrouver le chemin,
Je me suis égaré dans les méandres de ma vie.
Je suis perdu, je ne sais même plus
de quel côté me tourner.

J’entends seulement
cet appel au fond de moi,
cette aspiration,
cet appel à être.
Et je sais que c’est toi qui m’appelles.

Oh, si je savais trouver le chemin
qui me mènera à toi.
Habiter dans mon coeur,
Habiter dans mon centre,
cette chambre sacrée
où tu m’attends.

Je viens, Seigneur, j’arrive,
Appelle-moi, appelle-moi encore !
phare_nuit
Tu es comme un phare dans la nuit
qui indique la direction vers laquelle aller
et le refuge qui m’attend.

Tu es la lumière qui brille dans la nuit.
Et même si tu es plus lointain parfois
que ta brillance ne semble le suggérer
– je te croyais plus proche –

je ne te quitte pas des yeux
et tu es l’espoir qu’un jour j’arrive à bon port.

Je viens , Seigneur, j’arrive,
Attends-moi !

& & &

Ca, c’est mon cri du coeur,
un coeur à la dérive,
depuis si longtemps.

& & &

Depuis quelque temps,
il y a quelque chose de nouveau.
Indescriptible, au delà des mots.

Quelque chose comme la Présence,
la certitude de la présence,
Présence Active.

Je n’ai rien à faire pour te trouver,
je n’ai rien d’autre à faire qu’être,
et je me rends compte que, chaque fois,
que j’essaie de faire quelque chose pour te trouver,
je sors de mon être
et j’empêche moi-même la rencontre
alors que tu es déjà là.

C’est toi qui viens à mes devants,
c’est toi qui me cherches,
et chaque fois que je veux te trouver,
bateau-soleilchaque fois que, malgré moi ,
j’entreprends quelque chose pour te rejoindre,
je m’éloigne encore plus loin.

Je crois être perdu au milieu des eaux,
je m’affole, je m’agite
et je voudrais tellement te plaire,
être à la hauteur,
que faire, mon Dieu, que faire ?

Et toi tu dors, paisiblement, sans crainte,
dans la barque de ma vie,
et les tourbillons du moment.

Rien à faire, juste à être,
Rien à faire,
C’est toi qui viens.

C’est toi qui es.
Déjà là.

Viens, mon Seigneur,
ma plénitude,
mon Dieu,
mon Roi !

 

Zabulon

oujevais

Chris Garneau - La plus belle

“Ce soir, je serai la plus belle,
pour aller danser…”

Ca commence doucement.
Je connais cette chanson.
Ca fait bizarre.

Cette voix d’homme qui chante ces paroles:
“ce soir, je serai la plus belle”…
Non, ça ne se fait pas,
c’est choquant !

Quelque chose en moi se révolte.
Non, ça ne se fait pas !

Et pourtant, il y a quelque chose dans cette voix,
quelque chose de touchant.

Alors, je ferme les yeux.
Et j’écoute.
” Ce soir, serai la plus be-el-el-el-le…”
Je me laisse emporter
par cette voix si profonde,
et je me souviens.

Je l’ai chantée, fredonnée,
cette chanson.
Elle voulait dire quelque chose
pour moi.
Alors,
aujourd’hui encore…


La plus belle pour aller danser par Chris Garneau.

 

Je me souviens
mes murmures d’amour
vers toi mon Seigneur,
que mon âme a rêvé être la plus belle
pour aller danser
avec toi mon Seigneur,
mon Roi,
mon Prince,
mon Amour.

Tu peux me donner le souffle
qui manque à ma vie
dans un premier cri de bonheur.

Ce soir, je serai la plus tendre
quand tu me diras – diras ! _
tous les mots que je veux entendre
murmurer par toi, par Toi !

J’écoute et j’entends mon bien-aimé qui m’appelle.

“Le voici, il vient !
Sautant par dessus les montagnes,
bondissant par dessus les collines,
mon bien-aimé est comme une gazelle
ou le petit d’ne biche.
Le voici, il s’arrête derrière le mur,
et il regarde par la fenêtre,
il m’épie par le treillis.
Mon bien-aimé chante et me dit :

Debout, toi ma compagne,
ma belle, viens-t-en
car l’hiver est passé...”

(Ct, 2, 8-10)

Oh oui ce soir, je veux être la plus belle,
pour aller danser.
Tu viens me chercher, n’est-ce pas,
mon bonheur, ma vie,
mon roi ?

Je sais
que ce sont des amours éternelles,
il faut que je sois la plus belle,
la plus belle pour aller danser…

Puis-je oser ?

Oh si tu veux ce soir cueillir
le printemps de mes jours
et l’amour en mon coeur…

Zabulon

des gestes étranges

 

Et si je fais des gestes étranges,
c’est que je fais circuler les énergies.

C’est un moyen de rétablir des équilibres,
de renouer avec l’authenticité
Et de ne pas vivre à la surface de soi même

De l’extérieur, les gestes peuvent paraître farfelus,
sans direction, sans signification,
même si l’on en perçoit un côté harmonieux.

En vérité, ils sont harmonieux,
Provenant librement d’une connexion à soi-même,
Qui est profonde et vraie.

Là est l’authenticité, l’harmonie, la sagesse :
Se retrouver soi-même,
Habiter en son centre
Et laisser toutes les parties de son être vivre librement.

Alors ton être veut comme jouer dans le vent,
Il se laisse aller à être,
Seulement ça : à être.

Et il se meut, il circule,
il se reçoit s’expérimente en toutes parties de ton corps
et hors de ton corps dans ses prolongements subtils.
Et doucement il s’exprime par ces gestes étranges
Qui deviennent à la fois méditation et danse légère.

A qui n’est pas initié,
De l’extérieur ce peut paraître étrange,
Mais pas de l’intérieur.

Si chacun osait ce chemin,
de reprendre contact avec Soi,
habiter en son centre et laisser sa part divine s’exprimer,
comme nos relations humaines seraient plus simples !

Plus de guerre, plus d’oppositions, plus de rivalités…
Où crois-tu trouver Dieu si tu ne lui ouvres pas la porte à l’intérieur ?

Zabulon

principe-d-dincertitude

“Le monde a l’échelle de l’atome n’a pas de détermination semblable à celle qu’il possède en physique classique; à notre échelle.Nous n’atteindrons jamais le fond des choses puisque les choses n’ont pas de fond.

Jérôme Ferrari, à propos de Werner Heisenberg, découvreur  du “principe d’incertitude”.

 

Ce principe se traduit par une formule mathématique simple:
(ΔV.ΔX = constante)
où V est la vitesse d’une particule et X sa position.
L’équation postule qu’on ne peut pas connaître en même temps
la vitesse et la position.
C’est soit l’un, soit l’autre.

Ce que Jérôme Ferrari résume en cette belle phrase :
Nous n’atteindrons jamais le fond des choses puisque les choses n’ont pas de fond.

Alors, je pense à toutes ces fois où nous avions le coeur brûlant,
mais c’est après que nous nous en rendons compte,
toutes ces fois où le Seigneur passe en nos vies
et c’est après que nous pouvons lui rendre grâce,
toutes ces fois où l’on croit l’atteindre, le rejoindre,
et il nous échappe, encore là mais déjà ailleurs, plus loin.

Et si la physique quantique s’appliquait également à la spiritualité ?
Je suis là, tu es là-bas, je ne sais pas où.
Tu es là, j’y suis aussi mais sans le savoir.

Valse des présences, valse des désirs,
toujours ensemble,
toujours reliés,
toujours en mouvement,
jamais au même endroit,
mais on avance.

– Pas dangereux pour la foi,
ce principe d’incertitude.

Zabulon

arbre-en-fleurs

A quoi comparer la masturbation ?

Elle est comme une bourrasque
qui vient secouer le tronc d’un arbre
et réveiller en lui la sève
qui monte depuis ses entrailles.
Et c’est comme une révélation
de la puissance de la vie.

Elle est comme un vent de tempête
Qui vient agiter un arbre en fleurs
et disperser les fleurs blanches
dans l’air matinal.
Et c’est comme un chant d’allégresse
qui célèbre la vie.

Elle est comme une brise légère
qui vient de l’extérieur
caresser amoureusement
le tronc et les branchages.
Elles est découverte que nous sommes uns,
promesse de partage infini.

Z.

ecologie-de-la-masturbation