Au fond, c’est ça la solitude :
S’envelopper dans le cocon de son âme,
se faire chrysalide et attendre la métamorphose,
car elle arrive toujours.
*
(vu sur le site de Loquito, anotherdaylight, le 16 août 2014)
Au fond, c’est ça la solitude :
S’envelopper dans le cocon de son âme,
se faire chrysalide et attendre la métamorphose,
car elle arrive toujours.
*
(vu sur le site de Loquito, anotherdaylight, le 16 août 2014)
J’ai pardonné des erreurs presque impardonnables,
j’ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables
et oublier des personnes inoubliables.
J’ai agi par impulsion,
j’ai été déçu par des gens que j’en croyais incapables,
mais j’ai déçu des gens aussi.
J’ai tenu quelqu’un dans mes bras pour le protéger
J’ai ri quand il ne fallait pas
Je me suis fait des amis éternels
J’ai aimé et l’ai été en retour,
mais j’ai aussi été repoussé
J’ai été aimé et je n’ai pas su aimer
J’ai crié et sauté de tant de joies,
j’ai vécu d’amour et fait des promesses éternelles,
mais je me suis brisé le coeur, tant de fois !
J’ai pleuré en écoutant de la musique ou en regardant des photos
J’ai téléphoné juste pour entendre une voix,
je suis déjà tombé amoureux d’un sourire
J’ai déjà cru mourir par tant de nostalgie et,
J’ai eu peur de perdre quelqu’un de très spécial,
que j’ai fini par perdre ;
Mais j’ai survécu !
Et je vis encore ! Et la vie, je ne m’en passe pas …
Et toi non plus tu ne devrais pas t’en passer.
Vis !!!
Ce qui est vraiment bon, c’est de se battre avec persuasion,
embrasser la vie et vivre avec passion,
perdre avec classe et vaincre en osant,
parce que le monde appartient à celui qui ose
Et la vie est beaucoup trop
pour être insignifiante !
Charlie Chaplin
Réflexions du Rev. David Eck Asheville de Caroline du Nord, extrait du blog I’m christian, I’m gay, Let’s talk, 19 Novembre 2009.
« J’ai écris ce poème qui s’inspire de Jn 13, 34-35. J’espère qu’il vous mettra en crise autant qu’il m’a mis en crise, moi !
Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé.
Cela semble si simple, si linéaire.
Mais … Aimer le libéral au « cœur rempli de compassion » ?
Aimer le conservateur de « valeurs familiales » ?
Aimer le musulman ? Le juif ? Le bouddhiste ? L’hindouiste ?
Aimer l’immigré en situation irrégulière ? Aimer celui qui est plein de privilèges ?
Aimer le gay ? La lesbienne ? Le transgenre ?
Aimer les manifestants pour la paix ? Aimer les faiseurs de guerre ?
Aimer l’irakien ? Le palestinien ? Le nord coréen ?
Aimer le républicain et le démocrate ?
Aimer le SDF ? Le mendiant ?
Le malade du SIDA ? Le détenu condamné à mort ?
Nous tendons à aimer avec les doigts croisés à la recherche d’une échappatoire,
Cherchant la manière de limiter ceux que nous choisissons d’aimer.
Comme le scribe qui, une fois, demandait à Jésus : « Qui est mon prochain ? »
Nous aimons en mode sélectif, en posant des conditions.
Nous aimons ceux qui nous ressemblent, pensent comme nous, croient comme nous.
Qui serait haï par Jésus ? Personne !
L’unique chose qui mettait Jésus en colère était l’hypocrisie spirituelle,
Ceux qui proclamaient aimer Dieu mais ne réussissaient pas à se décider à aimer leurs proches,
Ceux qui croyaient être les élus de Dieu tandis qu’ils traitaient les autres comme s’ils étaient le mal personnifié.
Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé.
Peut-être n’est-ce pas aussi simple, après tout.
Mais c’est le signe par lequel les autres reconnaîtront que nous sommes disciples de Jésus. »
Cité par loquito sur anotherdaylight – 2 mai 2012
Je voudrais te dire pourquoi mon plaisir a été si grand, hier, lorsque tu m’as joué cette sonate de Schubert.
Tu voulais à tout prix me la jouer, tu avais peur, tu m’avais mis la partition dans les mains, sans doute pour te faire plus petit, alors que tu es si grand.
Tu attendais « des conseils »
Mon Dieu. Tu as de ces mots.
D’abord, le travail avec toi est un luxe. J’ai l’impression de voir des chaussures de prix, comme je n’en aurai jamais (toi, si, sans doute) : en cuir très fin et très souple, qu’on ne doit pas sentir aux pieds tant elles sont légères. On a passé du cirage dessus : il n’y faut plus qu’un petit coup de chiffon, elles brillent.
Moi, je ne me préoccupe pas de la fabrication de la chaussure, ni de sa taille, ni même du cirage. Je viens avec mon petit chiffon, je frotte, et la voilà somptueuse.
Surtout (pardon, mais je ne trouve pas d’autre manière de le dire), j’ai cru entrer en toi. Comme par une porte.
Un jour, en écoutant jouer le vieux Cherkassky, j’ai cru qu’il était devenu transparent, qu’on lui voyait l’âme à travers le corps. J’avais été excessif, j’avais hâte de faire des expériences.
Ce que j’ai ressenti hier était absolument nouveau. Peut-être unique.
J’ai vu comment tu étais au plus profond de toi, et c’était d’une grande beauté.
Ta manière de jouer le mouvement lent te disait tout à fait : l’absence de complète méchanceté, de vice, de mensonge, de désespoir.
En revanche, une présence active, de la tendresse (trait dominant, 95% du mélange), de la mélancolie, quelque chose de triste et de déçu, qui se mêlait drôlement au goût de la gaîté, à laquelle tu t’accroches comme à une certitude, l’amour du bien, du poli technique ; de l’énoncé clair et pur des lignes, dans le finale, le mépris de la facilité et de la disparate, la délicatesse des sentiments, la droiture de la pensée, le contrôle des actes, la morale en action (et non en réaction).
J’ai lu en toi « comme en un livre ouvert ».
Tu étais dans ce que tu jouais. Que m’importait Schubert, alors ! Ou plutôt, sa sonate ! Tu te rappelles ce que disait Giacometti ? « Si ma maison brûle, entre le Velázquez et le chat, je n’hésite pas, je sauve le chat. »
J’ai compris hier ce qu’il disait ; et je m’émerveille de l’avoir compris. Tu rends meilleur celui qui sait t’écouter ; et je m’émerveille d’avoir su le faire si vite, de ce que tu aies su me l’apprendre.
Tu as reçu ce don rarissime, le même que celui dont Schubert avait hérité, et que je ne sais pas nommer. (Un jour, peut-être, j’en trouverai le nom, et ce sera, somme toute, une immense victoire que je remporterai sur ma faiblesse. Quand on ne sait pas nommer une chose, c’est qu’on ne l’a pas en soi.)
Porte-toi bien, ne grandis pas trop.
Jacques Drillon, in « Propos sur l’imparfait »
source : Loquito in anotherdaylight
« Donne-moi tes mains que mon cœur s’y forme
S’y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement… »
Louis Aragon
By Loquito via Fred Ô Plaisir