Je suis le souffle du vent, je suis la pluie sur tes fenêtres
Je suis les courants d’air qui font claquer les portes
Je suis les craquements du parquet que la nuit emporte
Je suis le chat qui passe en silence sous le faisceau d’un lampadaire
Je suis les premières neiges, je suis la lune qui éclaire la mer
Je suis les odeurs de l’hiver, je suis le fracas des vagues contre la jetée
Je suis cris des goélands, je suis les embruns sur les rochers
Je suis tes doigts qui frémissent
Je suis l’eau vive qui court contre la coque de ton canot qui glisse
Je suis les parfums de genêt et d’ajonc au printemps
Je suis les bans de sables qui découvrent
Je suis l’orage, le soleil qui perce entre les nuages
Je suis les gouttes sur ton visage, je suis la vie autour de toiFAUVE ≠ 2XGM
Pas la chanson la plus connue de Fauve, et pourtant comme elle est belle, pleine de poésie, et fidèle à leur habitude, avec cette rage de vivre qui déplace des montagnes même dans la noirceur absolue. La rage de vivre et la poésie, voilà ce que j’aime dans les oeuvres de Fauve.
(pour la partie poétique citée en exergue, il faudra attendre la fin du morceau 🙂 )
Source photo : un des nombreux autoportraits de Gaspard Noël parmi son oeuvre impressionnante à consulter sur son site, http://www.gaspardnoel.fr/