Et pour l’année nouvelle, que voudrais-tu ?
Je voudrais quelque chose de beau, mais tu vois, pas quelque
chose qui vienne de l’extérieur, de ces beautés qui te séduisent un moment,
semblent te remplir et puis s’en vont parce qu’elles ne sont pas de toi.
Non, je voudrais vivre une vraie beauté. Tout à la fois, la sentir, la donner,
la partager, être tellement bien en elle que la question de la perdre ou la
trouver ne se pose pas, être comme chez soi en permanence et être bien.
Et où est donc cette beauté alors ?
Je crois qu’elle est en moi, qu’elle est en toi, qu’elle est en chacun. L’erreur commune est de la chercher à l’extérieur de nous , comme s’il nous manquait quelque chose, alors qu’elle est déjà là en nous et ne demande qu’à s’épanouir et se propager.
Se propager…
Oui. Tu sais, comme il est dit dans le Livre de l’Apocalypse : « Voici que je fais toutes choses nouvelles » (Ap 21, 5). J’ai souvent pensé à cette phrase… S’il peut faire toutes choses nouvelles dans le d’ancien, c’est qu’il puise en lui-même, à la source de la vie et de la beauté. On croit souvent, à tort, que l’Apocalyse est un livre qui annonce des horreurs alors qu’il ne fait que dire la réalité du monde d’aujourd’hui. Un monde de souffrances, de compromissions, de corruptions, qui ne rend pas heureux. Et face à cet inachèvement, il y a Lui, qui fait toutes choses nouvelles. Lui venu dans notre humanité. Donc moi aujourd’hui.
La beauté sauvera le monde ? (cf. Dostoïevski)
Pourquoi parler au futur ? La beauté sauve déjà le monde. Regarde en toi, au-delà de la surface, de l’apparence, de la convenance, et tu sauras.
Zabulon, 1er janvier 2019
Source photo : © Thomas Knights