« … faire de chaque homme un amant tantrique, c’est-à-dire un homme puissant en relation avec sa (son) partenaire et en relation avec lui-même, afin qu’il puisse goûter aux fruits de l’extase. Mais attention, être un amant tantrique ne signifie pas devenir bête de performance. Cela serait une manière unilatérale de voir les choses et aux antipodes de l’esprit de cet ouvrage. Il s’agit ici de comprendre que l’amant tantrique est un ‘‘amant divin’’, vécu comme une alliance qui existe entre ‘‘amant’’, homme qui se situe en harmonie avec sa virilité, et ‘‘divin’’ qui rime ici avec féminin, puissance de relation et d’accueil, source et origine de vie, et non avec domination, contrôle et performances.

L’amant tantrique, c’est d’abord l’amant, c’est-à-dire l’homme amoureux, en désir et en relation avec sa (son) partenaire. L’amant, c’est l’homme qui aime la femme (l’homme) dans ce qu’elle (il) a de plus précieux, qui est totalement présent à elle (à lui) qui accueille avec amour le don de soi que lui fait cette femme (cet homme), elle (lui) qui lui offre la part la plus secrète et la plus sacrée d’elle-même (de lui-même). L’amant, c’est aussi le plaisir, le plaisir de la fête des sens, de la puissance virile que l’on sent dans son sexe et ses reins, et ce plaisir s’exprime dans cette rencontre avec la femme (l’homme).

Mais dans l’aspect tantrique, il y a autre chose que la rencontre des corps, ou la rencontre inconsciente des cœurs. Il y a aussi ce sentiment initial, souvent inconscient chez l’homme, que le désir qui le pousse vers la femme (l’homme), qui le porte vers cette rencontre, relève de quelque chose qui le dépasse. Il sent profondément au fond de lui-même que la femme (l’homme) comporte la deuxième moitié de l’histoire, la deuxième moitié de l’Un, et que, ensemble, lui et elle (lui) peuvent atteindre l’union, le Un.

Mais comment peut-on devenir ‘‘amant tantrique’’? Il s’agit avant tout d’une attitude intérieure, fondée sur deux principes de bases : puissance et relation, dont la synthèse forme la présence. Ces principes s’incarnent sous la forme de deux processus : d’une part celui de la récupération de sa puissance virile dont il pourrait être coupé, et d’autre part de l’ouverture au féminin, à la relation, à l’écoute, à l’ouverture du cœur, au lâcher-prise, à l’abandon. Il s’agit alors de combiner habilement la puissance virile, la force mâle, qui est celle du courage, de la vitalité, de l’audace, du lion sauvage, avec la relation qui est écoute, ouverture du cœur, sensibilité à l’autre. »

Extrait de “L’AMANT TANTRIQUE” de Jacques Ferber

Texte et photo proposés par Loquito
(Les parenthèses ont été ajoutées par Loquito pour éviter la confusion des genres 😛 )

 

Christ, tu es la joie de la vie !

Tu es la joie
parce que Tu donnes à ma vie sa vraie signification,
sa dignité, sa sécurité.

Tu es ma joie, parce que Toi aussi, Seigneur,
Tu as souffert, Tu as été pauvre,
Tu as travaillé avec fatigue, et Tu as même été mis en croix.

Tu nous comprends, Tu es notre compagnon, Tu es notre consolateur.

Jésus, Tu es l’espérance de qui est malheureux et sans aide !

Jésus, c’est Toi qui nous rends frères,
qui nous donnes le sens de la justice,
Qui nous rends forts à souffrir, forts à vouloir.

Jésus, c’est Toi qui nous apprends à aimer,
C’est Toi qui nous donnes la paix,
la vraie paix,
Avec le pain pour cette vie,
Et avec le pain pour l’éternelle vie, meilleure que celle-ci.

C’est Toi, Jésus, le prophète des béatitudes.

Jésus, tu es la joie de notre vie !

Paul VI

 

(Transcription par Michel Cool d’une homélie prononcée sur le parvis de l’église Sainte-Cécile de Bogota (Colombie) le 24 août 1968 – Postée par Michel Cool sur son compte Facebook.

Photo : “on the road of EmmaUs” par André Durand

« Jésus a-t-il fondé une religion ou les a-t-il toutes abolies en proclamant qu’il faut détruire les temples parce que le vrai temple de Dieu, c’est l’homme ; qu’il faut abandonner les cultes parce que le vrai service de Dieu, c’est le service de l’homme ; qu’il faut transgresser la loi parce que la seule loi est “Aimez-vous les uns les autres” ? »

Louis Evely, in « Le Chemin de Joie », 1968

Image : “The Rising”, oeuvre de Philip Gladstone

Source texte et photo : via Loquito

Papa est parti
Maman n’est pas gentille
Je suis si seul

Papa est parti hier
Maman n’est pas gentille
depuis si longtemps
J’ai grandi seul

Papa est parti
il était gentil
Maman n’est pas gentille
Ainsi sont toutes les filles?

Papa est gentil
faible et gentil, si fragile
Maman est imprévisible
Un jour oui oui, un jour non, et que ça file !

Non, pas d’amis ici
Non, pas d’amis là-bas
Le monde est dangereux
Les gens ne le voient pas?

Papa est gentil
Maman est imprévisible
Et je suis seul

Et puis j’ai grandi
Devenu un homme maintenant
Et toujours ce petit garçon
au fond de moi, qui crie
Je me sens si seul et incompris.

Z.

Source image : Kirill Sokolovsky, danseur au Vaganova Ballet Académie (Russie)

S’il suffisait d’être là
Pour être,
Sans se gratter la tête
De pensées parasites,
S’il suffisait
De partir pour oublier,
De saisir pour aimer,
De courir pour avancer,
La vie serait simple.
S’il suffisait d’écrire
Pour être lue,
Je serais entendue !

Dominique Giovanetti

Source texte : cité dans La Gestaltung de Hans Prinzhorn

Image : Kontra K, rapper allemand.