Je suis le souffle du vent, je suis la pluie sur tes fenêtres
Je suis les courants d’air qui font claquer les portes
Je suis les craquements du parquet que la nuit emporte
Je suis le chat qui passe en silence sous le faisceau d’un lampadaire
Je suis les premières neiges, je suis la lune qui éclaire la mer
Je suis les odeurs de l’hiver, je suis le fracas des vagues contre la jetée
Je suis cris des goélands, je suis les embruns sur les rochers
Je suis tes doigts qui frémissent
Je suis l’eau vive qui court contre la coque de ton canot qui glisse
Je suis les parfums de genêt et d’ajonc au printemps
Je suis les bans de sables qui découvrent
Je suis l’orage, le soleil qui perce entre les nuages
Je suis les gouttes sur ton visage, je suis la vie autour de toi

FAUVE ≠ 2XGM

Pas la chanson la plus connue de Fauve, et pourtant comme elle est belle, pleine de poésie, et fidèle à leur habitude, avec cette rage de vivre qui déplace des montagnes même dans la noirceur absolue. La rage de vivre et la poésie, voilà ce que j’aime dans les oeuvres de Fauve.

(pour la partie poétique citée en exergue, il faudra attendre la fin du morceau 🙂 )

Source photo : un des nombreux autoportraits de Gaspard Noël parmi son oeuvre impressionnante à consulter sur son site, http://www.gaspardnoel.fr/

Le 8 décembre est la fête de l’Immaculée Conception, une fête mariale qui se situe en plein dans la période de l’Avent, ce temps d’annonce que le Seigneur vient. Depuis le XIXème siècle, on la désigne aussi sous le nom de fête des Lumières, depuis qu’à Lyon, les fidèles choisirent d’honorer la Vierge par des milliers de lumière pour remplacer l’inauguration, compromise par le mauvaise temps, d’une statue de la Vierge.

Restons sur les symboles. Marie, les lumières, l’intériorité.

Notre expérience nous montre que la lumière de Dieu, elle est d’abord en chacun de nous. C’est donc le cas pour Marie et pour son enfant Jésus. Au delà des paroles de la chanson que je propose ci-dessous – Marie savais-tu… – c’est toute la question de l’intériorité de Marie – et en creux celle de Jésus, qui sont posées. Par intériorité, précisons que j’entends leur intimité avec le créateur, avec la Source de leur Vie.

Alors peu importe la réponse à la question. Peu importe aussi le côté merveilleux qui est suggéré dans les paroles de la chanson et qui est propre à l’image que la plupart se font de Noël. Ce qui importe, c’est de laisser cette question agir encore aujourd’hui dans nos vies : est-ce que je sais que Dieu est déjà là et en train de se manifester au monde par moi? Est-ce que je sais l’accueillir? Est-ce que je sais ne pas m’étonner, ou au contraire m’étonner si cela me convient, des merveilles qu’il est en train de réaliser ? et si je découvre que je suis différent de la référence hétéronormée, suis-je aussi capable d’entendre cette question : est-ce que je sais, j’accepte et je reçois en moi le don de Dieu qui se réalisera ainsi en moi?

On a souvent dit de Marie qu’elle est toute disponible, toute donnée à Dieu, ce qui lui a permis de dire oui sans réserve. l’enjeu est donc bien de ne pas retenir le don qui nous est fait. Ne pas juger, ne pas projeter, ne pas interpréter, ne pas interférer… Marie nous montre le chemin.

Mary did you know / Marie, savais-tu?


Mary did you know that your baby boy will one day walk on water?
Mary did you know that your baby boy will save our sons and daughters?
Did you know that your baby boy has come to make you new?
This child that you’ve delivered, will soon deliver you

Mary did you know that your baby boy will give sight to a blind man?
Mary did you know that your baby boy will calm a storm with his hand?
Did you know that your baby boy has walked where angels trod?
And when you kiss your little baby, you have kissed the face of God

Mary did you know, Mary did you know, Mary did you know

The blind will see, the deaf will hear and the dead will live again
The lame will leap, the dumb will speak, the praises of the lamb

Mary did you know that your baby boy is Lord of all creation?
Mary did you know that your baby boy will one day rule the nations?
Did you know that your baby boy is heaven’s perfect Lamb?
This sleeping child you’re holding is the great I am

Mary did you know, Mary did you know, Mary did you know

 

Marie, savais-tu que ton bébé un jour, marcherait sur l’eau?
Marie, savais-tu que ton bébé sauverait nos fils et nos filles?
Savais-tu que ton bébé est venu pour faire des choses nouvelles?
Cet enfant que tu as enfanté, bientôt te délivrerait(*)

Marie, savais-tu que ton bébé redonnerait un jour la vue à un aveugle?
Marie, savais-tu que ton bébé apaiserait une tempête de sa main?
Savais-tu que ton bébé avait marché au même endroit que les anges ont foulé?
Et que lorsque tu embrasses ton petit bébé, tu embrasses le visage de Dieu

Marie, savais-tu? Marie, savais-tu? Marie, savais-tu?…

L’aveugle verra, le sourd entendra et le mort vivra à nouveau
Le boiteux bondira, le muet parlera, les louanges de l’agneau.

Marie, savais-tu que ton bébé est le Seigneur de toute création?
Marie, savais-tu que ton bébé, un jour gouvernerait des nations?
Savais-tu que ton bébé est l’agneau parfait venu du Ciel?
Que cet enfant endormi que tu tiens est le grand ‘Je suis’

Marie, savais-tu? Marie, savais-tu? Marie, savais-tu?…

(*) Jeu de mot en anglais sur le verbe deliver qui signifie à la fois accoucher, délivrer ou “délivrer” au sens fournir, offrir quelque chose.

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Mary, Did You Know? est une chanson de Noël écrite par Mark Lowry (paroles) et Buddy Greene (Musique), interprétée pour la première fois en 1991 par Michael English. Depuis, cette chanson a connu un immense succès et a été reprise par de nombreux groupes, chorales et artistes.

Payton Kemp, qui interprète la version mise en ligne ici, est un jeune américain, à la voix sublime, qui essaie de percer dans la chanson en participant à différents concours. Il a enregistré cette chanson en 2016 pour participer au challenge #LightTheWorld, organisé par la communauté mormon, pour diffuser pendant 25 jours la lumière de Noël par 25 moyens différents.

Payton a non seulement une voix magnifique mais ses choix musicaux me paraissent très intelligents pour la mettre en valeur. N’hésitez pas à visiter sa page youtube et à l’encourager, notamment dans sa version de Purpose de Justin Bieber, très douce, et qui éclaire cette chanson d’une autre lumière que celle apportée par son auteur.

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Photo : Marie et Jésus enfant, photo tirée du film “Le jeune Messie (2016) [The Young Messiah]

Le maître dit : Je pense parfois à la parole que l’ange dit à Marie : “Sois saluée, pleine de grâce.” Que me servirait que Marie soit “pleine de grâce” si je n’étais aussi “plein de grâce” ? Et que me servirait que le Père engendre son Fils si je ne l’engendrais moi aussi ? C’est pourquoi Dieu engendre son Fils dans une âme parfaite et dépose ainsi l’enfant à l’intérieur, pour qu’elle l’engendre plus avant à l’extérieur dans toutes ses œuvres.

Maître Eckart, Sermon 75

(cité ce jour sur croire.la-croix.com dans la série “3 mn pour l’accueillir” pour se préparer à Noël durant tout le temps de l’Avent)

Photo : Jaden Smith

L’expérience m’a appris qu’une des choses les plus difficiles pour moi, c’était d’aimer une personne pour ce qu’elle est, ici et maintenant, dans notre relation. Cela m’est tellement plus facile d’aimer les autres tels que je les crois, ou tels que je les voudrais, ou tels qu’ils devraient être pour moi. Aimer quelqu’un pour ce qu’il est, renoncer à ce que j’attends qu’il soit pour moi, renoncer à mon désir de le changer pour moi : tel est le chemin ardu, mais fécond, qui conduit au bonheur d’une alliance intime.

Carl Rogers, Vieillir ou s’épanouir en vieillissant
(Texte écrit à l’occasion de ses 75 ans)

Photo : Drinks for Two, 1998, par Steve Walker sur Pinterest

Je crois que tu n’as pas très bien compris (…)
Je n’ai plus envie de fréquenter qui que ce soit (…)
Tout ça pour découvrir ensuite un type qui se révèlera un invalide de sentiments, un raté des émotions ou un incompétent de la vie amoureuse, comme la plupart de ses semblables.
C’est bon, ils ne valent pas tout le mal qu’on se donne pour eux.
J’ai donc pris la décision ferme et définitive de ne plus jamais brader ça…

Agnès Abécassis in “Le théorème de Cupidon”

Source texte et photo : Loquito 🙂