Faut-il encore tomber amoureux? C’est le thème de la chanson “Falling for you”, écrite et chantée par Jem.

Je suis tombé sur cette chanson alors que j’en cherchais une autre du même titre – j’en reparlerai – et face à la beauté et à la simplicité de l’interprétation de Jem, je me suis allé à penser à cette question de l’espoir que l’amour se rencontre enfin après de multiples déconvenues. C’est un thème récurrent dans les chansons comme sur les forums gays. Sans qu’ils en aient l’exclusivité, bien sûr, car ce thème est universel. Mais il y a pourtant une fragilité, une fêlure qui peut rendre douloureux l’amour chez les personnes homosensibles.

Déjà, il a souvent été si difficile d’admettre qu’on était attiré par des personnes du même genre, il a été si difficile de se le dire à soi-même, puis de le dire à quelqu’un d’autre, et que ce quelqu’un soit celui qu’on aime…

Comment décrire cette fragilité? D’abord, dans un certain nombre de cas, les premiers émois sont vécus dans la confusion entre amitié et attirance sentimentale et/ou physique. C’est bête, mais on n’imagine pas tomber amoureux de son ami…tant qu’on n’a pas compris que cette amitié-là n’est quand même pas tout à fait comme les autres. Et puis, quand vient le courage de dévoiler son amour à l’autre, il arrive qu’il n’y ait pas de réponse, voire qu’il y ait une réponse de rejet, de dégoût, de rupture de l’amitié. Particulièrement quand l’autre aimé est hétérosexuel et rejette ou ne comprend pas l’homosexualité. Un peu comme si cet autre se sentait trahi qu’on l’ait laissé devenir ami alors qu’on se révèle amoureux. Comme si cela se contrôlait ! La volonté n’y est pas pour grand chose.

Alors, c’est la course vers l’amour. vers l’amour et ses désillusions progressives. Y a-t-il quelqu’un quelque part que j’aime et qui m’aime? Quelqu’un qui m’accepterait tel que je suis? Sans conditions, sans marchandages, sans complaisance, et aussi sans dépendance? Comme c’est compliqué. Car, qu’on le veuille ou non, on s’enferre dans une recherche d’amour conditionné : celui d’un gay par un gay. Celui de quelqu’un de blessé qui espère rencontre un amour normal avec quelqu’un de pas trop caboché par la vie, et inconsciemment – souvent – quelqu’un qui pansera sa blessure.

La course vers l’amour idéal… après le temps perdu à se trouver soi-même. Et pourtant l’amour existe. Il existe forcément ! Mais où, dans quels bras, dans quel coeur ? Quel est celui qui m’acceptera tel que je suis et auprès de qui je me sentirai comme revivre parce que grandi, éveillé, complet, heureux, heureux du bonheur même de le voir lui-même heureux de s’éveiller et s’épanouit en ma présence?

Ca peut sembler simple pour un hétéro. Il me semble que cela l’est bien moins pour les personnes attirées par le même genre.

Alors, faut-il encore tomber amoureux? Oui, bien sûr ! Et se rapprocher du grand Amour autant qu’on le peut. C’est-à-dire de Celui qui fait qu’on s’oublie soi-même dans une relation qui nous éveille et nous construit réciproquement. Peut-être, faudra-t-il s’y reprendre à plusieurs fois. Peut-être, oui. Le temps de se désengager de ses blessures d’enfant, de ses désirs d’affection infinie qu’on voudrait recevoir de l’autre en voulant lui faire porter une responsabilité qui n’est pas la sienne, quand bien même il le voudrait et promettrait monts et merveilles. Il faut d’abord apprendre à s’aimer soi-même, retrouver en soi cette tranquillité qui fait que j’ai le droit d’être et d’exister tel que je suis sans attendre l’approbation d’un autre. L’amour humain ne consiste pas à attendre et espérer de l’autre qu’il compense les manques d’assurance et d’affection venus des fins fonds de notre histoire. Ce chemin est voué à l’échec. Même pas par idéalisme, juste parce qu’il ne prend pas la réalité en compte, la réalité de qui on est.

“Tomber amoureux”, l’expression est belle. Elle évoque une sorte de lâcher prise, de mouvement d’abandon vers l’autre, d’acceptation de m’en remettre à lui. Sortir de soi. Accepter d’être sans défense et me recevoir de l’autre. J’ai dit : accepter d’être et me recevoir de l’autre. Oui, il faut les deux. D’autant que, pour que cela marche, il faut que ce soit réciproque. Ce serait tellement compliqué d’aimer quelqu’un qui ne sait pas qui il est. Il y a tellement de risques de quiproquos et de blessures nouvelles à venir.

C’est tout le drame de cette belle chanson :

Je sens que je tombe amoureux de toi
Mais je suis effrayé de me laisser aller
Je suis effrayé parce que mon cœur a été tellement blessé
C’est vrai que je suis devenu sceptique
Combien de couples s’aiment vraiment
Je voudrais avoir une boule de cristal
Pour me montrer si ça en vaut la peine

Jem – Falling for You / Tomber amoureux de toi

Said there’d be no going back
Promised myself I’d never be that sad
Maybe that’s why you’ve come along
To show me, it’s not always bad

Coz I can feel it, baby
I feel like I’m falling for you
But I’m scared to, let go
I’m scared coz my heart has been hurt so

It’s true I’ve become a skeptic
How many couples really love
Just wish I had a crystal ball
To show me, if it’s worth it all

Coz I can feel it, baby
I feel like I’m falling for you
But I’m scared to, let go
I’m scared coz my heart has been hurt so

Yeah I can feel it, baby
I feel like I’m falling for you
But I’m scared to, let go
I’m scared coz my heart has been hurt so

And I’ve got to be sure
Coz it’s been so long
And I cannot take the pain again
If it all goes wrong

Coz I can feel it, baby
I feel like I’m falling for you
But I’m scared to, let go
I’m scared coz my heart has been hurt so

Yeah I can feel it, baby
I feel like I’m falling for you
But I’m scared to, let go
I’m scared coz my heart has been hurt so

I want you so much
I need you so much
I want you so much
I need you so much

(Believe me my love
Believe me my love)

 

J’ai dit qu’il n’y aurait pas de retour en arrière
Je me suis promis de ne jamais être triste comme ça
Peut-être est-ce pour ça que tu es venu
Pour me montrer que ça n’est pas toujours mauvais

Parce que je le sens, bébé
Je me sens comme si je tombais amoureuse de toi
Mais je suis effrayée de me laisser aller
Je suis effrayé parce que mon cœur a été tellement blessé

C’est vrai que je suis devenue sceptique
Combien de couples s’aiment vraiment
Je voudrais avoir une boule de cristal
Pour me montrer si ça en vaut la peine

Parce que je le sens bébé
Je me sens comme si je tombais amoureuse de toi
Mais je suis effrayée de me laisser aller
Je suis effrayée parce que mon cœur a été tellement blessé

Ouais je le sens bébé
Je me sens comme si je tombais amoureuse de toi
Mais je suis effrayée de me laisser aller
Je suis effrayée parce que mon cœur a été tellement blessé

Et je dois être sûre
Parce que ça a été si long
Et je ne peux souffrir à nouveau
Si tout se passe mal

Parce que je le sens bébé
Je me sens comme si je tombais amoureuse de toi
Mais je suis effrayée de me laisser aller
Je suis effrayée parce que mon cœur a été tellement blessé

Ouais je le sens bébé
Je me sens comme si je tombais amoureuse de toi
Mais je suis effrayée de me laisser aller
Je suis effrayée parce que mon cœur a été tellement blessé

Je te veux tellement
J’ai tellement besoin de toi
Je te veux tellement
J’ai tellement besoin de toi

(crois-moi, mon amour
crois-moi, mon amour)

Source photo : Joey Graceffa et Daniel Christopher Preda

Le sens de notre vie est finalement simplement d’être qui nous sommes, et cela tant qu’un souffle nous est encore prêté.

C’est très simple à dire mais, en vérité, avec l’âge, on découvre qu’être qui nous sommes est un cheminement : être capable de revenir à l’état d’enfance, où l’on se reçoit avec émerveillement sans penser, sans réaction de survie, sans conditionnement. Etre capable de revenir à cet espace caché au fond de nous, qui veut être et qui n’attend que nous pour s’épanouir. Des années durant, nous nous sommes protégés. C’était normal et nécessaire : pur instinct de survie. Nous avons acquis des automatismes, forgé des croyances, bâti une personnalité pour nous protéger. Et, souvent, nous nous sommes identifiés à ces masques qui finissent pourtant par ne plus nous convenir. Ils ne nous conviennent plus d’abord parce qu’ils sont faux, et parce que notre être profond n’y trouve pas ou plus son compte. Et puis surtout, cet être profond veut advenir. Nous sommes sur terre pour cela. Nous sommes vivants pour cela.

Pour que l’expérience de vie soit complète, il nous faut nous retrouver. Cela peut sembler douloureux au départ car il nous faut enlever ces masques auxquels nous nous sommes identifiés et qui nous collent parfois à la peau ou à la mémoire. La peur nous retient : peur de l’inconnu, peur de la vulnérabilité, peur de la nudité. Et paradoxe des paradoxes : la peur d’être, alors que nous sommes ici pour Être. Il y a donc comme une réconciliation avec nous-mêmes à opérer, avec beaucoup d’humilité : peu importe ce que je serai, je serai qui je suis déjà et aspire à être depuis mon origine. La forme ne compte pas. Une fois que l’appel intérieur a été entendu, il faut avancer: c’est le temps des retrouvailles annoncées, le temps de l’espoir, le temps de la joie. Rien, plus rien, ne peut détourner de ce chemin intérieur.

Un deuxième obstacle peut être ressenti au niveau des émotions, et notamment de la tristesse. Celle d’avoir été abandonné, laissé seul, pas reconnu, pas aimé ou pas suffisamment aimé. Cela aussi est un leurre. Dans son développement humain, l’être que nous sommes n’avait peut-être pas les moyens de sentir qu’il était voulu, aimé et éminemment digne et respectable. il a pu développer des stratégies qui sont venues renforcer ou colorer d’une teinte particulière, ici ou là, ses masques. Mais au fond, il est. Et s’il est, c’est qu’il est sans besoin de le mériter, sans besoin de reconnaissance extérieure. Le simple fait d’être dit l’amour de Dieu – certains diront “de l’univers” – à notre endroit. Aussi, un jour, vient également cette révélation intérieure : je suis infiniment aimable par le seul fait que je suis. Je ne suis pas abandonné, je suis invité à me retrouver. Je croyais être perdu, lâché par l’univers. Je suis invité à me retrouver, en moi, en cet espace où tout est stable et sécurisé, cet endroit où l’être que je suis peut s’épanouir.

Un troisième obstacle peut survenir sous la forme de colère. Colère d’être obligé de se battre, colère de devoir se défendre, colère de devoir mener un combat pour survivre. Qu’on l’appelle combat pour la justice, pour la dignité, pour la liberté ou la solidarité, cette colère a les mêmes fondements : il a fallu se battre pour survivre et c’était dur et cela a façonné notre personnalité. Cette colère est parfois encore très présente et fait réagir instinctivement pour des causes que l’on croit justes alors que, quelques justes qu’elles soient, c’est notre réaction qui prédomine comme une réponse, devenue conditionnée, au danger de paraître tel qu’on est : faible, vulnérable, fragile, et si beau ! Parfois la colère est niée et anesthésiée et, au contraire d’être assumée, elle est fuie comme un cataclysme violent qui monterait et n’arrangerait rien. Parfois, elle est à peine perceptible et va se nicher dans des détails imperceptibles pour autrui, une sorte d’exigence faite d’amertume et de regret, le désir d’être parfait par soi-même puisque la vie ne nous donne pas cette perfection. Cette colère, quelque soit sa forme est signe du désir de vivre en nous, fût-ce par le combat. Vient un temps où l’on peut saisir qu’il n’y a rien, ou plus rien, à combattre, mais seulement à être.

Zabulon – 9 juillet 2017

PS – Ce texte m’a été inspiré en réponse au questionnement d’un lecteur internaute assidu. Qu’ils en soit remercié !

Source photo : Gus Kenworthy, champion olympique de ski (médaille d’argent aux Jeux olympiques d’hiver, 2014)

“La rencontre est le but et le sens d’une vie humaine.
Elle permet qu’on ne la traverse pas en somnambule.
Quand mes yeux se fermeront, ils le feront sur une immense bibliothèque constituée par des visages qui m’auront ému, troublé, éclairé.
Un visage est éclairant quand un être est bienveillant et qu’il est tourné vers autre chose que lui-même.
Le soin qu’il prend de l’autre, l’illumine, le rend vivant.
Il capte une lumière et la renvoie. C’est quelque chose de rare.
La richesse de cette vie est faite surtout de visages et de quelques paroles.”

Christian Bobin

Photo : Pietro Baltazar, Ubiratan Santos, Renan Santana, Paulo Cruz et Alan Mendes, photographiés par Philippe Vogelenzang pour “Made in Brazil“.

Via Loquito… (Merci !)

 

Mon attention était récemment attirée par un petit article en espagnol publié par soy homosensual sur la bromance.

L’article fait référence à une étude récente menée par l’Université de Winchester au Royaume – Uni (mais il ne donne pas la référence), à propos de la relation que 30 étudiants britanniques hétérosexuels entretiennent avec leur meilleur ami. L’étude révèle que 29 étudiants déclarent avoir déjà passé du temps – une nuit – avec leur meilleur ami à se câliner, s’embrasser, avoir des caresses intimes et être à l’aise avec la nudité avec leur ami.

Cependant, ils sont – ils se disent – hétérosexuels. Quelle différence alors avec l’homosexualité ? L’article propose l’explication suivante :

“Ce qui distingue une histoire d’amour entre des hommes hétérosexuels d’une histoire d’amour entre des hommes homosexuels, c’est le manque d’attirance sexuelle. Les relations affectives entre les personnes du même sexe sont réelles et n’ont rien à voir avec l’orientation sexuelle des personnes, mais avec le niveau de confiance qui existe entre elles.”

C’est ce qui est signifié sous le mot de “bromance“, un néologisme formé de l’apposition de “brother” et “romance”. La bromance évoque une relation affective particulière avec une personne avec qui on se sent parfaitement en confiance pour se livrer nu et se laisser aller à des gestes sensuels sans que cela n’affecte l’orientation sexuelle.

The Graffiti Artist (2004)

Le mot semble avoir été créé dans les années 1990 pour désigner le genre de relations spécifiques qui se créaient entre les skaters qui passent beaucoup de temps ensemble. Une sorte de camaraderie-tendresse qui permettaient des gestes sensuels entre garçons, sans que cela soit considéré comme de l’attirance homosexuelle. On peut retrouver ce thème dans le film “The Graffiti Artist”, par exemple, où un jeune tagueur introverti rencontre un autre garçon plus expérimenté avec qui il se lie le temps d’une virée nocturne pour taguer les murs de la ville. Voir un extrait ci-dessous :


Bromance, câlin et baisers entre hommes  in  “The Graffiti Artist” par GayClic

Le mot “bromance” a ensuite été utilisé, plus ou moins heureusement, au cinéma comme dans la vie réelle pour décrire une amitié forte entre deux hommes, au point qu’on peut se demander pourquoi il y a besoin d’un mot nouveau entre amitié et amour homosexuel. C’est ce qui ressort d’une partie de l’article que Michael Atlan consacre à ce sujet sur Slate (cliquer ici).

Une explication avancée est que le mot bromance permet de parler d’une tendresse dans l’amitié tout en continuant le déni de l’attirance homosexuelle.

Il me revient à l’esprit que, dans son ouvrage “L’amitié : Une épiphanie“, le théologien Jean-Marie Gueulette évoquait la possibilité, dans le cadre de l’amitié, de gestes de tendresse entre personnes du même sexe, allant jusqu’aux caresses intimes, sans que cela signifie une orientation homosexuelle. Pour lui, l’Occident souffre d’une hyper-virilisation des hommes qui a conduit à éduquer les hommes avec l’idée que la tendresse n’était pas permise entre eux. Selon lui, d’une part, cela crée une pression intérieure très forte, sous forme d’interdit, mais aussi cela éduque les garçons à confondre l’expression de la tendresse entre hommes avec l’homosexualité. La conséquence est que les hommes ne s’autorisent pas la tendresse alors qu’ils en ont besoin, à commencer par les plus sensibles d’entre eux, et le conditionnement sociétal est si fort que pour s’autoriser des gestes de tendresse entre amis l’on bascule facilement dans l’homosexualité, seule voie qui semble possible pour donner et recevoir de la tendresse du même sexe. Son hypothèse est donc que si l’on permettait, par l’éducation davantage les manifestations de tendresse entre hommes, il aurait moins d’hommes qui se découvriraient homosexuels.

Au moment où j’ai lu ce livre, il y a déjà quelques années, cette thèse m’avait séduit. Mais c’était encore le temps où j’étais dans le déni de l’homosexualité. Cette thèse elle-même n’est-elle pas la conjonction du déni inconscient de l’homosexualité et du désir de trouver une compatibilité avec la morale officielle catholique ?

Si l’on s’en tient à l’étude que je citais en début d’article, et qui en rejoint d’autres avant elle (cf. Wikipédia qui en cite d’autres), on constate que des jeunes hommes d’aujourd’hui ont une approche décomplexée de la nudité et de la sensualité entre amis tout en s’affirmant hétérosexuels. Poser un baiser sur la bouche, dormir ensemble nus,  se faire des câlins et des caresses,  avec quelqu’un en qui ils ont toute confiance, cela leur est finalement naturel. Est-ce une amitié enfin décomplexée, marquant la confiance et le relâchement jusqu’à l’intime avec l’autre ? Est-ce de la bisexualité? Est-ce encore le déni de l’homosexualité ? Comment savoir?

Si je regarde ma situation, je me dis que, plus jeune, j’aurais bien aimé que ce concept et cette réalité de la bromance existassent et qu’avec mes amis les plus intimes nous osassions des gestes de tendresse. Peut-être est-ce que cela en serait resté là. Mais, finalement, je sais bien au fond de moi que ce que je désire – aujourd’hui, en tout cas -, c’est la tendresse d’un homme, une tendresse stable et continue, celle que l’on vit lorsqu’on est amoureux et que cet amour se transforme en conjugalité. Avec une aventure telle que la bromance, j’aurais eu mon comble de tendresse, peut-être aurais-je continué à me croire hétérosexuel, peut-être avec une conjointe elle-même éduquée à la possibilité éthique de la bromance, cela aurait pu continuer un temps, mais, au fond, j’ai du mal à envisager cette bisexualité-là et j’ai du mal à envisager qu’affectivement mon coeur soit pris dans deux engagements différents. Car l’amitié aussi est un engagement. Au total, un jour ou l’autre, cela m’aurait rattrapé et je serais bien dans la même situation.

Reste que si, dans mon univers de l’époque, la possibilité de la bromance avait existé, j’aurais peut-être su plus tôt me dire à moi-même ce qui me travaillait et le partager avec d’autres… Ou pas.

 

Z- 22/06/2017