nous-irons-ensemble

A toi, X***, qui vient créer cela.

Nous irons ensemble.

Ce n’est pas tant nos différences qui comptent,
Ou plutôt, si, ce sont elles qui comptent.

S’apercevoir que nous venons de chemins différents
Qui ne sont pas interchangeables,
S’émerveiller de ces chemins différents
Par lesquels la vie a réussi à nous amener jusqu’ici,
Jusque l’un à l’autre,
S’émerveiller de ces chemins
Contempler l’empreinte de la vie en l’autre,
Vérifier, ah sans le vouloir,
Juste comme ça naturellement,
Pas vérifier alors… sentir être confirmé
Dans la vie en soi réveillée par celle de cet autre rencontré
Pour qui elle est pourtant différente,
Et puis se tourner vers un horizon commun
Dont on sait qu’il est à la fois origine, fondement et promesse.

Voilà, un chemin de vie,
Un chemin d’amitié
Un chemin d’amour
Qui est solide et dépasse le temps.
Il dépasse le temps
Tellement que l’acte sexuel
n’a pas d’importance dans cet ordre-là.

Tu vois, X***,
C’est ça ce chemin.
Nous irons ensemble ?

Z – 10 août 2016

laisse-moi-t-aimer

Let me love you by Justin Bieber

Le dernier titre de Justin Bieber… Je n’y peux rien, je suis fan*. Ce gars, il a la musique dans la peau, sa musique se transforme en émotions et j’y suis hyper-réceptif. En plus, le message comme la musique s’accordent bien… Mmmm, ( soupir) comme j’aimerais pouvoir dire cela à quelqu’un qui serait prêt à le recevoir. 🙂 Oui je l’aime bien, Justin Bieber.

Laisse-moi t’aimer
N’abandonne pas, non, non, non
Je n’abandonnerai pas, non, non, non
Laisse-moi t’aimer


Let me love you

I used to believe
We were burnin’ on the edge of somethin’ beautiful
Somethin’ beautiful
Sellin’ a dream
Smoke and mirrors keep us waitin’ on a miracle
On a miracle

Say, go through the darkest of days
Heaven’s a heartbreak away
Never let you go, never let me down
Oh, it’s been a hell of a ride
Driving the edge of a knife
Never let you go, never let me down

Don’t you give up, nah-nah-nah
I won’t give up, nah-nah-nah
Let me love you
Let me love you
Don’t you give up, nah-nah-nah
I won’t give up, nah-nah-nah
Let me love you
Let me love you
Oh baby, baby

Don’t fall asleep
At the wheel, we’ve got a million miles ahead of us
Miles ahead of us
All that we need
Is a rude awakening to know we’re good enough
Know we’re good enough

Say go through the darkest of days
Heaven’s a heartbreak away
(Never let you go, never let me down)
Oh it’s been a hell of a ride
Driving the edge of a knife
Never let you go, never let me down

Don’t you give up, nah-nah-nah
I won’t give up, nah-nah-nah
Let me love you
Let me love you
Don’t you give up, nah-nah-nah
I won’t give up, nah-nah-nah
Let me love you
Let me love you
Oh baby, baby

 

Laisse-moi t’aimer

Je croyais
Que nous brûlions sur le bord de quelque chose de beau
Quelque chose de beau
vendant du rêve
Avec la fumée et les miroirs pour nous entretenir dans la croyance d’un tel miracle
Un tel miracle

Dis au revoir à tes jours les plus sombres
Paradis d’un chagrin lointain
Ne jamais te laisser partir, ne me laisse pas tomber
Oh ça a été un enfer sans fin
Sur le fil du rasoir
Ne jamais te laisser partir, ne me laisse pas tomber

N’abandonne pas, non, non, non
Je n’abandonnerai pas, non, non, non
Laisse-moi t’aimer
Laisse-moi t’aimer
N’abandonne pas, non, non, non
Je n’abandonnerai pas, non, non, non
Laisse-moi t’aimer
Laisse-moi t’aimer
Oh bébé, bébé…

Ne t’endors pas
Au volant, nous avons un million de kilomètres devant nous
Kilomètres devant nous
Tout ce dont nous avons besoin
c’est d’un réveil brutal pour savoir qu’on en vaut la peine
Savoir qu’on en vaut la peine
Dis au revoir à tes jours les plus sombres
Paradis d’un chagrin lointain
(Ne jamais te laisser partir, ne me laisse pas tomber)
Oh ça a été un enfer sans fin
Sur le fil du rasoir
Ne jamais te laisser partir, ne me laisse pas tomber

N’abandonne pas, non, non, non
Je n’abandonnerai pas, non, non, non
Laisse-moi t’aimer
Laisse-moi t’aimer
N’abandonne pas, non, non, non
Je n’abandonnerai pas, non, non, non
Laisse-moi t’aimer
Laisse-moi t’aimer
Oh bébé, bébé…

(*) : mais pas que de Justin…Bientôt d’autres publications musicales…dont je suis devenu fan aussi 🙂

Source photo : Prayers for Bobby

je-veux-des-amis

Je veux des amis, je veux des amis !
C’est un cri qui monte en moi…
Je veux des amis , je veux des amis !
Je veux des gens qui m’aiment,
Qui m’aiment vraiment

Des gens qui s’en fichent si je suis jeune ou vieux,
Si je suis moche ou beau,
Si j’ai tel ou tel défaut,
Si je suis complet ou incomplet,
Si je suis gay ou hétéro ou les 2,
Si je suis autre chose qu’eux…

Des gens qui m‘accueillent, qui me reçoivent,
Qui m’aiment tel que je suis,
Qui reconnaissent en moi
Un frère d’humanité
Avec son lot de boulets, chaînes et blessures,
Mais qui veux tellement vivre.

En vérité,
A la mesure où je sais avoir besoin de ces amis,
Je sais pouvoir leur offrir autant,
Mais ce n’est même pas le problème
Tant la question n’est pas de réaliser
du donnant donnant.

Je veux des amis, je veux des amis,
J’ai tant besoin d’aimer et être aimé,
Je veux des amis, des amis !
Pas d’enjeu, pas de rivalité, pas d’incompréhensions.

Juste être moi,
Aimer comme je suis
Etre aimé comme je suis
Patiemment
Si patiemment…
Et généreusement.

Je ne suis pas venu sur cette terre pour vivre seul,
Je ne suis pas venu pour ne pas y laisser ma trace d’amour
Où sont les amis, les amis,
Les gens qui aiment vraiment ?

Quelque chose que je suis en train de percevoir,
Comprendre
Désirer :
L’accueil,
L’hospitalité,
Qui te rend disponible à l’autre,
Te le rend humain et ami,
Fait de toi un frère humain.

Dans ma Bible,
Il y a cette hospitalité
Accordée si naturellement à celui qui vient
Et qui se révèle envoyé du Seigneur
« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur »

Où sont les amis, où sont les amis ?
Je ne veux pas être seul
Oh quelle misère d’être seul
Quand notre vocation est de vivre
Une communion d’amour…

Z.

Source photo : Alex Lange and a friend

vivre

Souvent, je me dis
Qu’il serait bon de se laisser aller
A seulement être bercé dans l’océan d’amour
Qu’est la présence de Dieu.

Certains chercheurs
Disent que nous venons de la mer,
Que la vie initiale vient de cet immense océan.
La vérité est que nous ne savons pas y retourner,
Nous en sommes sortis, nous nous en sommes échappés
Nous en sommes distincts et même parfois, aujourd’hui, elle fait peur.

Pourtant, souvenir de la période utérine ou autre chose
J’aimerais ressentir à nouveau les vagues de l’amour
Couler en moi, couler sur moi, me recouvrir et s’en aller
Me bercer sans cesse, me rappelant à quel point
Je suis chez moi, je suis aimé, je ne suis pas perdu.

En est-il ainsi de la Présence et l’Amour de Dieu ?
Un océan immense qui nous berce inlassablement,
Tellement présent et évident qu’on ne sait plus parfois le discerner ?

J’ai besoin d’être aimé, j’ai besoin d’aimer.
J’ai besoin de ne pas savoir que j’aime.

Aucun calcul, aucun désir, aucune volonté.
Seulement être.

Parce que Dieu est présence
Parce que Dieu est amour.

Sa présence seulement suffit
Si elle m’habite, si je l’habite, si nous nous habitons.

Présence infiniment bonne et constante,
Présence qui m’appelle et qui est moi
Pourquoi viens-tu comme par vagues qui se retirent et reviennent
Quand je voudrais être tout à toi ?

Mouvement. Vie.
Expérience de toi à toi-même.
Don perpétuel
Qui se retire et se redonne.

Vivre.

Z.

patrick_ribbsaeter-01

«Wayfaring Stranger» par Ed Sheeran

Revenir…
Voilà une belle chanson issue du folklore américain du début du XIXè siècle, admirablement reprise par Ed Sheeran. Elle évoque ce thème biblique, éternellement humain : je suis un étranger sur cette terre, je vais revenir à la maison. Relu par les esclaves noirs américains, c’était l’espoir christianisé de trouver un jour une terre de retour, Afrique ou Terre Promise. Mais ce serait limité que de s’arrêter là. L’esprit les mots sonnent comme d’autres chants bibliques ou comme le fameux “Return Again” dont nous avons déjà parlé ici, ou encore dans le retour à la maison de Drake, interprété par Nathan Hawes.

Revenir…
Consciemment ou pas, volontairement ou pas, nous sommes partis. Nous savons être en exil. Nous devons revenir. Et ce n’est pas vraiment en un lieu qu’il nous faut revenir. C’est à l’Être. Revenir, cela commence par revenir à nous-même, non pas dans une tentative égoïste de toute-puissance mais dans un acte d’abandon à Celui qui nous donne l’être et l’essence. Nous sommes partis de Lui, nous ne pouvons pas vivre sans Lui. Voilà pourquoi il nous faut revenir, pauvres étrangers voyageurs que nous sommes.

Cela passe par une opération vérité. Impossible de revenir si je me cache à moi-même qui je suis. Voilà pourquoi je ne crains plus d’admettre qui je suis. Le Seigneur m’aime ainsi et m’accueillera ainsi. Tout masque, toute illusion, toute apparence n’a plus cours.

Seulement revenir.

[N.B. (*) Les paroles varient comme pour toute chanson populaire. Ed Sheeran choisit de chanter je reviens vers ma mère, là où d’autres versions disent vers mon père]


I am a poor wayfaring stranger
While traveling through this world of woe
Yet there’s no sickness, toil or danger
In that bright world to which I go

I’m going there to see my father*
I’m going there no more to roam
I’m only going over Jordan
I’m only going over home

I know dark clouds will gather around me
I know my way is rough and steep
Yet beauteous fields lie just before me
Where God’s redeemed, their vigils keep

I’m going there to see my mother*
She said she’d meet me when I come
I’m only going over Jordan
I’m only going over home

 

Je suis un pauvre étranger voyageur
Alors que je traverse ce monde de malheur
Mais il n’y a pas de maladie, de labeur ou de danger
Dans ce monde lumineux où je vais

Je vais là-bas pour voir mon père*
Je vais là-bas pour mettre fin à mon errance
Je vais seulement par-delà le Jourdain
Je rentre seulement à la maison

Je sais que des nuages sombres s’accumuleront autour de moi
Je sais que mon chemin est rude et escarpé
Pourtant des champs merveilleux s’étendent juste devant moi
Où Dieu a racheté leurs veilles

Je vais là-bas pour voir ma mère*
Elle a dit qu’elle viendrait à ma rencontre quand je viendrai
Je rentre seulement par-delà le Jourdain
Je rentre seulement à la maison

Source photo : Patrick Ribbsaeter dans une campagne pour sauver les derniers éléphants.