Jésus répondit :
« C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci :
rendre témoignage à la vérité.
Quiconque appartient à la vérité
écoute ma voix. »
(Jn 18,37)
“Je suis né et venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité”
Jeu de mot imperceptible en français sur le fait d’être roi. Certaines traductions préfèrent faire dire à Jésus : “tu l’as dit, je suis roi”, et cela est correct aussi. Mais de quelle royauté parle-t-on ? Sinon celle de la sagesse perdue pour les rois de la terre et retrouvée en Jésus. Celle que l’on retrouve aussi dans le règne-modèle du roi Salomon.
La sagesse-vérité,
la sagesse fondement,
la sagesse qui révèle
d’où l’on vient et où l’on va
sans erreur possible sur la trajectoire.
Je suis roi (Basileus), pas un roi de pouvoir, un roi de de fondement. (‘Basileus‘ vient de ‘Basis‘, qui désigne souvent “les pieds”, c’est-à-dire à la fois ce avec quoi on marche et ce sur quoi on s’appuie, ce qui fonde, ce qui est sûr et fait aller de l’avant)
Je suis roi,
pas un roi de pacotille,
pas un roi qui gouverne à la surface des choses,
pas un roi imbu de son importance parce qu’il tient des êtres et des choses sous sa domination.
Je suis,
assis en ma base, posé en ma base.
Je sais d’où je viens, et où je vais.
Cela seul compte : la Vérité de ce que je suis,
I don’t know what to say.
I don’t know what to do.
I just want to be left alone,
but I hate being alone.
I’ll admit however
it has gotten more comfortable.
I just feel as if I am pained.
Tormented by growing pains,
not in my body
but in my brain.
The past has so been taxing
an uncertain future remains.
and presently
I find myself just not feeling the same.
I don’t quite feel accepted
by the ones I hold so close.
and that makes me feel ashamed
because I value them the most.
I feel they try to pull at me
I retract just out of reach
Why cant they accept
that maybe
recently
things have been hard for me.
My relationship just ended
3 ½ years of emotional complexity.
I was made a fool,
to many times
my trust had got the best of me.
In a twist of fate
Old love showed its face again.
It felt so good laying next to me
but disappeared just leaving more questions.
Is this to be my destiny?
Recently
I’ve just been tired.
I’ve just been angry.
I’ve just been hurt.
I’ve just been searching.
I’m fucking trying,
and trying, and trying
to make this work.
I can’t be there for you
and be there for me.
Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas quoi faire. Je veux juste qu’on me laisse seul, Mais je déteste rester seul. Je dois l’admettre cependant c’est devenu plus confortable. Je me sens juste comme si j’avais de la peine. tourmenté par des douleurs qui grandissent, pas dans mon corps, mais dans ma tête. Le passé a été trop sollicité il ne reste qu’un avenir incertain . et actuellement je m’aperçois que je ne ressens plus les mêmes choses. Je ne me sens pas tout à fait accepté par ceux que je tenais pour si proches, et cela me fait me sentir honteux parce qu’ils sont ceux que j’apprécie le plus. Je sens qu’ils essaient de m’attirer, je me mets juste hors de portée. Pourquoi ne peuvent- ils accepter que peut-être récemment des choses ont été difficiles pour moi . Ma relation (amoureuse) vient de se terminer 3 ans et demi de complexité émotionnelle . Je suis devenu fou , à de nombreuses reprises ma confiance a obtenu le meilleur de moi . Dans une torsion du destin l’ancien amour a de nouveau montré son visage. Il semblait si bien couché à côté de moi mais il a disparu laissant encore plus de questions . Est-ce que cela doit être mon destin ? Récemment j’ai juste été fatigué, j’ai juste été en colère. j’ai juste été blessé . j’ai juste été en recherche. je suis en train de putain d’essayer , et essayer, et essayer de faire ce travail . Je ne peux pas être là pour vous et être là pour moi.
Justin Bieber interrompt un concert afin de prier pour les victimes des attentats de Paris
Pardon. Certains s’étonnent peut-être de mon silence face aux évènements de Paris. C’est que je ne sais pas comment exprimer ma peine, mon désarroi et mon désir de continuer à vivre en même temps.
Je me méfie de l’instantanéité émotionnelle que l’on regrette ensuite. Mais je la sais nécessaire pour nombre d’entre nous. Les actes posés sont horribles, “ce sont des actes de guerre” a dit le Président de la République Française, et il a raison. Une guerre horrible où l’on ne respecte pas les innocents, les gens qui s’amusent, qui vivent tranquillement et sous le régime de la liberté.
Mais quelle est cette folie ? Des fous, qui ne représentent même pas vraiment l’Islam, veulent s’accaparer des territoires qui ne leur appartiennent pas, instaurer des régimes de violence, avec l’appui et le financement des mafias de la drogue et de tous les trafics nauséabonds et veulent en même temps se faire passer pour des “purs” ? Ils ne connaissent même pas l’Islam véritable, ils s’appuient sur des haddith à provenance non attestée faisant fi du Livre Saint qui seul a prévalu pendant deux cents ans dans l’histoire de l’Islam et dans lequel le prophète se révèle un homme humble, amoureux de Dieu, qui ne se met pas en valeur et qui respecte les autres croyances.
Alors nous sommes “en guerre” ? C’est comme ça que ça commence une guerre? Par la bêtise non raisonnable, la haine non amadouable, par l’attaque de civils, des gens innocents et non armés… Que c’est triste !
J’ai envie de crier le mot qui vient du fond du coeur du Seigneur : “Paix !” Paix ! Pouvons-nous être en guerre et avoir le coeur en paix ? Je n’aime pas l’idée d’ “être en guerre” mais à quoi bon se voiler la face ? Nous savons que nous ne pouvons pas laisser des fous prendre des territoires en chassant des centaines de milliers de personnes devant eux, désespérées, et que, de coeur ou de fait, nous avons du mal à accueillir. Donc, il faudrait les laisser faire là-bas sans intervenir et que tout se passe bien pour les réfugiés, les migrants et pour nous. C’est impossible. Forcément, il va falloir agir. Même si ce n’est pas évident comme l’exprimait, déjà en 2014, l’ancien Premier Ministre Dominique de Villepin, ici.
A vrai dire, il se pourrait qu’ils ne soient pas si fous que cela. Ces actes sont prémédités et ont pour but de créer le chaos, de nous faire réagir et nous entraîner dans la haine, la violence et le non respect des uns et des autres. Pas sûr que les petites mains, endoctrinées, l’aient compris, mais derrière il y a des idéologues et des princes du crime pour qui cette mis en scène est un calcul politique destiné à nous monter les uns contre les autres, notamment en faisant des musulmans un bouc émissaire. Sauf que, ce n’est pas l’Islam qui demande de faire cela. Comment ôter la vie pourrait-il rendre gloire et hommage à l’Auteur de la Vie, le Tout-Puissant et Miséricordieux ?
Pardon. Je ne puis pas parler de cela pour le moment.C’est encore confus pour moi. Car s’il s’agit d’une guerre, c’est une guerre contre des gens sans foi ni loi qui ne sont même pas une armée, mais des fous, des illuminés, des terroristes. Une armée invisible qui voudrait nous faire passer à des actes de guerre pour justifier a posteriori ses actes et entraîner encore plus de personnes déboussolées à leur suite. Gare à la riposte : c’est, hélas, ce qu’ils attendent pour justifier pire encore. Nous ne sommes pas face à une armée, nous sommes face à des criminels, comme l’expriment de nombreux spécialistes de la science politique et de la guerre depuis des mois. Voir par exemple, l’intéressante analyse de Jean-Pierre Filiu sur France Inter, ici.
Je ne sais quoi penser, je ne sais quoi prier face à la bêtise et la férocité humaines.
Mais…
Mais, merci encore à ceux qui, par ce blog, ont tissé depuis d’autres pays que la France des liens d’amitié avec moi, et qui m’expriment leur solidarité et leur prière, dans les commentaires et dans les messages privés.
Vous savez, parfois, il y a des clins d’oeil … de Dieu. Le dernier en date, qui provoque d’ailleurs l’article de ce blog, vient d’un ami commun que nous avons et qui est la cause de ce blog quand il a décidé d’arrêter le sien, je veux parler de Loquito. Comme, il sait que j’ai cet attachement étrange au chanteur Justin Bieber, il m’a fait suivre un lien vers une information que j’ignorais : Justin Bieber, apprenant les évènements de Paris en plein concert à Los Angeles pour la promo de son dernier album, a interrompu sa prestation au milieu de fans en furie pour, calmement, inviter à la prière et quitter ensuite la scène.
C’est bête, hein, mais je suis touché. Par la démarche de l’ami Loquito – il a dû deviner, je ne sais comment, que j’étais sans mots face à cette tragédie. Et puis par celle de mon jeune héros, Justin Bieber. J’ai toujours senti qu’il n’était pas un si sale type qu’on le disait. Quelles que soient ses frasques, ce garçon a un coeur, et quelque chose de beau dans ce coeur. Ne me demandez pas comment je le sais, je ne saurais pas répondre. Je le sens, c’est tout et depuis des années. Alors je n’ai jamais perdu confiance en sa générosité. Et là, voilà qu’il commet ce bel acte (comme d’autres, il n’est pas le seul, oui, oui, je sais !). Peu de gens savent qu’en fait Justin Bieber, d’origine catholique, est très croyant.
“Nous prions pour les familles et pour leur rétablissement. Et pour la paix” a-t-il lancé avant d’interrompre son concert , la voix brisée, expliquant ne pouvoir continuer. Puis, il s’est exprimé sur twitter : “My love, prayers and thoughts are with the families of his horrible tragedy. #prayforparis.” [“Mon amour, mes prières et mes pensées sont avec les familles de cette horrible tragédie. #prayforparis.“]
Alors voilà, face à la bêtise humaine, il y a la générosité maladroite qui vient du coeur des uns et des autres, ces marques de compassion, ces signes de solidarité, ces signes d’humanité qui montrent que nous sommes une seule et même famille….
Je ne sais pas quoi ajouter… Vraiment. Sinon ces mots qui viennent à mes lèvres, mots si souvent prononcés sans y penser, invocation immémoriale et collective que continue sans cesse la prière de l’Eglise : “Dieu, viens à mon aide, Seigneur à notre secours.”
En attendant, ce qui est beau, vraiment beau, c’est ce réflexe non pas de haine, mais de recueillement et de prière. Je ne savais pas que tant de gens savaient prier, ou, pour le moins, savaient retrouver le chemin de la prière.