Question du journaliste : Qu’avez-vous appris sur vous et sur l’homme en jouant tant de rôles différents depuis soixante ans ?
J’ai appris que « je » est un autre. A travers ces personnages que l’on emprunte, on se soigne, mais on apprend aussi beaucoup sur ce qu’est le frère. On comprend la phrase, si difficile à mettre en pratique : « Aimez-vous les uns les autres. » J’ai beaucoup réfléchi et j’ai compris que chaque être humain était une espèce de pièce unique, dans laquelle Dieu est présent, même si on ne fait pas appel à lui. Chaque être est une création de Dieu. J’ai appris à considérer avec beaucoup d’amour et de soin tous les humains, quels qu’ils soient. J’ai appris à aider et surtout à ne pas juger. Il y a des gens bien partout.
Michael Londsale, extrait d’un interview publié dans Causeur n° 24 – mai 2015
“On ne peut passer l’homosexualité sous silence : elle est un fait. Malgré les réticences de la Bible et de la tradition chrétienne, il est nécessaire de se rendre compte aujourd’hui que ce n’est ni un péché, ni une maladie. Un être humain sur dix est réellement gaucher, et j’ai connu l’époque où on obligeait les gauchers à écrire de la main droite, ce qui nous paraît inepte aujourd’hui. Peut-être en va-t-il de même avec l’homosexualité : il y a une proportion notable de personnes à tendance homosexuelle.
(…)
L’orientation homosexuelle, quant à elle, est évidemment confrontée à la culture ambiante : elle est facilitée par celle-ci ou, au contraire, contrariée, voire niée. Mais elle existe, et doit donc être considérée comme telle par nos institutions. Il faut se rappeler que, indépendamment de l’influence, favorable ou hostile, de la culture, elle installe des difficultés chez les personnes homosexuelles, qui ont du mal à percevoir leur identité et vivent une sorte de contradiction entre leurs dimensions physique et psychique. Ce sont souvent des êtres de souffrance. Mais aussi des êtres de créativité, à cause de cette réactivité forte du masculin et du féminin en eux.
L’Eglise catholique a fait de nombreuses erreurs de positionnement.(…) Il serait grand temps que l’Eglise ait une parole positive au sujet des unions homosexuelles, et énonce les conditions pour qu’elles puissent être reconnues, probablement sans qu’on puisse parler de sacrement. Comme pour les unions hétérosexuelles : qu’il y ait de la liberté, de la permanence, de l’amour. Et aussi de la fécondité : je veux parler de l’engagement au service de la communauté humaine. S’il y a tout cela, si le couple le désire profondément, je pense qu’une célébration, accompagnée de textes sacrés et de prière, permettrait une bien meilleure conscience de la présence divine dans cette union.”
Du kleidest dich in deinem Wohlstand, Versteckst dich im Klischee Vous vous drapez magnifiquement dans votre opulence,
Vous représentez le stéréotype parfait de la prospérité Du klammerst dich voll stolz an Treibsand in einem goldenen See
Les sables mouvants ne peuvent vous avaler, vous nagez déjà dans un océan d’or. Du kaufst dir täglich neue Masken und hoffst das keiner fragt
Vous vous achetez un nouveau masque chaque jour et vous espérez que personne ne va vous demander wie dein Gesicht dahinter aussiehst, weil du es nicht kapierst
quel est vraiment votre visage derrière, car vous ne comprenez pas : WIR SIND NACKT
NOUS SOMMES NUS !
Unter unserem Namen fließt das gleiche Blut (WIR SIND NACKT)
Derrière nos noms différents, coule le même sang (NOUS SOMMES NUS) Tief in uns vergraben hab ein Bißchen Mut (WIR SIND NACKT)
Au fond de chacun d’entre nous, il y a un peu de valeur (NOUS SOMMES NUS) Unter deinem Kragen gibt’s kein arm und reich (WIR SIND NACKT)
En dessous du cou, il n’y a pas de riche ou de pauvre (NOUS SOMMES NUS) Denn hinter ihren Farben sind alle Menschen gleich (WIR SIND NACKT)
Parce que, au delà de leur couleur, les êtres humains sont tous égaux (NOUS SOMMES NUS)
Du fürchtest dich vor allem Fremden, zeigst keinen dein Gesicht
Vous avez peur de l’étranger, vous ne montrez jamais votre véritable moi Du warst noch nie in anderen Ländern, Traust deinen Freunden nicht
Vous n’êtes jamais allé dans un autre pays, vous ne faites confiance même pas à vos amis Du hältst das Meer deiner Gefühle in aber tiefer Macht
Vos émotions sont profondes comme la mer mais vous les gardez en bouteille,
avec encore plus de fureur,[que la mer] und verkneifst dir jede Regung weil du es nicht kapierst
Et vous ne vous autorisez pas à ressentir une seule émotion, car vous ne comprenez pas : WIR SIND NACKT
NOUS SOMMES NUS
Unter unserem Namen fließt das gleiche Blut (WIR SIND NACKT)
Derrière nos noms différents, coule le même sang (NOUS SOMMES NUS) Tief in uns vergraben hab ein Bißchen Mut (WIR SIND NACKT)
Au fond de chacun d’entre nous, il y a un peu de valeur (NOUS SOMMES NUS) Unter deinem Kragen gibt’s kein arm und reich (WIR SIND NACKT)
En dessous du cou, il n’y a pas de riche ou de pauvre (NOUS SOMMES NUS) Denn hinter ihren Farben sind alle Menschen gleich (WIR SIND NACKT)
Parce que, au delà de leur couleur, les êtres humains sont tous égaux (NOUS SOMMES NUS)
Irgendwo ist Licht Il y a quelque part une lumière ein heller Fleck im Licht
Une lueur d’espoir dans la lumière öffnet eine Tür
Une porte qui s’ouvre ein neuer Weg für dich
une autre façon de faire pour vous du wartest Stundent auf irgendjemand der dich am Kragen packt
Mais vous attendez encore qu’il y ait quelqu’un qui vous saisisse par le collet
der dich schüttelt bis du atmest has du es jetzt kapiert???
et vous secoue pour vous réveiller, est-ce que vous comprenez maintenant ? WIR SIND NACKT
NOUS SOMMES NUS
Unter unserem Namen fließt das gleiche Blut (WIR SIND NACKT)
Derrière nos noms différents, coule le même sang (NOUS SOMMES NUS) Tief in uns vergraben hab ein Bißchen Mut (WIR SIND NACKT)
Au fond de chacun d’entre nous, il y a un peu de valeur (NOUS SOMMES NUS) Unter deinem Kragen gibt’s kein arm und reich (WIR SIND NACKT)
En dessous du cou, il n’y a pas de riche ou de pauvre (NOUS SOMMES NUS) Denn hinter ihren Farben sind alle Menschen gleich (WIR SIND NACKT)
Parce que, au delà de leur couleur, les êtres humains sont tous égaux (NOUS SOMMES NUS)
Régulièrement, revient en débat la question des frères de Jésus.
Jésus a-t-il eu des frères de sang ?
La réponse de ceux qui veulent tenir l’origine divine du Christ et la virginité de Marie est évidemment que ce n’est pas possible. C’est la position actuelle de l’Eglise Catholique : ” Jésus , eût-il des frères ? Non, bien sûr que non ! C’était des cousins, ou une parenté élargie, comme il est d’usage au Proche-Orient.” L’Eglise orthodoxe admet, quant à elle que Jésus aurait peut-être eu des demi-frères, issus d’un premier mariage de Joseph, mais n’explique pas alors pourquoi dans la fratrie , Jésus – qui ne serait pas alors le premier enfant – serait héritier du trône de David, et accessoirement pourquoi on accomplit pour lui au Temple les rites réservés au premier-né. Peut-être Joseph veut-il faire plaisir à sa jeune épouse, pourrait-on imaginer, mais au mépris des usages et rites du temps ? Curieux.
Jésus, a-t-il eu des frères de sang ?
Les textes canoniques, comme les apocryphes (qui ne sont pas déniés de toute valeur), comme la documentation historique existant par ailleurs pour cette époque, parlent d’ adolphos,ce qui désigne en grec, sans aucun doute possible, des frères de sang. Les textes du Nouveau Testament savent très bien faire la différence entre le frère, le cousin, l’ami, l’apôtre, le disciple. Seuls certains, et toujours les mêmes, sont désignés sous l’appellation “frère de Jésus”.
Jésus a-t-il eu des frères ?
Oui, semble-t-il. Jacques, Jude, autres frères et deux soeurs,
personnages importants de la communauté naissante (ou déjà née du vivant de Jésus) à Jérusalem.
Jacques, frère du Seigneur, sera le premier évêque de Jérusalem. A lui se réfèrent les premiers chrétiens. Paul, mais aussi Pierre, respectent son autorité. Les premiers mots de la seule lettre écrite sous son nom sont les suivants : ” De la part de Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ. J’adresse mes salutations à l’ensemble du peuple de Dieu dispersé dans le monde entier.“(dans la version ZeBible, ou dans la nouvelle traduction liturgique : “JACQUES, SERVITEUR DE DIEU et du Seigneur Jésus Christ, aux douze tribus de la Diaspora, salut !“)
Jésus a-t-il eu des frères ?
Il eût des amis aussi.
Des gens privilégiés qui le connurent et partagèrent son intimité.
Parmi ceux-ci, certains paraissent plus proches encore.
Pierre, Jacques (autre Jacques) et Jean,
témoins privilégiés de certaines révélations,
dont la Transfiguration,
ce qui laisse penser que Jésus
a donné des enseignements particuliers
à quelques-uns.
Et puis, il y a aussi Didyme, Thomas, le jumeau.
Thomas, le disciple fidèle mais qui ne comprend rien,
à qui il faut tout expliquer en détail,
celui qui doit voir pour croire,
toucher pour savoir,
goûter pour reconnaître,
et enfin savourer la Présence.
Certains, ceux qu’on affuble aujourd’hui avec dédain
du nom de gnostiques, y ont vu l’image du double, du miroir.
Thomas est l’archétype de l’homme qui est appelé à croire,
de l’homme appelé à s’abandonner à l’Esprit du Seigneur
et à se laisser modeler pour devenir tel le Seigneur lui-même.
Thomas, c’est cet âne bâté d’humain,
si lent à voir, si lent à croire,
invité à devenir tel le Christ lui-même,
à se laisser façonner par l’Esprit de Jésus vivant
au point que s’imprime en lui le visage et le message de Jésus
et que l’on ne puisse plus les distinguer.
Thomas, ce jumeau, ce double, c’est toi, c’est moi,
c’est toute l’humanité.
Frères, amis, jumeau…
Jésus eût-il des frères ?
Toi, ami, il t’invite à devenir son frère.
Zabulon
& & &
Pour en savoir plus sur Jacques le Juste, frère de Jésus, voir l’excellent livre de Simon Claude Mimouni, Jacques le juste, frère de Jésus de Nazareth, ouvrage très documenté mais qui pourra paraître assez ardu aux non spécialistes. Bien que convaincant, ce n’est pas forcément le dernier mot sur la question. La question des frères de Jésus est également agitée par Françoise Chandernagor qui publie un roman, Vie de Jude, frère de Jésus, appuyé sur une forte documentation historique, sur Jude, autre “frère du Seigneur”, à qui elle fait raconter fictivement les évènements. Pour illustrer que le débat est loin d’être clos, voir la réaction de Renaud Silly, dominicain toulousain, dans un article publié sur le site du Figaro, intitulé “Jésus, avait-il des frères ?” L’auteur réfute que Jésus ait pu avoir des frères de sang au motif principal que l’on ne comprendrait pas alors pourquoi Jésus confie Jean à sa mère, et Marie à Jean, avec ces paroles : “Femme, voici ton fils ” et au disciple (qu’il aimait) : “Voici ta mère“.
En lisant l’ouvrage de Mimouni, qui ne s’attarde pas à cet argument, il est vrai, on comprend néanmoins qu’il peut être balayé ou à tout le moins discuté aisément, l’Evangile de Jean ayant été écrit plus tardivement que les traditions qui parlent des frères du Seigneur, à un moment où le débat sur l’origine divine du Seigneur était déjà lancé et créait certains clivages dans la communauté des premiers disciples. Car, derrière l’écrit, c’est l’intention qu’il faut chercher : si elle est réelle, pourquoi nier l’existence de la fratrie de Jésus si ce n’est pour valoriser son essence divine, essence qui serait dévalorisée par une famille humaine ( sperme et sang sont considérés alors comme des souillures). Si elle n’est pas réelle, pourquoi donc la soutenir sinon pour insister sur la valeur historique de Jésus , son incarnation et son rattachement au peuple juif. Les deux intentions sont nobles et pas forcément contradictoires.