On croit souvent que l’amour naît dans l’âme sans qu’elle l’ait cherché comme y naissent les idées. Et, comme elles, quand on le cherche, il semble nous fuir.
Tout en lui ressemble à la grâce et à l’inspiration. Mais peut-être la grâce et l’inspiration s’offrent-elles à tous les hommes bien qu’il y ait très peu d’hommes qui sachent les accueillir.
Ainsi l’amour suppose toujours une attente et un consentement intérieur, bien différents de ces vains efforts du désir qui le chassent en croyant l’appeler.
Et comme celui qui attend les idées avec une humble patience les voit s’offrir peu à peu à lui et engager avec lui un dialogue spirituel, celui qui montre à l’amour assez de confiance pour ne pas le presser de venir à lui, ne s’étonne point de le voir tout à coup éclore dans son coeur et éveiller un écho.
Louis Lavelle,
La conscience de soi, Grasset, 1933.
L’AMOUR,
Le véritable amour n’a pas de dimension charnelle,il se conçoit au delà de toute images,dans la continuité,dans l espérance que l’on met en l autre.
Il va au delà de toute formes,il est l’oeuvre de l’absolue et excellence de la vie,il brûle la médiocrité,le doute,nourrit le pardon et vivifie.
Il est le terreau de la vie et la vie elle même.
Il ne s’impose pas,mais se pose,il caresse et instruit,de délicatesse et de fruits,il ne laisse que ce verbe enrichie,que ce fluide,don d éternité de chasteté,de gratitude et de béatitude.
Il est á la lumière de nos vies l incarnation du silence,beauté éternelle,source de naissance et naissance de la source.
Il est la source elle même,puisqu’il est la vie.
En se monde et comme dans l autre tout est fréquence,pour nous,la fréquence la plus élevée,c’est l’amour….
á débattre…