Réflexions du Rev. David Eck Asheville de Caroline du Nord, extrait du blog I’m christian, I’m gay, Let’s talk, 19 Novembre 2009.

« J’ai écris ce poème qui s’inspire de Jn 13, 34-35. J’espère qu’il vous mettra en crise autant qu’il m’a mis en crise, moi !

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Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé.

Cela semble si simple, si linéaire.

Mais … Aimer le libéral au « cœur rempli de compassion » ?

Aimer le conservateur de « valeurs familiales » ?

Aimer le musulman ? Le juif ? Le bouddhiste ? L’hindouiste ?

Aimer l’immigré en situation irrégulière ? Aimer celui qui est plein de privilèges ?

Aimer le gay ? La lesbienne ? Le transgenre ?

Aimer les manifestants pour la paix ? Aimer les faiseurs de guerre ?

Aimer l’irakien ? Le palestinien ? Le nord coréen ?

Aimer le républicain et le démocrate ?

Aimer le SDF ? Le mendiant ?

Le malade du SIDA ? Le détenu condamné à mort ?

Nous tendons à aimer avec les doigts croisés à la recherche d’une échappatoire,

Cherchant la manière de limiter ceux que nous choisissons d’aimer.

Comme le scribe qui, une fois, demandait à Jésus : « Qui est mon prochain ? »

Nous aimons en mode sélectif, en posant des conditions.

Nous aimons ceux qui nous ressemblent, pensent comme nous, croient comme nous.

Qui serait haï par Jésus ? Personne !

L’unique chose qui mettait Jésus en colère était l’hypocrisie spirituelle,

Ceux qui proclamaient aimer Dieu mais ne réussissaient pas à se décider à aimer leurs proches,

Ceux qui croyaient être les élus de Dieu tandis qu’ils traitaient les autres comme s’ils étaient le mal personnifié.

Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé.

Peut-être n’est-ce pas aussi simple, après tout.

Mais c’est le signe par lequel les autres reconnaîtront que nous sommes disciples de Jésus. »

Cité par loquito sur anotherdaylight – 2 mai 2012

beauté de l'amour

Peu m’importe que tu sois garçon ou fille,

Ce qui compte dans la rencontre,

c’est que nos êtres frémissent ensemble,

Se reconnaissent,

Se  rejoignent.

C’est au-delà du corps, du genre et du sexe.

C’est au delà et cela passe

par par le corps, le genre et le sexe.

Mais c’est plus essentiel et existentiel encore :

Tu es là

Et cela me révèle à moi-même.

Ta beauté

Vient m’éclairer ma beauté,

Et pour peu que tu t’éveilles à ta beauté

En ayant perçu la mienne,

Alors,

Quoi qu’il en soit des apparences,

Nous touchons quelque chose

De plus intense et éternel

Même si c’est subtil, fugace, et incertain.

Une sorte de rocher  dans l’océan,

dont la surface ne se donne à voir qu’au gré du mouvement des vagues,

Quelque chose de sûr mais souvent caché,

Imperceptible

Au-delà de l’apparence.

Quand tu éveilles en moi cette beauté

Parce que je la découvre, émerveillé, en toi,

C’est bien plus grand que nous,

Ca nous dépasse totalement.

Nous sommes reliés l’un à l’autre

Dans une beauté indicible,

Mais elle nous relie encore plus au Tout Autre.

C’est ça l’amour,

C’est ça l’amour.

ZABULON