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NO SOY ahora ni aquí.
No tengo tiempo ni sitio.
No me quedo ni me voy.
No estoy sin ti ni contigo.
No tengo nunca ni siempre.
No soy el fin ni el principio.
No te encuentro ni te busco.
No te huyo ni te sigo.
No, no, no, no, no, no, no…
No será lo que no ha sido.
-Pues dime, ¿quién eres tú
si no eres otro ni el mismo?
-Soy lo que no tiene nombre:
Lo que no tiene sentido.
-Ahora sí que te conozco:
eres mi mejor amigo.

José Bergamín, Duendecitos y coplas.

00-contemplation
JE NE SUIS PAS maintenant ou ici.
Pas de temps ou de lieu.
Je ne reste pas ni ne m’en vais.
Je ne suis pas sans toi ni avec toi.
Je n’ai ni jamais ni toujours.
Je ne suis ni la fin ni le début.
Je ne trouve pas ni ne te cherche.
Je ne te fuis pas ni ne te suis.
Non, non, non, non, non, non, non …
Il ne sera pas ce qui n’a pas été.
-Alors, dis-moi, qui es-tu
si tu n’es ni autre ni le même ?
-Je suis ce qui n’a pas de nom,
Ce qui n’a pas de signification.
– Maintenant oui je te connais :
Tu es mon meilleur ami.

José Bergamín, Duendecitos y coplas.

Charles Levi

 

Je viens , Seigneur, j’arrive,
Attends-moi !

Tempete-[odyssee-de-Pi]C’est si dur de retrouver le chemin,
Je me suis égaré dans les méandres de ma vie.
Je suis perdu, je ne sais même plus
de quel côté me tourner.

J’entends seulement
cet appel au fond de moi,
cette aspiration,
cet appel à être.
Et je sais que c’est toi qui m’appelles.

Oh, si je savais trouver le chemin
qui me mènera à toi.
Habiter dans mon coeur,
Habiter dans mon centre,
cette chambre sacrée
où tu m’attends.

Je viens, Seigneur, j’arrive,
Appelle-moi, appelle-moi encore !
phare_nuit
Tu es comme un phare dans la nuit
qui indique la direction vers laquelle aller
et le refuge qui m’attend.

Tu es la lumière qui brille dans la nuit.
Et même si tu es plus lointain parfois
que ta brillance ne semble le suggérer
– je te croyais plus proche –

je ne te quitte pas des yeux
et tu es l’espoir qu’un jour j’arrive à bon port.

Je viens , Seigneur, j’arrive,
Attends-moi !

& & &

Ca, c’est mon cri du coeur,
un coeur à la dérive,
depuis si longtemps.

& & &

Depuis quelque temps,
il y a quelque chose de nouveau.
Indescriptible, au delà des mots.

Quelque chose comme la Présence,
la certitude de la présence,
Présence Active.

Je n’ai rien à faire pour te trouver,
je n’ai rien d’autre à faire qu’être,
et je me rends compte que, chaque fois,
que j’essaie de faire quelque chose pour te trouver,
je sors de mon être
et j’empêche moi-même la rencontre
alors que tu es déjà là.

C’est toi qui viens à mes devants,
c’est toi qui me cherches,
et chaque fois que je veux te trouver,
bateau-soleilchaque fois que, malgré moi ,
j’entreprends quelque chose pour te rejoindre,
je m’éloigne encore plus loin.

Je crois être perdu au milieu des eaux,
je m’affole, je m’agite
et je voudrais tellement te plaire,
être à la hauteur,
que faire, mon Dieu, que faire ?

Et toi tu dors, paisiblement, sans crainte,
dans la barque de ma vie,
et les tourbillons du moment.

Rien à faire, juste à être,
Rien à faire,
C’est toi qui viens.

C’est toi qui es.
Déjà là.

Viens, mon Seigneur,
ma plénitude,
mon Dieu,
mon Roi !

 

Zabulon

oujevais

des gestes étranges

 

Et si je fais des gestes étranges,
c’est que je fais circuler les énergies.

C’est un moyen de rétablir des équilibres,
de renouer avec l’authenticité
Et de ne pas vivre à la surface de soi même

De l’extérieur, les gestes peuvent paraître farfelus,
sans direction, sans signification,
même si l’on en perçoit un côté harmonieux.

En vérité, ils sont harmonieux,
Provenant librement d’une connexion à soi-même,
Qui est profonde et vraie.

Là est l’authenticité, l’harmonie, la sagesse :
Se retrouver soi-même,
Habiter en son centre
Et laisser toutes les parties de son être vivre librement.

Alors ton être veut comme jouer dans le vent,
Il se laisse aller à être,
Seulement ça : à être.

Et il se meut, il circule,
il se reçoit s’expérimente en toutes parties de ton corps
et hors de ton corps dans ses prolongements subtils.
Et doucement il s’exprime par ces gestes étranges
Qui deviennent à la fois méditation et danse légère.

A qui n’est pas initié,
De l’extérieur ce peut paraître étrange,
Mais pas de l’intérieur.

Si chacun osait ce chemin,
de reprendre contact avec Soi,
habiter en son centre et laisser sa part divine s’exprimer,
comme nos relations humaines seraient plus simples !

Plus de guerre, plus d’oppositions, plus de rivalités…
Où crois-tu trouver Dieu si tu ne lui ouvres pas la porte à l’intérieur ?

Zabulon

pélrinage rituel en Inde

. . . Regarder au-delà du savoir
pour embrasser l’unité.
Tout en vous apaisant, respirez la
parole vivante qui restaure la création.
Partagez le feu spirituel et laissez la
lumière mystique de Dieu vous remplir
en abondance.

En fin de compte il n’y a qu’une seule vérité,
une seule réalité, pure et sacrée :
Que le pouvoir de l’amour imprègnera
et surpassera toutes choses.
Nous nous reposerons dans un accomplissement parfait
qui sera émerveillement.

Nous ne sommes pas seuls, nous sommes dans
le déroulement même de la vie mystique.
Nous ne pouvons être heureux que pour autant que
la gentillesse et la vie qui circulent à l’intérieur,
illuminent l’extérieur.

Les mots sont des ombres ; les actes naissent
de la vraie compassion et de l’amour.
Une vérité reçue dans le calme que nous partageons
dans les moments au-delà du temps,
touches fugaces d’une ultime
étreinte totale.

Au cœur de tout cela, se trouve le plus
sacré et le plus simple de tous les mystères :
Nous sommes aimés, purement
et simplement.

 

 

Extrait d’un poème sanscrit âgé de 5 000 ans,  traduit en anglais par Michael Meehan, SJ et publié dans
Mysticism and the New Age: Christic Consciousness in the New Creation by George A. Maloney, SJ (Alba House, 1991),  et cité par Michael J. Bayly sur son blog thewildreed.

Source photo : pèlerinage rituel en Inde via case-des-hommes

mirror

“Comme en vous contemplant
dans un miroir :
la forme et le reflet
se regardent.
Vous n’êtes pas le reflet
mais le reflet est vous.”

Maître Tozan, Hokyo Zan Mai, IXè siècle