Si mes yeux si mes mains
Si ma bouche encor tiède
Si la terre et le ciel
Venaient à me manquerSi le vent n’allait plus
Porter dans sa nacelle
Mes oiseaux et la part
Infime du secretSi les tiges de blé
Qui ferment ton visage
N’éclairaient plus la route
Où j’avance à pas lentsSi ce poème enfin
N’était rien qu’un poème
Et non le cri d’un homme
En face de sa nuitMon Dieu serait-ce alors
Besoin de tant de larmes.René-Guy Cadou, le coeur définitif
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