L’autre, dans le couple nous révèle à nous même…

L’autre ne nous blesse pas : il nous révèle simplement que nos plaies n’étaient pas guéries. Nous avons cru que la rencontre avec un autre nous avait guéri. C’était une illusion, car la guérison ne vient jamais de l’extérieur, toujours de l’intérieur.

La relation avec l’autre est donc pour nous un révélateur de nos manques et de nos souffrances cachées.

Croire qu’une relation, quelle qu’en soit la nature, peut nous faire oublier nos manques et nos souffrances est un leurre. Cela conduit inévitablement à la déception. En revanche, si nous envisageons nos relations avec les autres comme une opportunité de nous connaître, nous pourrons commencer à combler nos besoins et guérir nos blessures.

Tant que nous nous berçons de l’illusion que l’autre possède la clé de notre bonheur, nous restons dans un état de dépendance. L’autre représente une drogue dont le sevrage nous est intolérable. Le manque réveille notre souffrance, notre crainte et donc notre colère.

Thierry Janssen

Photo : Raul Borges et Zeh Moreira photographiés par Bruno Barreto pour Vanity Teen.

“J’aurais pu ne pas m’en sortir, c’est-à-dire ne pas accepter de vivre avec la blessure de l’exil, de la séparation. J’ai des amis d’enfance, que je côtoie encore, qui s’en sortent bien plus mal que moi.

Sans l’écriture, je serais moi aussi, certainement dépressif et inconsolable, une personne sans espoir, incapable d’aller vers l’autre.

C’est vraiment pour cela que j’écris : créer un lien avec l’autre, me prolonger en lui.”

Gaël Faye,
Télérama 3492, 14/12/2016.

Source photo : Philip Gladstone, Untitled (kneeling male nude), Mixed-media on paper

LloydKnightAndAbdielCedricJacobsen

. . . nous nous rendons compte que nous n’avons pas à rester
sur le petit terrain  de notre souffrance,
et que nous pouvons aller au-delà.

Nous arrêtons de centrer notre vie sur nous-mêmes.
Nous en attirons d’autres avec nous
et nous les invitons dans une danse plus grande.
Nous apprenons à faire de la place pour les autres
– Et pour l’Autre si bon en notre centre.

Et quand nous devenons présents
à Dieu et au peuple de Dieu,
nous trouvons notre vie plus riche.
Nous réalisons que le monde entier
est notre piste de danse.
Nos pas se font plus légers
parce que Dieu a appelé les autres
à danser aussi.

(…)
La prière nous met en contact
avec le Dieu de la Danse.

 

Henri Nouwen
Extrait de Turn my mourning into dancing

(Thomas Nelson Publishing Company, 2004).

Source : thewildreed.blogspot.fr

A mon ami extraordinaire,
et ses amis tout autant extraordinaires !

danse