C’était pour un recensement.
Une raison comme une autre de se déplacer.
Pas vraiment le choix.
C’est fou qu’il y ait des gens qui se déplacent pour leur plaisir, non?
La plupart dans le monde se déplacent parce qu’ils y sont contraints.
La famine, la guerre, l’oppression, la torture, l’opprobre, les menaces,
le parquage de populations ici ou là,
bientôt la montée des eaux, la sécheresse, la surpopulation…
Pour lui et ses parents,
c’était juste une formalité administrative,
mais une contrainte quand même.
Il fallait retourner là-bas,
dans la ville des origines,
la ville de Jessé et de David
pour se faire recenser
– la belle affaire !
Et ce déplacement devient naissance.
Pas si facile que ça de naître,
d’accoucher de soi-même quand on est en train de se déplacer.
Les peurs, les fuites, les préoccupations ou dispersions multiples…
Et pourtant, c’est ainsi que cela se passe.
Toujours.
Quand je me déplace,
je re-nais.
Puissè-je re-naître chaque jour
jusqu’à ma mort et au-delà
le visage tourné
vers la lumière.
Z. 21/12/2019
“Où le Christ naît-il
si ce n’est au plus profond
de ton coeur et de ton âme ?saint Ambroise
Mais qu’en est-il
quand je suis empêché d’avancer,
contraint de rester dans mes turpitudes
ou de les voir se durcir encore plus ?
Honte
à ceux qui empêchent
les hommes et les femmes de ce temps
d’aller et venir pour leur survie.
Avec ce bébé Jésus qui naît,
c’est l’humanité qui est promise à naître.
Par quelle perversité empêchons-nous les gens de vivre ?
Z. 21/12/2019
Source photo : elperiodico.com