Amour où es -tu?
Tu passes,
tu remplis de ta présence,
mais toujours fugace.
Tu passes
tu combles de ta présence
et tu t’en vas.
Il reste
tout-à-coup la perception
que quelque chose manque.
Tu es passé,
tu as comblé,
tu as laissé.
Pourquoi ce vide,
cette béance,
ce réveil?
Pourquoi?
Ou aller maintenant?
Que faire en t’attendant?
Car tu vas revenir, n’est-ce pas?
Tu vas revenir, Amour,
et combler encore,
furtivement.
A chaque fois cela semble plus,
à chaque fois c’est trop
quand tu t’en vas.
T’en vas-tu d’ailleurs,
ou te caches-tu ?
Ta présence est tellement bonne,
tu crées en moi un désir
très fort.
Désir de t’appartenir
désir de te retrouver,
désir de ne plus te perdre.
Amour, que fais-tu?
Si tu n’étais si bon,
je trouverai ce jeu cruel.
Mais ce n’est pas un jeu, n’est-ce pas ?
Tu m’appelles
et m’apprends à me dépouiller
pour te retrouver
à chaque fois plus complètement.
Je sais le Cantique,
Je sais le chant de Jean et Thérèse,
je sais tout cela.
Est-ce cela que tu fais en moi, Seigneur?
Peut-être,
peut-être pas.
Mes illusions,
mon orgueil.
Mais tu sais,
mon désir aussi de toi.
Quand tu viens, Seigneur,
je suis tellement bien.
Je t’attendrai.
Je t’attendrai,
Tu viendras ou pas,
de la manière que tu voudras
– comment pourrait-il en être autrement ?
Mais viens Seigneur,
car je me languis,
et mon âme sait
qu’il n’y a que toi qui pourras la combler.
Zabulon – 12/09/2015