nature

 

J’ai toujours été émerveillé par la nature.
Après des études scientifiques,, j’ai continué à chercher à mieux comprendre comment fonctionne la nature en m’intéressant à la cosmologie, à la géologie, à la biologie, à la botanique, à la physique des particules… Oui, c’est vraiment un émerveillement de comprendre la grande unité du vivant, les mêmes mécanismes biologiques sont à l’œuvre dans la plus petite plante comme dans notre corps.
(…)
L’amour inconditionnel de Dieu pour chaque être humain révélé par le Christ, la décision que nous pouvons prendre de lui faire confiance et de répondre à son amour donne le vrai sens à la présence de l’homme dans l’univers. A la suite de saint François, qui l’exprime si bien dans le cantique des créatures, cet amour en retour, s’étend à toute la création.

Fr. Hervé, frère de Taizé.

45922

 

NO SOY ahora ni aquí.
No tengo tiempo ni sitio.
No me quedo ni me voy.
No estoy sin ti ni contigo.
No tengo nunca ni siempre.
No soy el fin ni el principio.
No te encuentro ni te busco.
No te huyo ni te sigo.
No, no, no, no, no, no, no…
No será lo que no ha sido.
-Pues dime, ¿quién eres tú
si no eres otro ni el mismo?
-Soy lo que no tiene nombre:
Lo que no tiene sentido.
-Ahora sí que te conozco:
eres mi mejor amigo.

José Bergamín, Duendecitos y coplas.

00-contemplation
JE NE SUIS PAS maintenant ou ici.
Pas de temps ou de lieu.
Je ne reste pas ni ne m’en vais.
Je ne suis pas sans toi ni avec toi.
Je n’ai ni jamais ni toujours.
Je ne suis ni la fin ni le début.
Je ne trouve pas ni ne te cherche.
Je ne te fuis pas ni ne te suis.
Non, non, non, non, non, non, non …
Il ne sera pas ce qui n’a pas été.
-Alors, dis-moi, qui es-tu
si tu n’es ni autre ni le même ?
-Je suis ce qui n’a pas de nom,
Ce qui n’a pas de signification.
– Maintenant oui je te connais :
Tu es mon meilleur ami.

José Bergamín, Duendecitos y coplas.

Thomas

 

Ami,
Comment es-tu donc guérisseur ?

Ta présence est un baume dans ma vie,
Elle ouvre des espaces,
Déplace des frontières,
Et tout cela sans mots.

Je touche ton corps
Et c’est toi qui me touches sans gestes.
Je touche ton cœur
Et mon cœur s’embrase, se dilate, s’agrandit.
Je scrute ton regard
Et tes yeux me renvoient à mes profondeurs.
Je goûte ton sourire
Et tu l’agrandis encore pour moi.

Waouh,
Cette présence, là , tout à coup,
Entre nous, hors de nous…
Waouh,
Que fais-tu, mon ami,
Que fais-tu ?

Bien aimé de Dieu,
Petit envoyé du ciel,
Comment es-tu donc guérisseur ?

Zabulon

toucher)

Charles Levi

 

Je viens , Seigneur, j’arrive,
Attends-moi !

Tempete-[odyssee-de-Pi]C’est si dur de retrouver le chemin,
Je me suis égaré dans les méandres de ma vie.
Je suis perdu, je ne sais même plus
de quel côté me tourner.

J’entends seulement
cet appel au fond de moi,
cette aspiration,
cet appel à être.
Et je sais que c’est toi qui m’appelles.

Oh, si je savais trouver le chemin
qui me mènera à toi.
Habiter dans mon coeur,
Habiter dans mon centre,
cette chambre sacrée
où tu m’attends.

Je viens, Seigneur, j’arrive,
Appelle-moi, appelle-moi encore !
phare_nuit
Tu es comme un phare dans la nuit
qui indique la direction vers laquelle aller
et le refuge qui m’attend.

Tu es la lumière qui brille dans la nuit.
Et même si tu es plus lointain parfois
que ta brillance ne semble le suggérer
– je te croyais plus proche –

je ne te quitte pas des yeux
et tu es l’espoir qu’un jour j’arrive à bon port.

Je viens , Seigneur, j’arrive,
Attends-moi !

& & &

Ca, c’est mon cri du coeur,
un coeur à la dérive,
depuis si longtemps.

& & &

Depuis quelque temps,
il y a quelque chose de nouveau.
Indescriptible, au delà des mots.

Quelque chose comme la Présence,
la certitude de la présence,
Présence Active.

Je n’ai rien à faire pour te trouver,
je n’ai rien d’autre à faire qu’être,
et je me rends compte que, chaque fois,
que j’essaie de faire quelque chose pour te trouver,
je sors de mon être
et j’empêche moi-même la rencontre
alors que tu es déjà là.

C’est toi qui viens à mes devants,
c’est toi qui me cherches,
et chaque fois que je veux te trouver,
bateau-soleilchaque fois que, malgré moi ,
j’entreprends quelque chose pour te rejoindre,
je m’éloigne encore plus loin.

Je crois être perdu au milieu des eaux,
je m’affole, je m’agite
et je voudrais tellement te plaire,
être à la hauteur,
que faire, mon Dieu, que faire ?

Et toi tu dors, paisiblement, sans crainte,
dans la barque de ma vie,
et les tourbillons du moment.

Rien à faire, juste à être,
Rien à faire,
C’est toi qui viens.

C’est toi qui es.
Déjà là.

Viens, mon Seigneur,
ma plénitude,
mon Dieu,
mon Roi !

 

Zabulon

oujevais

 

Junayd-01

Puisses-tu ne pas être « absent », par toi,
de la présence qui est en toi,
et puisse la présence en toi
ne pas être absente, par toi, de toi !

 

Puisses-tu ne pas être un obstacle à ton état spirituel
par le changement que tu opères en toi,
et puisse ton état spirituel ne pas être un obstacle à toi-même
par le changement qu’il opère en toi !

 

Puisses-tu ne pas te séparer de la réalité
des révélations qui te sont faites,
et puissent tes révélations ne pas se séparer de toi
par l’absence qu’elles provoquent !

 

Puisses-tu ne pas cesser d’être, dans la prééternité,
le témoin de la prééternité dans ta préexistence,
et puisse la prééternité ne pas cesser de confirmer
ce qui a cessé de toi !

 

Puisses-tu alors être là où tu étais,
en tant que tu n’étais pas
avant d’être rendu au monde par ta singularité
et confirmé dans ton unicité,
sans aucun témoin pour te faire prendre conscience de toi-même.

 

Puisses-tu ne pas être absent du Mystère divin
par ton absence de toi-même !
JUNYAD
(Lettre àYahyâ Ibn Mu’âdh Râzi)